Elias Toubi, Zahava Vadasz
J Dermatol . 2021 Sep 14. doi: 10.1111/1346-8138.16119. En ligne avant impression.
L’urticaire chronique spontanée est une maladie auto-immune dans au moins 50% des cas, et elle est parfois associée à d’autres maladies auto-immunes telles que la thyroïdite auto-immune et le lupus érythémateux disséminé. Elle présente une prévalence accrue de réponses autoréactives des lymphocytes T au FceRI et d’anticorps sériques anti-thyroïdiens. Il reste encore beaucoup d’aspects peu clairs à déterminer, notamment le temps que durera l’UCS. La plupart des patients atteints d’urticaire chronique spontanée s’inquiètent de la probabilité d’une récurrence et souhaitent l’existence de marqueurs cliniques ou biologiques. Le but de cette étude était de comprendre la prévalence et les caractéristiques de la récurrence de l’urticaire chronique spontanée, pour prévenir des comorbidités stressantes.
L’étude a inclus 180 patients réguliers du registre local. L’urticaire chronique spontanée durait depuis plus de 5 ans chez 47 patients (26%) et a été résolue au cours de la première année chez 23 patients (13%). 21% des patients ont rapporté une récurrence de l’urticaire chronique spontanée après une rémission complète de 1 à 10 ans (moyenne 2,9 ans).
Dans la recherche de marqueurs prédictifs cliniques ou biologiques, les principales différences trouvées sont consignées dans le tableau ci-dessous.
Urticaire récurrente |
Urticaire générale |
Valeur de p |
|
Asthme bronchique |
10/25 (40%) | 45/180 (25%) |
p=0,049 |
Immunoglobulines E totales |
10/25 (40%) |
34/150 (23%) |
p=0,04 |
Anticorps anti-thyroperoxydase |
11/25 (44%) |
32/160 (20%) | p=0,003 |
En conclusion, la prévalence de l’urticaire chronique spontanée après une rémission complète est significativement plus élevée chez les patients souffrant d’asthme bronchique, d’augmentation des taux d’IgE totales et d’auto-immunité. D’autres études sont nécessaires pour étayer ces résultats.