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décembre 2021

Caractéristiques cliniques et histologiques au cours de l’urticaire chronique avec infiltrat dermique neutrophile: Proposition de score diagnostique

By Sélection d'articles

A Brehon, P Moguelet, V Seta, E Amsler, A Fajac, A Barbaud, A Soria, JB Monfort

J Eur Acad Dermatol Venereol. 2021 Nov 6. doi: 10.1111/jdv.17788. En ligne avant impression.

Il existe des arguments soutenant que l’urticaire neutrophilique (UN) est distincte de l’urticaire chronique spontanée (UCS), bien qu’il n’y ait pas de consensus. Cette étude visait à comparer l’UN et l’UCS quant aux caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques, et aux réponses thérapeutiques.

Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle, incluant des adultes atteints d’éruptions urticariennes chroniques et ayant subi une biopsie cutanée.
Un dermatologue et un cytopathologiste ont revu en aveugle et de manière indépendante les biopsies [technique de comptage cytologique pour une proportion précise de cellules polynucléaires neutrophiles/éosinophiles (PNN/PNEo)].
L’UN était définie par un infiltrat dermique inflammatoire composé d’au moins 60 % de PNN, sans leucocytoclasie/vasculite.

Quarante-quatre patients ont été inclus et leurs biopsies ont été classées en deux groupes : UN (n = 28) et UCS (n = 16). D’après la bibliographie, il n’y a pas de caractéristiques histologiques liées aux PNN, mais on voit une élévation de la vitesse de sédimentation érythrocytaire dans le groupe UN (p = 0,03). La colchicine s’est également montrée plus efficace en cas d’infiltrat neutrophilique important :
42,85 % d’efficacité dans le groupe UN contre 6,25  % dans le groupe UCS.

Deux autres constatations étaient statistiquement associées à une veinolite neutrophilique (p = 0,04) (correspondant à une agrégation intrapariétale de PNN sans vascularite) et à un aspect basophile flammé (correspondant à une dégranulation du cytoplasme des PNN), exclusivement associé à l’UN (p = 0,04).

Un score diagnostique a été établi sur la base de critères histologiques quantitatifs stricts (intensité de l’infiltrat neutrophilique, présence de veinolite neutrophilique, aspect basophile flammé et leucocytoclasie intense), permettant de classer les éruptions urticariennes en UN ou UCS.

Ce score permettra le diagnostic et l’homogénéisation des patients UN (il a correctement classé 40 des 44 patients de l’étude).

En conclusion, l’UN est une entité indépendante car certaines images histologiques étaient significativement (veinolite neutrophilique) ou exclusivement (aspect basophile flammé) associées à un infiltrat neutrophile intense. Une étude prospective est nécessaire pour valider ce nouveau score.

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Impact de la rhinite allergique et de l’asthme sur l’infection, l’hospitalisation et la mortalité liées au COVID-19

By Sélection d'articles

Jianjun Ren, et al.

J Allergy Clin Immunol Pract. 2021 Oct 30;S2213-2198(21)01202-2. doi: 10.1016/j.jaip.2021.10.049. En ligne avant impression.

La pandémie du COVID-19 a eu un impact sur la santé mondiale. Il a été démontré que des maladies sous-jacentes affectaient la prévalence et l’évolution du COVID-19. La rhinite allergique et l’asthme peuvent augmenter la vulnérabilité au COVID-19 et sa gravité, mais on ignorait dans quelle mesure. Cette étude visait à étudier le rôle de la rhinite allergique et/ou de l’asthme dans l’infection, la gravité et la mortalité du COVID-19, et à évaluer si une médication à long terme pouvait affecter l’évolution du COVID-19.

Un total de 70 557 personnes ayant subi un test du SARS-CoV-2 entre le 16 mars et le 31 décembre 2020 ont été analysées dans la Biobank britannique. Les taux d’infection, d’hospitalisation et de mortalité liées au COVID-19 surajouté à une rhinite allergique et/ou un asthme existants ont été analysés statistiquement, ainsi que l’impact des médicaments à long terme et le risque d’hospitalisation et de décès lié à une infection au COVID-19.

Les personnes atteintes de rhinite allergique avaient des taux inférieurs de résultats positifs aux tests du SARS-CoV-2 (RR : 0,75 ; IC à 95 % : 0,69-0,81, p < 0,001), les hommes ayant une sensibilité moindre (RR : 0,74 ; IC à 95 % : 0,65-0,85, p < 0,001) que les femmes (RR : 0,8 ; IC à 95 % : 0,72-0,9, p < 0,001). Les personnes asthmatiques avaient des résultats comparables si elles avaient moins de 65 ans (RR : 0,93 ; IC à 95 % : 0,86-1, p = 0,044).
Les personnes asthmatiques testées positives pour le SRAS-CoV-2 présentaient un risque plus élevé d’hospitalisation (RR : 1,42 ; IC à 95 % : 1,32-1,54, p < 0,001). La mortalité du COVID-19 n’était pas affectée par la rhinite allergique ni l’asthme. Il n’y avait aucune relation entre l’infection au COVID-19 et sa gravité avec les médicaments conventionnels pour la rhinite allergique et/ou l’asthme.

En conclusion, en-dessous de 65 ans, la rhinite allergique et l’asthme peuvent être un facteur de protection contre l’infection au COVID-19, mais l’asthme augmente le risque d’hospitalisation.

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Ce que les tests des basophiles nous disent sur les patients UCS – Résultats de l’étude CORSA

By Sélection d'articles

João Marcelino, et al.

Front Immunol. 2021 Sep 28;12:742470. doi: 10.3389/fimmu.2021.742470. eCollection 2021

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une affection fréquente chez l’adulte et l’enfant, affectant leur qualité de vie. Des études récentes ont caractérisé l’urticaire chronique spontanée comme une maladie provoquée par des auto-anticorps, les mastocytes et les basophiles étant activés par deux voies distinctes : les UCS auto-immunes de type I, où les auto-anticorps IgE sont réticulés par des auto-antigènes ; et les UCS auto-immunes de type IIb, où les auto-anticorps IgG et IgM sont dirigés contre les récepteurs de l’IgE à la surface des mastocytes et des basophiles. Le testing des basophiles est le moyen le plus efficace de diagnostiquer les UCS auto-immunes de type IIb : un testing des basophiles positif est corrélé avec une maladie de longue durée et d’activité plus élevée, avec une mauvaise réponse aux antihistaminiques et à l’omalizumab, et avec une meilleure réponse à la ciclosporine et au fénébrutinib.

L’objectif de cette étude était d’identifier les caractéristiques des patients positifs au testing des basophiles.

Il s’agissait d’une étude transversale incluant 85 participants atteints d’UCS. Ils ont été testés pour les basophiles avec le test d’activation des basophiles (BAT), le test de libération d’histamine des basophiles (BHRA), et les données ont fait l’objet d’une analyse statistique.

De tous les participants, 44 % ont été testés positifs au BAST et 28 % étaient positifs au BHRA. Ces participants présentaient une activité de maladie et un impact plus élevés, un moindre contrôle de la maladie, et des IgE sériques totales plus basses. Par contre, ils présentaient un taux plus élevé de tests cutanés sériques autologues positifs (ASST), d’œdèmes de Quincke, de symptômes nocturnes, de symptômes de plus de cinq jours/semaine, et d’auto-anticorps thyroïdiens. L’ASST était un bon prédicteur d’un test basophile positif lorsqu’il était associé à un œdème de Quincke, des auto-anticorps thyroïdiens et un faible taux d’IgE.

Cette étude a montré qu’un test basophile positif est lié aux caractéristiques connues de l’UCS auto-immune de type II, permettant une meilleure gestion de l’affection.

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Prévalence, prise en charge et risque d’anaphylaxie dans l’urticaire au froid : Revue systématique et méta-analyse

By Sélection d'articles

Connor Prosty, Sofianne Gabrielli, Michelle Le, Luis F. Ensina, Xun Zhang, Elena Netchiporouk et Moshe Ben-Shoshan

J Allergy Clin Immunol Pract . 2021 Oct 18;S2213-2198(21)01129-6. doi: 10.1016/j.jaip.2021.10.012. En ligne avant impression.

L’urticaire chronique spontanée peut être causée par des déclencheurs spécifiques, notamment le froid, l’exercice ou la chaleur. L’urticaire chronique inductible peut coexister avec l’urticaire chronique spontanée et elle se définit par un déclencheur particulier provoquant les symptômes. L’urticaire inductible par le froid est un exemple d’urticaire physique causée par l’exposition à de l’air froid, des liquides froids ou des objets froids, et elle est associée à une grande morbidité et un  important risque d’anaphylaxie.

L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence de l’urticaire au froid parmi les cas d’urticaire chronique et d’urticaire chronique inductible, d’évaluer sa prise en charge et de déterminer le taux d’anaphylaxie associée.

Les investigateurs ont effectué des recherches bibliographiques dans PubMed et EMBASE concernant des articles des dix dernières années sur l’urticaire au froid et/ou l’urticaire chronique inductible. Une analyse a été effectuée pour déterminer la prévalence de l’urticaire au froid parmi les cas d’urticaire chronique inductible et d’urticaire chronique, sa prise en charge par les antihistaminiques H1 et l’omalizumab, et le taux d’anaphylaxie associée.

La recherche a identifié 22 études, dont 14 ont été incluses dans la méta-analyse. La prévalence combinée de l’urticaire au froid chez les patients atteints d’urticaire chronique et d’urticaire chronique inductible était, respectivement, de 7,62 % [IC à 95 % : 3,45-15,99 % ; I= 98 %] et 26,10 % [IC à 95 % : 14,17-43,05 % ; I= 97 %]. L’urticaire au froid a été géré dans 95,67 % des cas par des antihistaminiques H1 [IC à 95 % : 92,47-97,54 % ; I2 = 38 %] et par l’omalizumab dans 5,85 % des cas [IC à 95 % : 2,55-13,22 % ; I= 83 %]. La prévalence globale de l’anaphylaxie était de 21,49 % [IC à 95 % : 15,79-28,54 % ; I2 = 69 %].

En conclusion, l’urticaire au froid est fréquente parmi les cas d’urticaire chronique et d’urticaire chronique inductible et elle déclenche fréquemment une anaphylaxie.
Les antihistaminiques H1 sont couramment utilisés pour sa gestion, suivis de l’omalizumab.

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Exposition aux particules et rhinite allergique : Le rôle des vésicules extracellulaires plasmatiques et du microbiome nasal bactérien

By Sélection d'articles

Jacopo Mariani, Simona Iodice, Laura Cantone, Giulia Solazzo, Paolo Marraccini, Emanuele Conforti, Pallav A. Bulsara, Maria Stella Lombardi, Robert P. Howlin, Valentina Bollati et Luca Ferrari

Int J Environ Res Public Health. 2021 Oct 12;18(20):10689. doi: 10.3390/ijerph182010689.

L’exposition aux particules est connue pour aggraver les affections respiratoires, notamment la rhinite allergique. La prévalence de la rhinite allergique augmente, affectant la qualité de vie. L’objectif de cette étude était d’investiguer les mécanismes moléculaires sous-jacents au déclenchement de l’inflammation nasale et systémique par les particules, en particulier la libération de vésicules extracellulaires plasmatiques et la relation entre l’hôte et le microbiome nasal.

L’étude a inclus 26 participants atteints de rhinite allergique et 24 participants sains appariés, dont la réaction à l’exposition aux PM10 et PM25 a été évaluée sur la partie des vésicules extracellulaires dérivées de bactéries et les vésicules extracellulaires dérivées de l’hôte, ainsi que sur le microbiome nasal bactérien. La fonction du microbiome nasal bactérien a également été évaluée dans le contexte de la rhinite allergique en tant que modificateur des effets des particules sur le réseau de signalisation des vésicules extracellulaires.

Cette étude a montré une association avec l’exposition aux particules chez les participants atteints de rhinite allergique, dans le contexte de la composition du microbiome nasal bactérien et celui de la libération de vésicules extracellulaires plasmatiques, affectant de différentes manières la libération de vésicules extracellulaires et la composition du microbiome nasal bactérien. D’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre le lien entre l’exposition aux particules, la modulation du microbiome nasal bactérien et la libération de vésicules extracellulaires plasmatiques, et pour caractériser les différentes réponses observées chez les participants après une exposition aux particules.

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