Mauro Cataldi, Marcus Maurer, Maurizio Taglialatela, Martin K. Church2.
(2019) Clin Exp Allergy. 2019 Sep 13. doi: 10.1111/cea.13500. [Epub ahead of print]
Cette publication examine les mécanismes et l’évaluation de la cardiotoxicité potentielle des antihistaminiques H1 lorsque la dose administrée est quatre fois supérieure à celle autorisée. Les antihistaminiques H1 de deuxième génération sont le traitement de première intention pour l’urticaire chronique. Cependant, certains patients ne répondent pas aux doses standards. Les directives EAACI / GA2LEN / EDF /WAO actuelles en matière d’urticaire suggèrent une augmentation de la dose d’antihistaminiques H1 pouvant aller jusqu’à sa multiplication par quatre. Cet usage n’étant pas prévu par la notice d’utilisation, il est important d’en vérifier l’innocuité. Un aspect clé de cette question est la cardiotoxicité potentielle de ce médicament. Cette publication se penche en détail sur plusieurs antihistaminiques H1, notamment la bilastine, la cétirizine, la lévocétirizine, l’ébastine, la mizolastine et la rupatadine. Les médecins ayant émis les prescriptions ont soigneusement considéré et écarté les facteurs de risque potentiels associés à la cardiotoxicité, tels que la présence d’un syndrome du QT long héréditaire, l’âge avancé, les troubles cardiovasculaires, l’hypokaliémie et l’hypomagnésémie. Ils en ont fait de même avec la prise de médicaments pouvant allonger directement le QT ou bloquer l’action des antihistaminiques H1. Dans ces conditions, les auteurs ont été en mesure de conclure que, à un dosage allant jusqu’à quatre fois la dose standard, les antihistaminiques H1 présentent un profil d’innocuité cardiaque excellent.