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urticaria

Nouvelles données cliniques et de transcriptome sur le facteur d’activation plaquettaire dans l’urticaire chronique spontané: pertinence pathogène et thérapeutique

By Sélection d'articles

Andrades E, Clarós M, Torres JV

Biofactors . 2022 Aug 4. doi: 10.1002/biof.1880. En ligne avant impression.

L’urticaire est caractérisée par une réaction transitoire papule œdémateuse et érythème avec prurit. Plus de 5 millions de personnes souffrent de symptômes persistants d’urticaire en Europe, ce qui représente un énorme fardeau pour les patients et les systèmes de santé. Le but de cette étude était d’évaluer la pertinence du facteur d’activation plaquettaire (PAF) dans l’urticaire chronique spontané (UCS).

Des échantillons cutanés de 45 patients présentant un UCS modéré/sévère et 17 contrôles en bonne santé ont été analysés pour déterminer l’expression et la localisation cellulaire des récepteurs du PAF (PAFR) et la concentration sérique de PAF et de PAF acétylhydrolase (PAF-AH). Les concentrations sériques de PAF et PAF-AH ont été mesurées par ELISA et comparées entre les patients et les contrôles en bonne santé, puis entre les réfractaires et non-réfractaires aux antihistaminiques H1 2e génération. L’expression d’ARNm de PAFR était significativement plus élevée pour l’UCS-peau lésée que les contrôles en bonne santé (p = 0,014). La coloration positive pour PAFR en immunohistochimie a été retrouvée principalement dans la couche épidermique basale chez les contrôles en bonne santé, alors qu’elle était essentiellement présente le long de l’épiderme dans les échantillons d’UCS-peau lésée. Les cellules endothéliales ont montré une expression de PAFR exclusivement dans les échantillons d’UCS-peau lésée et non lésée. L’expression de PAFR a été observée dans les nerfs des contrôles en bonne santé et dans les échantillons d’UCS-peau lésée et non lésée. La double expression de PAFR/CD43 a montré que le type cellulaire principalement présent dans l’infiltrat inflammatoire des papules exprimant PAFR était les lymphocytes T. Le rapport PAF-AH/PAF observé était significativement plus bas chez les non-répondeurs que chez les répondeurs aux antihistaminiques H1 2e génération (6,1 vs. 12,6 ; p = 0,049).

En conclusion, cette étude corrobore la notion que PAF est un médiateur de pathogenèse avec papules dans l’UCS et suggère que PAF pourrait éventuellement servir de biomarqueur d’affection réfractaire aux antihistaminiques H1 2e génération du fait que le rapport PAF-AH/PAF est significativement plus bas chez les non-répondeurs que chez les répondeurs aux antihistaminiques H1 2e génération.

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Urticaire aigu et anaphylaxie : différences et similitudes de prise en charge clinique

By Sélection d'articles

Ensina LF, Min TK, Félix MMR, et al.

Front Allergy. 2022 Apr 15;3:840999. doi: 10.3389/falgy.2022.840999. eCollection 2022.

L’urticaire aigu avec papules et/ou angiœdèmes est courant. Ces symptômes sont également fréquents dans l’anaphylaxie, une réaction qui menace le pronostic vital et doit être immédiatement traitée. Dans les deux cas, les mastocytes jouent un rôle central dans le mode d’action de l’affection. Malgré ces similitudes, l’approche diagnostique est généralement différente car elle dépend des déclencheurs suspectés, de l’âge du patient et de la région dans laquelle il se trouve.

L’anaphylaxie doit être traitée en première ligne par de l’adrénaline alors que le traitement privilégié pour les poussées d’urticaire est à base d’antihistaminiques H1.

La meilleure approche pour prévenir l’anaphylaxie ou des épisodes d’urticaire aigu est d’éviter le déclencheur responsable de la réaction, sachant qu’une des solutions est de désensibiliser les patients aux médicaments et aux aliments impliqués afin d‘améliorer leur qualité de vie.

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Essai clinique comparatif randomisé à trois bras visant à évaluer l’efficacité et la tolérance de la bilastine vs la féxofénadine vs la lévocétirizine

By Publications relatives à la bilastine

Shah B, Dhoot D, Choudhary A, Jangid N, Mistry D, Shah S, Kamat S, Barkate H

Clin Cosmet Investig Dermatol. 2022 Feb 18;15:261-270. doi: 10.2147/CCID.S350122.

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une affection cutanée courante associée à un angiœdème, à des papules ou aux deux. Bien que les antihistaminiques de deuxième génération (AHdg) soient des médicaments de première intention dans l’UCS, la moitié des patients n’y répondent pas. Pour ces patients, les directives recommandent d’augmenter la dose d’AHdg ou de combiner différents antihistaminiques. L’objectif de cette étude était d’examiner l’efficacité et la tolérance d’augmenter la dose de bilastine et de fexofénadine jusqu’à deux fois, et la combinaison d’un antihistaminique de deuxième génération non sédatif tel que la lévocétirizine, et un antihistaminique de première génération tel que l’hydroxyzine chez des patients souffrant d’UCS.

Cette étude comparative à trois bras a randomisé les participants atteints d’UCS pour recevoir la dose standard de bilastine, de féxofénadine ou de lévocétirizine pendant 2 semaines. Au bout de 2 semaines de traitement, les non-répondeurs ont reçu une double dose de bilastine ou de féxofénadine, et de l’hydroxyzine 25 mg une fois par jour a été ajoutée au groupe de lévocétirizine. Les participants ont été évalués en termes d’amélioration de leur UCS, de leur qualité de vie et de leur somnolence.

L’étude comprenait 110 participants atteints d’UCS. Au bout de 4 semaines, 33/39, 26/35 et 22/36 patients dans les groupes de bilastine, de féxofénadine et de lévocétirizine ont montré une amélioration des symptômes d’urticaire. A la semaine 2, l’amélioration du score d’activité de l’urticaire n’a montré aucune différence statistique entre les groupes ; en revanche, à la semaine 4, une différence statistique a été observée entre les groupes de bilastine et de lévocétirizine (p<0,05). La somnolence avait diminué de manière significative dans le groupe de bilastine (p<0,05). L’amélioration de la qualité de vie sous bilastine était statistiquement significative (p<0,05) comparée aux deux groupes. Aucun évènement indésirable majeur n’a été rapporté durant la période de l’étude ; cependant, la bilastine était liée à des taux d’évènements indésirables significativement plus bas qu’avec la lévocétirizine (p<0,05).

En conclusion, une dose deux fois plus élevée de bilastine améliore les symptômes d’UCS sans en modifier la sécurité par rapport à une dose deux fois plus élevée de féxofénadine et à une combinaison d’antihistaminiques de première et deuxième génération.

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Caractéristiques cliniques et histologiques au cours de l’urticaire chronique avec infiltrat dermique neutrophile: Proposition de score diagnostique

By Sélection d'articles

A Brehon, P Moguelet, V Seta, E Amsler, A Fajac, A Barbaud, A Soria, JB Monfort

J Eur Acad Dermatol Venereol. 2021 Nov 6. doi: 10.1111/jdv.17788. En ligne avant impression.

Il existe des arguments soutenant que l’urticaire neutrophilique (UN) est distincte de l’urticaire chronique spontanée (UCS), bien qu’il n’y ait pas de consensus. Cette étude visait à comparer l’UN et l’UCS quant aux caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques, et aux réponses thérapeutiques.

Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle, incluant des adultes atteints d’éruptions urticariennes chroniques et ayant subi une biopsie cutanée.
Un dermatologue et un cytopathologiste ont revu en aveugle et de manière indépendante les biopsies [technique de comptage cytologique pour une proportion précise de cellules polynucléaires neutrophiles/éosinophiles (PNN/PNEo)].
L’UN était définie par un infiltrat dermique inflammatoire composé d’au moins 60 % de PNN, sans leucocytoclasie/vasculite.

Quarante-quatre patients ont été inclus et leurs biopsies ont été classées en deux groupes : UN (n = 28) et UCS (n = 16). D’après la bibliographie, il n’y a pas de caractéristiques histologiques liées aux PNN, mais on voit une élévation de la vitesse de sédimentation érythrocytaire dans le groupe UN (p = 0,03). La colchicine s’est également montrée plus efficace en cas d’infiltrat neutrophilique important :
42,85 % d’efficacité dans le groupe UN contre 6,25  % dans le groupe UCS.

Deux autres constatations étaient statistiquement associées à une veinolite neutrophilique (p = 0,04) (correspondant à une agrégation intrapariétale de PNN sans vascularite) et à un aspect basophile flammé (correspondant à une dégranulation du cytoplasme des PNN), exclusivement associé à l’UN (p = 0,04).

Un score diagnostique a été établi sur la base de critères histologiques quantitatifs stricts (intensité de l’infiltrat neutrophilique, présence de veinolite neutrophilique, aspect basophile flammé et leucocytoclasie intense), permettant de classer les éruptions urticariennes en UN ou UCS.

Ce score permettra le diagnostic et l’homogénéisation des patients UN (il a correctement classé 40 des 44 patients de l’étude).

En conclusion, l’UN est une entité indépendante car certaines images histologiques étaient significativement (veinolite neutrophilique) ou exclusivement (aspect basophile flammé) associées à un infiltrat neutrophile intense. Une étude prospective est nécessaire pour valider ce nouveau score.

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Ce que les tests des basophiles nous disent sur les patients UCS – Résultats de l’étude CORSA

By Sélection d'articles

João Marcelino, et al.

Front Immunol. 2021 Sep 28;12:742470. doi: 10.3389/fimmu.2021.742470. eCollection 2021

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une affection fréquente chez l’adulte et l’enfant, affectant leur qualité de vie. Des études récentes ont caractérisé l’urticaire chronique spontanée comme une maladie provoquée par des auto-anticorps, les mastocytes et les basophiles étant activés par deux voies distinctes : les UCS auto-immunes de type I, où les auto-anticorps IgE sont réticulés par des auto-antigènes ; et les UCS auto-immunes de type IIb, où les auto-anticorps IgG et IgM sont dirigés contre les récepteurs de l’IgE à la surface des mastocytes et des basophiles. Le testing des basophiles est le moyen le plus efficace de diagnostiquer les UCS auto-immunes de type IIb : un testing des basophiles positif est corrélé avec une maladie de longue durée et d’activité plus élevée, avec une mauvaise réponse aux antihistaminiques et à l’omalizumab, et avec une meilleure réponse à la ciclosporine et au fénébrutinib.

L’objectif de cette étude était d’identifier les caractéristiques des patients positifs au testing des basophiles.

Il s’agissait d’une étude transversale incluant 85 participants atteints d’UCS. Ils ont été testés pour les basophiles avec le test d’activation des basophiles (BAT), le test de libération d’histamine des basophiles (BHRA), et les données ont fait l’objet d’une analyse statistique.

De tous les participants, 44 % ont été testés positifs au BAST et 28 % étaient positifs au BHRA. Ces participants présentaient une activité de maladie et un impact plus élevés, un moindre contrôle de la maladie, et des IgE sériques totales plus basses. Par contre, ils présentaient un taux plus élevé de tests cutanés sériques autologues positifs (ASST), d’œdèmes de Quincke, de symptômes nocturnes, de symptômes de plus de cinq jours/semaine, et d’auto-anticorps thyroïdiens. L’ASST était un bon prédicteur d’un test basophile positif lorsqu’il était associé à un œdème de Quincke, des auto-anticorps thyroïdiens et un faible taux d’IgE.

Cette étude a montré qu’un test basophile positif est lié aux caractéristiques connues de l’UCS auto-immune de type II, permettant une meilleure gestion de l’affection.

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Prévalence, prise en charge et risque d’anaphylaxie dans l’urticaire au froid : Revue systématique et méta-analyse

By Sélection d'articles

Connor Prosty, Sofianne Gabrielli, Michelle Le, Luis F. Ensina, Xun Zhang, Elena Netchiporouk et Moshe Ben-Shoshan

J Allergy Clin Immunol Pract . 2021 Oct 18;S2213-2198(21)01129-6. doi: 10.1016/j.jaip.2021.10.012. En ligne avant impression.

L’urticaire chronique spontanée peut être causée par des déclencheurs spécifiques, notamment le froid, l’exercice ou la chaleur. L’urticaire chronique inductible peut coexister avec l’urticaire chronique spontanée et elle se définit par un déclencheur particulier provoquant les symptômes. L’urticaire inductible par le froid est un exemple d’urticaire physique causée par l’exposition à de l’air froid, des liquides froids ou des objets froids, et elle est associée à une grande morbidité et un  important risque d’anaphylaxie.

L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence de l’urticaire au froid parmi les cas d’urticaire chronique et d’urticaire chronique inductible, d’évaluer sa prise en charge et de déterminer le taux d’anaphylaxie associée.

Les investigateurs ont effectué des recherches bibliographiques dans PubMed et EMBASE concernant des articles des dix dernières années sur l’urticaire au froid et/ou l’urticaire chronique inductible. Une analyse a été effectuée pour déterminer la prévalence de l’urticaire au froid parmi les cas d’urticaire chronique inductible et d’urticaire chronique, sa prise en charge par les antihistaminiques H1 et l’omalizumab, et le taux d’anaphylaxie associée.

La recherche a identifié 22 études, dont 14 ont été incluses dans la méta-analyse. La prévalence combinée de l’urticaire au froid chez les patients atteints d’urticaire chronique et d’urticaire chronique inductible était, respectivement, de 7,62 % [IC à 95 % : 3,45-15,99 % ; I= 98 %] et 26,10 % [IC à 95 % : 14,17-43,05 % ; I= 97 %]. L’urticaire au froid a été géré dans 95,67 % des cas par des antihistaminiques H1 [IC à 95 % : 92,47-97,54 % ; I2 = 38 %] et par l’omalizumab dans 5,85 % des cas [IC à 95 % : 2,55-13,22 % ; I= 83 %]. La prévalence globale de l’anaphylaxie était de 21,49 % [IC à 95 % : 15,79-28,54 % ; I2 = 69 %].

En conclusion, l’urticaire au froid est fréquente parmi les cas d’urticaire chronique et d’urticaire chronique inductible et elle déclenche fréquemment une anaphylaxie.
Les antihistaminiques H1 sont couramment utilisés pour sa gestion, suivis de l’omalizumab.

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Les défis de l’urticaire chronique partie 2 : Traitement pharmacologique, urticaire chronique inductible, urticaire dans des situations particulières

By Nouveau, Sélection d'articles

Mario Sanchez-Borges, Ignacio J. Ansotegui, Ilaria Baiardini, Jonathan Bernstein, Giorgio Walter Canonica, Motohiro Ebisawa, Maximiliano Gomez, Sandra Nora Gonzalez-Diaz, Bryan Martin, Mario Morais-Almeida and Jose Antonio Ortega Martell

World Allergy Organ J . 2021 Jun 3;14(6):100546. doi: 10.1016/j.waojou.2021.100546. eCollection 2021 Jun.

L’urticaire chronique spontanée consiste en l’apparition de papules, d’œdème de Quincke ou des deux, pendant plus de 6 semaines, et elle affecte 1 à 2 % de la population. Elle est plus fréquente chez la femme, compromet fréquemment la qualité de vie, et les coûts pour les systèmes de santé nationaux peuvent être considérables.

L’Organisation mondiale de l’allergie (OMA) a examiné un document de position publié en 2012 concernant le diagnostic et le traitement de l’urticaire et de l’œdème de Quincke. Depuis lors, il y a eu des progrès dans la connaissance du mécanisme d’action de l’urticaire, et de nouveaux traitements (biologiques) sont disponibles pour les maladies réfractaires sévères.

Il s’agit ici de la deuxième partie d’une mise à jour de l’OMA, dont l’intention est de fournir une orientation mise à jour pour l’urticaire, en particulier dans des situations particulières telles que l’enfance et la grossesse.

Les antihistaminiques H1 de deuxième génération sont recommandés dans les principales lignes directrices comme traitement de première intention de l’urticaire, car ils sont efficaces et sûrs. Certaines lignes directrices incluent des antihistaminiques de première génération pour les non-répondeurs. La dose peut également être augmentée jusqu’à 4 fois pour améliorer l’efficacité (et sans compromettre la sécurité). L’association d’antihistaminiques ne semble pas induire de meilleurs effets, et les patients réfractaires aux antihistaminiques sont des candidats à l’omalizumab ou à la ciclosporine-A. L’omalizumab est le seul produit biologique approuvé pour le traitement des patients atteints d’urticaire modérée à sévère et réfractaires aux antihistaminiques. La ciclosporine-A est un médicament immunosuppresseur qui inhibe les cellules T auxiliaires en bloquant la production des cytokines inflammatoires.

Les affections particulières associées à l’urticaire comprennent les syndromes auto-inflammatoires et plusieurs formes de vascularite urticarienne, qui sont traités avec des antihistaminiques de deuxième génération et des glucocorticoïdes systémiques, ou alternativement des immunomodulateurs et des immunosuppresseurs.

Il est recommandé aux spécialistes de suivre les directives, d’utiliser des instruments PRO (résultats rapportés par les patients) validés et d’utiliser des médicaments efficaces et sûrs.

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Expérience concrète de l’efficacité et de la sécurité de la bilastine dans les cas réfractaires d’urticaire chronique spontanée, et de son effet sur la qualité de vie des patients

By Publications relatives à la bilastine

Abhishek De, Kiran Godse, Dhiraj Dhoot, and Aarti Sarda

Indian J Dermatol . Mar-Apr 2021;66(2):159-164. doi: 10.4103/ijd.IJD_771_20.

L’urticaire chronique spontanée est une affection cutanée présentant des papules et un œdème de Quincke, durant plus de six semaines. Les antihistaminiques H1 de deuxième génération sont le traitement de première intention de ces affections allergiques, notamment la bilastine. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité et la tolérabilité à long terme de la bilastine chez des patients atteints d’urticaire chronique spontanée, en Inde.

Il s’agit d’une analyse rétrospective, identifiant les patients atteints d’urticaire et ayant reçu de la bilastine entre le 1er mai 2019 et le 20 mars 2020, à partir de l’analyse des dossiers médicaux électroniques. Les patients avec une réponse insatisfaisante à un traitement antérieur ont également été inclus. Un traitement insatisfaisant était évalué selon le score d’activité urticarienne 7 (SAU7). L’efficacité du traitement a été évaluée en révisant le score SAU7 aux semaines 4, 8, 12, 16, 20. Le score DLQI a également été évalué et comparé au départ et à la semaine 24.

L’étude a inclus 49 patients. À 24 semaines, 51 % d’entre eux avaient obtenu une réponse au traitement (SAU = 0) et les 49 % restants avaient une urticaire bien contrôlée (SAU < 6). À 24 semaines, le score SAU7 moyen était statistiquement significatif par rapport aux valeurs initiales (1,35 ± 1,61 contre 20,2 ± 5,73), et le score DLQI moyen a également diminué à 1,63 ± 1,18, contre 8,39 ± 2,49 au départ.

En conclusion, cette étude a démontré que les patients qui avaient habituellement une réponse inadéquate aux antihistaminiques couramment utilisés ont vu leur qualité de vie et leurs symptômes s’améliorer lorsqu’ils sont passés à la bilastine.

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Les agglutinines froides et les cryoglobulines sont associées aux paramètres cliniques et biologiques de l’urticaire au froid

By Sélection d'articles

Mojca Bizjak, Mitja Kosnik, Dorothea Terhorst-Molawi, Dejan Dinevski, Marcus Maurer

Front Immunol. 2021 Apr 29;12:665491. doi: 10.3389/fimmu.2021.665491. eCollection 2021

L’urticaire au froid est une affection caractérisée par des papules et/ou un œdème de Quincke en réponse au froid. Elle est généralement diagnostiquée après des tests de provocation, et les seuils de déclenchement mesurent son activité. Tout comme l’urticaire « commune », l’urticaire au froid est également une affection provoquée par les mastocytes, où le froid est un signal activateur provoquant une libération d’histamine par les mastocytes dermiques. Les agglutinines froides et les cryoglobulines ont été désignées comme des éléments liés à l’urticaire au froid. L’objectif de cette étude était de comprendre l’impact des agglutinines froides et des cryoglobulines au niveau moléculaire et d’évaluer des stratégies pour l’urticaire au froid.

Il s’agissait d’une étude de cohorte, prospective, monocentrique, comprenant 35 participants atteints d’urticaire au froid. Ils ont été analysés pour les agglutinines froides et la cryoglobuline, les données démographiques, les données historiques, les résultats des tests de stimulation au froid, les valeurs complètes de la formule sanguine, la protéine C-réactive, les taux d’immunoglobulines E totales et les taux de tryptase sérique basale.

Seize (46 %) des 35 participants ont été testés positifs pour l’agglutinine froide, et 9 (27 %) des 33 participants testés avaient un test de cryoglobuline positif. Il n’y avait aucune association de genre pour la cryoglobuline. Cependant, une agglutinine froide positive était principalement trouvée chez les participantes féminines. De plus, un test positif aux agglutinines froides a montré un taux plus élevé de réactions déclenchées par un air ambiant froid, une immersion dans l’eau froide, et aggravées par l’humidité estivale. Ces participantes présentaient également plus souvent un œdème de Quincke déclenché par de la nourriture ou des boissons froides.

Les taux sériques d’agglutinines froides étaient en corrélation avec la numération d’érythrocytes et de monocytes. Les concentrations de cryoglobuline étaient associées aux taux sériques basaux de tryptase et à la durée de l’urticaire au froid.

En conclusion, cette étude suggère que les agglutinines froides et les cryoglobulines sont liées à l’évolution et à la pathogenèse de l’urticaire au froid. D’autres études sont encouragées pour explorer les mécanismes d’action, le traitement et l’utilisation comme biomarqueurs.

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Effets des taux sériques de vitamine D et de la supplémentation en vitamine D sur l’urticaire : revue systématique et méta-analyse

By Sélection d'articles

Yajia Li, Ziqin Cao, Jia Guo, Qiangxiang Li, Juan Su

Int J Environ Res Public Health. 2021 May 5;18(9):4911. doi: 10.3390/ijerph18094911.

L’urticaire est caractérisée par des papules prurigineuses et/ou un œdème de Quincke. Il s’agit d’une affection courante ayant un impact sur la qualité de vie, induite par les mastocytes. De nombreuses études ont démontré que les taux sériques de 25-hydroxyvitamine D peuvent avoir un impact sur l’urticaire. Cependant, la relation entre la vitamine D et l’urticaire n’est pas bien connue. L’objectif de cette étude était de résumer systématiquement les données sur les associations de vitamine D et d’urticaire, publiées jusqu’en mars 2021.

Une recherche systématique a été effectuée dans PubMed, EMBASE, Web of Science et Cochrane. Des études observationnelles, avec des comparaisons de vitamine D et de personnes souffrant d’urticaire, et des études cliniques ont été incluses.

Une méta-analyse de 17 études portant sur des patients atteints d’urticaire par rapport à des témoins a démontré une différence moyenne de -9,35 ng/ml en vitamine D, ce qui était conforme à l’association de l’urticaire avec une carence en vitamine D. Des études avec supplémentation en vitamine D ont également démontré une réduction significative du score clinique de l’urticaire chez les personnes supplémentées en vitamine D.

En conclusion, les personnes atteintes d’urticaire peuvent avoir un niveau inférieur de vitamine D sérique, et une supplémentation en vitamine D peut réduire les symptômes et les exacerbations de l’urticaire et améliorer la qualité de vie, grâce aux propriétés immunomodulatrices et antiinflammatoires de la vitamine D. Cependant, d’autres études sont nécessaires pour évaluer les avantages cliniques et les mécanismes d’action de la vitamine D dans l’urticaire.

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Déclencheurs de l’exacerbation de l’urticaire chronique et de l’œdème de Quincke récurrent : prévalence et pertinence

By Sélection d'articles

Anete Sevciovic Grumach, Petra Staubach-Renz, Ricardo Cardona Villa, Susana Diez-Zuluaga, Imke Reese, William R. Lumry

J Allergy Clin Immunol Pract. 2021 Jun;9(6):2160-2168. doi: 10.1016/j.jaip.2021.04.023

 

Les causes d’urticaire varient selon les patients. Elle est principalement caractérisée par une éruption. L’urticaire peut être définie comme aiguë ou chronique en fonction de sa durée. La plupart des patients ont des déclencheurs provoquant des exacerbations, et ils doivent être évités pour aider à contrôler la maladie. Cette revue vise à décrire les facteurs pouvant déclencher une urticaire chronique et un œdème de Quincke, en mettant en évidence leurs mécanismes.

Les principaux groupes de médicaments pouvant déclencher une urticaire comprennent les antiinflammatoires non stéroïdiens, les antibiotiques (en particulier les bêta-lactamines), les vaccins, le bupropion, les antidépresseurs, les antihypertenseurs, les antihistaminiques H2, les antifongiques et les antihistaminiques H1. D’autres médicaments réduisant la dégradation de la bradykinine (à partir de la cascade de dégranulation des mastocytes) entraînent un œdème de Quincke. Ils comprennent les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, l’endopeptidase neutre et les inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4, entraînant une accumulation de bradykinine suivie d’une vasodilatation localisée puis d’un œdème de Quincke.

Des aliments et des composants alimentaires peuvent également déclencher une urticaire ou un œdème de Quincke, comme des additifs alimentaires et des substances naturelles (amines biogènes et composés aromatiques).

D’autres déclencheurs de l’œdème de Quincke sans urticaire comprennent la détresse émotionnelle, l’effort physique, les traumatismes mécaniques, les infections, les menstruations, la grossesse, des procédures médicales, les changements climatiques, l’ingestion d’alcool, et certains produits médicamenteux.

En conclusion, les patients atteints d’urticaire ou d’œdème de Quincke doivent connaître les facteurs déclenchants et introduire des changements dans leur mode de vie, avec une approche individualisée du traitement.

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Effets de la grossesse sur l’urticaire chronique : résultats de l’étude PREG-CU UCARE

By Sélection d'articles

Emek Kocatürk, et al.

Allergy. 2021 May 22. doi: 10.1111/all.14950. En ligne avant impression.

L’urticaire chronique est une affection inflammatoire caractérisée par des papules ortiées, un œdème de Quincke, ou les deux, durant plus de six semaines. Les femmes sont plus touchées, et on pense que les hormones sexuelles ont une capacité de modulation chez les femmes souffrant d’urticaire. L’objectif de cette étude était de déterminer l’évolution et les caractéristiques de l’urticaire chronique pendant la grossesse.

PREG-CU était une étude internationale et multicentrique du réseau des Centres de référence et d’excellence sur l’urticaire (UCARE), qui a inclus 288 femmes atteintes d’urticaire chronique, ayant débuté une grossesse au cours des trois dernières années et ayant répondu à un questionnaire en 47 points.

Au total, 288 grossesses chez 288 femmes atteintes d’urticaire chronique dans 13 pays ont été analysées. La moitié des femmes ont signalé que leur urticaire chronique s’était améliorée, 29 % ont signalé une aggravation et 20 % n’ont pas remarqué de changement. Les exacerbations de l’urticaire se sont produites principalement au cours du premier ou du troisième trimestre (22,8 % et 27,6 %, respectivement). Les facteurs de risque étaient les suivants: maladie bénigne et absence d’œdème de Quincke avant la grossesse, absence de traitement avant la grossesse, exacerbation lors d’une grossesse précédente, traitement pendant la grossesse et stress. Après l’accouchement, 44 % des femmes ont signalé une absence de changement dans la maladie, 37 % ont notifié une aggravation et 18 %, une amélioration.

En conclusion, la grossesse a un impact sur l’évolution de l’urticaire, et les conseils et la prise en charge doivent se faire de manière individuelle. Davantage d’études prospectives sont nécessaires pour évaluer l’importance et la fiabilité des facteurs de risque d’urticaire pendant la grossesse.

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Advanced Biomarkers: Therapeutic and Diagnostic Targets in Urticaria

By Sélection d'articles

Yue Zhang, Hanyi Zhang, Shengyi Du, Siyu Yan, Jinrong Zeng

Int Arch Allergy Immunol . 2021 Apr 29;1-15. doi: 10.1159/000515753. En ligne avant impression.

L’urticaire est une maladie cutanée caractérisée par l’apparition rapide d’une éruption (œdème du derme superficiel, érythème, prurit ou sensation de brûlure), qui peut être aggravée par un angio-œdème (œdème du derme profond, du tissu adipeux et du tractus gastro-intestinal). Elle réduit la qualité de vie des personnes et peut consister en des crises récurrentes. Elle peut être considérée comme une urticaire aiguë, ou une urticaire chronique si elle dure plus de six semaines.

L’urticaire chronique spontanée est la plus courante et elle peut être induite par une autoréactivité ou d’autres causes. Le diagnostic d’urticaire chronique est généralement complexe et nécessite l’exclusion d’un angio-œdème récurrent ou d’un angio-œdème héréditaire, de sorte que les biomarqueurs sont essentiels pour diagnostiquer les patients souffrant d’urticaire.

Actuellement, l’évaluation de l’activité de l’urticaire chronique dépend du score d’activité de l’urticaire (SAU), avec peu d’indicateurs d’évaluation. Des biomarqueurs cohérents sont nécessaires pour évaluer l’urticaire.

Cet article résume les biomarqueurs avancés et les voies pathogènes associées récemment découvertes, telles que la voie de l’adhésion cellulaire/chimiotactisme, la voie de l’interleukine (IL)-6/Janus tyrosine kinase/STAT, la voie de l’IL-17/IL-23, la voie liée aux basophiles et aux mastocytes, les voies liées à la coagulation/fibrinolyse, au polymorphisme mononucléotidique, et quelques autres.

Cette revue vise à découvrir des biomarqueurs adéquats pour évaluer l’activité de la maladie, trouver de nouvelles cibles thérapeutiques et prédire la réponse des patients aux agents thérapeutiques (tableau 1).

 

Tableau 1. Utilisations des biomarqueurs dans l’urticaire

IL-18BP

IL-6 IL-33

TCTP dimérique

IL-17 CRP
Siglec-8 IL-23

D-dimère

BDNF

CD203c Protéine de transport de la 5-HT
Syk Vitamine D3/VDBP

SSA

CCL17 Substance P

PAF

Keratin86 ; desmocolline 1 ; lectine, liant le galactoside, soluble, 7 ; lactotransferrine ; kératine, cytosquelettique de type II, 4 ; kératine 31 ; kératine 80 ; insuffisance ovarienne prématurée, 1B ; plakophiline 1 ; défensine, alpha 3, et spécifique des neutrophiles

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Bilan diagnostique de l’urticaire spontanée chronique : que tester et pourquoi

By Sélection d'articles

Martin Metz

J Allergy Clin Immunol Pract . 2021 Apr 20;S2213-2198(21)00435-9. doi: 10.1016/j.jaip.2021.03.049. En ligne avant impression.

L’urticaire chronique spontanée (UCS) consiste en des papules, un angio-œdème, ou les deux, durant plus de six semaines. Les directives ont limité les procédures lors du bilan de routine ; cependant, certains patients pourraient avoir besoin d’examens complémentaires. L’objectif de cet article est de proposer des recommandations pour le diagnostic et l’évaluation de certains patients souffrant d’urticaire.

Une recherche approfondie de la littérature a été effectuée pour identifier les questions importantes qui devraient définir les procédures diagnostiques sur la base d’un consensus d’experts et de preuves publiées.

Les auteurs ont proposé sept questions pour tous les patients atteints d’urticaire chronique spontanée : confirmation (exclure un diagnostic différentiel) ; cause (rechercher des signes d’UCS) ; cofacteurs (identifier les déclencheurs potentiels, les facteurs aggravants) ; comorbidités (exclure une urticaire chronique inductible, une auto-immunité et un problème de santé mentale) ; conséquences (identifier des problèmes de sommeil, de souffrance, de santé sexuelle, de travail et de performance sociale) ; composants (évaluer les biomarqueurs potentiels ou les prédicteurs de la réponse au traitement) ; cours (surveiller l’activité, l’impact et le contrôle de l’UCS).

En outre, une anamnèse complète doit être effectuée lors de l’évaluation du patient. L’UCS doit être confirmée chez tous les patients par un diagnostic différentiel, comprenant des analyses de sang pour la CRP et/ou la vitesse de sédimentation et une formule sanguine complète avec décompte différentiel.

En conclusion, sur la base des réponses, une décision pour ou contre plus de tests diagnostiques doit être prise par le spécialiste pour éviter des tests inutiles et coûteux et augmenter l’efficacité du traitement.

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Réponses immunologiques et biomarqueurs pour l’immunothérapie spécifique aux allergènes ciblant les allergènes inhalés

By Sélection d'articles

Mohamed H. Shamji, Janice A. Layhadi, Hanisah Sharif, Martin Penagos, Stephen R. Durham

J Allergy Clin Immunol Pract. 2021 Mar 27:S2213-2198(21)00363-9. doi: 10.1016/j.jaip.2021.03.029.

Une immunothérapie allergénique est souvent recommandée aux patients atteints de rhinoconjonctivite et/ou d’asthme bronchique à médiation par IgE, ne répondant pas au traitement symptomatique ou présentant des effets secondaires graves. La prolongation du traitement a montré des bénéfices à long terme chez des patients atteints de rhinite allergique modérée à grave. L’efficacité à long terme de l’immunothérapie allergénique représente une réduction de l’activation des IgE des mastocytes et de l’éosinophilie tissulaire, s’accompagnant d’une induction précoce des lymphocytes T régulateurs, d’une déviation immunitaire en faveur des réponses Th1 et d’une induction d’anticorps IgG et IgA locaux et systémiques. Ces anticorps, dont la fonction première est protectrice, peuvent empêcher la formation de complexes allergène-IgE et l’activation subséquente de mastocytes et de Th2, facilitée par les IgE.

Dans l’inflammation allergique, certaines études démontrent l’importance des réponses innées médiées par les cellules dendritiques de type 2 et les cellules lymphoïdes innées. Les cellules dendritiques de type 2 et les cellules lymphoïdes sont régulées par des cytokines dérivées de l’épithélium respiratoire. Les nouveaux sous-ensembles de cellules régulatrices induits par l’immunothérapie comprennent :

  • Des lymphocytes T régulateurs, producteurs d’IL-35,
  • Des cellules B régulatrices,
  • Un sous-ensemble de cellules régulatrices folliculaires T, et
  • Des cellules lymphoïdes innées du groupe 2 produisant l’IL-10.

Ces cellules régulatrices peuvent représenter des biomarqueurs qui prédiront la réponse clinique à l’immunothérapie et évalueront l’efficacité, la sécurité et la tolérance à long terme.

D’autres études sont nécessaires pour identifier les biomarqueurs candidats en tant qu’outils de surveillance immunitaire de routine pour évaluer la réponse à l’immunothérapie allergénique.

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