Engel-Yeger B, Maurer M, Hawro T, Zubedat S, Avital A, Kessel A
Clin Exp Allergy. 2021 Feb 22. doi: 10.1111/cea.13854. En ligne avant impression.
L’urticaire chronique spontanée a un impact sur la qualité de vie et le bien-être émotionnel des personnes qui en souffrent. Les personnes atteintes d’urticaire chronique spontanée présentent une détresse émotionnelle, de l’anxiété, de la dépression, des troubles somatoformes et un stress accrus, en corrélation avec l’activité de l’urticaire.
Les personnes atteintes d’urticaire chronique spontanée peuvent être plus sensibles aux facteurs de stress et donc présenter des réponses de stress accrues. Les réponses de stress peuvent conduire à la sécrétion de neuropeptides par les nerfs sensoriels de la peau, interagissant avec les mastocytes et libérant de l’histamine, provoquant des crises d’urticaire chronique spontanée.
Cette étude a comparé les réponses de stress au sursaut acoustique et les niveaux du stress, chez 47 personnes souffrant d’urticaire chronique spontanée et 56 volontaires en bonne santé. Les niveaux du stress ont été évalués avec l’Échelle de stress perçu.
La séance d’exposition aux agents stressants durait trois minutes. Les participants ont été exposés à 40 stimuli de sursaut auditifs, espacés de manière aléatoire. Les réponses aux stimuli ont été mesurées par évaluation électromyographique de l’amplitude de la contraction du muscle orbiculaire de l’oeil et du nombre de clignements oculaires, pour chaque stimulus de sursaut.
Les personnes atteintes d’urticaire chronique spontanée avaient des réponses plus fortes aux stimuli de sursaut auditifs que les volontaires en bonne santé, avec des valeurs moyennes élevées en électromyographie et un nombre plus élevé de clignements oculaires. Les personnes atteintes d’urticaire avaient également des réponses de stress plus longues et des niveaux de stress plus importants, selon l’évaluation par l’Échelle de stress perçu.
En conclusion, les personnes atteintes d’urticaire ont des réponses de stress accrues, selon des mesures objectives et subjectives. Les mécanismes neuro-immuns sous-jacents doivent être étudiés davantage, car il est possible que le stress prédispose à l’urticaire spontanée chronique et que l’urticaire spontanée chronique augmente le stress, formant une boucle d’amplification de la maladie.