Hirata T.
Ann Oncol. 2019 Feb;30 Suppl 1:i13. doi: 10.1093/annonc/mdz026.005. Epub du 8 janvier 2020
Plusieurs tumeurs sont traitées avec des inhibiteurs de PD-1/PD-L1, tels que nivolumab, pembrolizumab, atezolizumab. Cependant, ceux-ci sont connus pour provoquer une éruption cutanée dans certains cas. Le traitement des éruptions cutanées comprenait des antihistaminiques et des corticostéroïdes. La bilastine est un antihistaminique H1 de deuxième génération non sédatif, mais son efficacité dans les éruptions cutanées causées par les inhibiteurs de PD-1/PD-L1 est inconnue. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité de la bilastine dans ces cas particuliers.
Cette étude a inclus 84 patients atteints d’une éruption cutanée PD-1/PD-L1 issus d’un groupe de 224 patients d’un centre médical japonais entre septembre 2014 et octobre 2018. Ils ont été classés en 4 groupes selon le traitement par l’antihistaminique systémique et la corticothérapie topique : (1) groupe bilastine et corticostéroïdes (n = 18), (2) un autre groupe antihistaminique et corticostéroïdes (n = 22), (3) groupe bilastine uniquement (n = 20) et (4) un autre groupe antihistaminique (n = 24).
Le groupe bilastine et des corticostéroïdes a montré une durée médiane de traitement significativement plus courte que le groupe 2. Le groupe bilastine a eu une période significativement plus courte de médicaments systémiques que l’autre groupe antihistaminique. Les événements indésirables signalés incluaient de la somnolence (3 %), des céphalées (3 %) et des étourdissements (3 %). Aucun événement indésirable grave n’a été rapporté.
En conclusion, le traitement à la bilastine a réduit le besoin et la durée de l’utilisation de corticostéroïdes topiques pour les éruptions cutanées induites par les inhibiteurs de PD-1/PD-L1 avec un bon profil d’innocuité.