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Monthly Archives

mai 2020

Efficacité et innocuité de la supplémentation active en vitamine D chez les patients souffrant d’urticaire chronique spontanée

By Sélection d'articles

Ahmed Mohamed A, Hussein MS, Salah EM, Eldemery A, Darwish MM, Ghaith DM, Attala RA, El Borolossy R.

J Dermatolog Treat. 2020 Apr 29:1-22. doi: 10.1080/09546634.2020.1762838. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée est l’une des maladies cutanées les plus courantes qui se caractérise par la récurrence de papules transitoires, d’œdèmes de Quincke ou des deux pendant plus de 6 semaines. La vitamine D joue un rôle majeur dans l’homéostasie des os. Elle a également une action immunomodulatrice sur l’immunité innée et adaptative. Certaines études ont montré que la vitamine D joue également un rôle dans l’amélioration des symptômes cliniques de l’urticaire chronique.

Cette étude visait à évaluer la corrélation entre les taux sériques de vitamine D et l’urticaire chronique spontanée ainsi que son efficacité et son innocuité.

L’étude incluait 77 participants souffrant d’urticaire chronique spontanée et 67 participants en bonne santé. Pendant 12 semaines, ils ont reçu par jour, de manière aléatoire 0,25 ug d’alfacalcidol ou un placebo.

Le taux sérique de vitamine D des participants souffrant d’urticaire chronique spontanée était sensiblement inférieur à celui relevé chez les participants en bonne santé au début de l’étude. 12 semaines après l’administration de l’alfacalcidol, le taux sérique de vitamine D des participants souffrant d’urticaire chronique spontanée était sensiblement plus élevé que celui relevé chez les participants ayant reçu un placebo. En outre, le taux sérique moyen d’IL6, de CRP et de TNFa a également diminué de manière significative chez ces participants.

Bien que la carence en vitamine D soit plus fréquente chez les personnes souffrant d’urticaire chronique spontanée, la supplémentation en alfacalcidol peut avoir un rôle bénéfique dans le traitement d’appoint de l’urticaire chronique spontanée sans engendrer d’effets secondaires pertinents.

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Consensus international d’experts concernant la prise en charge de la rhinite allergique (RA) aggravée par les polluants atmosphériques : Impact de la pollution atmosphérique sur les patients souffrant de RA : Connaissances actuelles et stratégies futures.

By Sélection d'articles

Naclerio R, Ansotegui IJ, Bousquet J, Canonica GW, D’Amato G, Rosario N, Pawankar R, Peden D, Bergmann KC, Bielory L, Caraballo L, Cecchi L, Cepeda SAM, Chong Neto HJ, Galán C, Gonzalez Diaz SN, Idriss S, Popov T, Ramon GD, Ridolo E, Rottem M, Songnuan W, Rouadi P.

World Allergy Organ J. 2020 Apr 3;13(3):100106. doi: 10.1016/j.waojou.2020.100106. eCollection 2020 Mar.

L’exposition à la pollution et au changement climatique aggrave les symptômes chez les personnes souffrant de rhinite allergique. Cette étude visait à résumer les conclusions d’un consensus international d’experts concernant la prise en charge de la rhinite allergique aggravée par la pollution atmosphérique.

Des études épidémiologiques et cliniques ont montré que l’exposition conjointe aux aéroallergènes et aux polluants a un effet immunologique induisant des réponses inflammatoires impliquant le recrutement des cellules inflammatoires, des cytokines et des interleukines. En outre, les symptômes de la rhinite allergique peuvent être liés à un composant neurogène au contact d’irritants environnementaux. D’autres études ayant inclus l’exposition spécifique aux polluants et la provocation allergénique suggèrent que la pollution peut exacerber les allergies au niveau des voies respiratoires et accroître la sensibilité.

Malgré les progrès réalisés en matière de compréhension des voies mécanistiques de l’inflammation des voies respiratoires, il y a un manque de preuves concernant les avantages de la prise en charge de la rhinite allergique aggravée par la pollution. La fexofénadine, un antihistaminique oral non sédatif s’est révélé capable d’améliorer les symptômes de la rhinite allergique aggravée par la pollution. Cependant, il est nécessaire de réaliser de nouvelles études sur d’autres antihistaminiques connexes afin d’évaluer leur capacité à atténuer les symptômes résultant de l’exposition conjointe à la pollution et aux allergènes.

Néanmoins, une approche individuelle et prudente avec des mesures d’évitement et la pharmacothérapie conventionnelle peuvent améliorer les symptômes causés par la rhinite allergique et la pollution atmosphérique.

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vitamina modulador rinitis

Définition de biomarqueurs pour la prédiction des symptômes chez les sujets présentant ou non des réactions allergiques en cas d’exposition naturelle au pollen

By Sélection d'articles

Gökkaya M, Damialis A, Nussbaumer T, Beck I, Bounas-Pyrros N, Bezold S, Amisi MM, Kolek F, Todorova A, Chaker A, Aglas L, Ferreira F, Redegeld FA, Brunner JO, Neumann AU, Traidl-Hoffmann C, Gilles S.

J Allergy Clin Immunol. 2020 Apr 6. pii: S0091-6749(20)30419-X. doi: 10.1016/j.jaci.2020.02.037. [Epub avant impression]

L’exposition au pollen en suspension dans l’air est la principale cause de rhinite allergique saisonnière. Cette exposition induit des réponses immunitaires allergiques locales et systémiques chez les personnes sensibilisées et non sensibilisées. Les mécanismes d’action de l’expression des symptômes lors de l’exposition naturelle au pollen n’ont pas encore été pleinement élucidés. Cette étude visait à surveiller la réponse immunitaire humorale lors de l’exposition naturelle au pollen afin de catégoriser et comprendre les biomarqueurs du nez quant à la gravité des symptômes saisonniers et d’identifier des facteurs de protection.

50 participants souffrant de rhinite allergique saisonnière et de rhinite non allergique ont pris part à l’étude entre novembre 2015 et octobre 2016. Toutes les 4 semaines hors saison pollinique et deux fois par semaine lors de la haute saison pollinique, la réponse immunitaire a été surveillée afin de comparer la cinétique de la réponse immunitaire humorale ainsi que les différences transversales et inter-saisonnières en termes de niveau de sérum et d’isotypes d’immunoglobuline nasaux, totaux et Bet v 1, de chaînes légères libres d’immunoglobuline, de cytokines et de chémokines. Les variables immunitaires nasales ont été enregistrées via l’analyse en composantes principales non supervisée et les variables immunitaires uniques ont été corrélées avec la sévérité en saison pollinique par le test de Spearman.

Les participants souffrant de rhinite allergique saisonnière ont présenté des symptômes dans les 0 à 13 jours suivant l’exposition au pollen en suspension dans l’air, selon le type de pollen. Parmi les 7 participants non allergiques, 4 ont présenté des symptômes saisonniers. Les symptômes des participants non allergiques étaient des symptômes cumulatifs plus faibles que ceux des participants souffrant de rhinite allergique saisonnière, mais corroboraient l’exposition au pollen pour une cinétique similaire. Chez les participants souffrant de rhinite allergique saisonnière, des taux plus élevés d’éotaxine-2, de MDC et de MCP-1 ont été relevés au niveau du nez. Les participants non allergiques, quant à eux, présentaient des taux plus élevés d’IL-7. L’analyse en composantes principales non supervisée et les corrélations Spearman ont identifié dans le nez l’IL-8, l’IL-33, l’IgG4 spécifique à Bet v 1 et les anticorps sIgE comme des indicateurs de la sévérité des symptômes saisonniers.

L’IL-8, l’IL-33, les sIgG3 et les sIgE présents dans le nez pourraient être des biomarqueurs prédictifs pour l’expression des symptômes spécifiques au pollen, indépendamment de l’atopie, tandis que les isotypes IgG et IgA spécifiques au pollen inhalé semblent être potentiellement protecteurs dans le compartiment humoral.

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L’urticaire chronique dans le contexte de pratique clinique réelle au Royaume-Uni : résultats de l’étude multicentrique et non interventionnelle AWARE.

By Sélection d'articles

Savic S, Leeman L, El-Shanawany T, Ellis R, Gach JE, Marinho S, Wahie S, Sargur R, Bewley AP, Nakonechna A, Randall R, Fragkas N, Somenzi O, Marsland A.

Clin Exp Dermatol. 2020 Apr 4. doi: 10.1111/ced.14230. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique désigne un ensemble d’affections cutanées qui incluent l’urticaire chronique spontanée et l’urticaire chronique inductible. Parmi les symptômes, on peut citer des papules démangeantes et/ou un œdème de Quincke pendant une période de plus de 6 semaines. L’objectif de cette étude était de fournir des informations démontrant le fardeau réel de l’urticaire chronique au Royaume-Uni.

L’étude non interventionnelle AWARE (A World-wide Antihistamine-Refractory chronic urticaria patient Evaluation) a recueilli des données auprès d’un échantillon représentatif de patients atteints d’urticaire chronique dans le monde entier. Un sous-ensemble de patients britanniques âgés de 18 à 75 ans souffrant d’urticaire chronique spontanée résistante aux antihistaminiques H1 a été analysé.

L’analyse de base portait sur 252 patients britanniques, dont 77,8 % de femmes, chez qui la maladie présentait une activité modérée à grave et constituait une composante spontanée de leur urticaire chronique. Les comorbidités comprenaient la dépression/l’anxiété (24,6 %), l’asthme (23,8 %) et la rhinite allergique (12,7 %). 57,9 % des patients avaient bénéficié d’un traitement. Ils ont également rapporté une baisse de l’activité et de la productivité au travail tandis que leur indice moyen dermatologique de la qualité de vie était de 9,5. Ces patients ont mentionné un besoin élevé de recourir à des soins de santé. La sévérité de l’urticaire chronique spontanée était liée au genre, à l’obésité, à l’anxiété et au diagnostic.

Seuls 28,5 % des patients britanniques ont effectué les neuf visites prévues dans le cadre de l’étude, ce qui limite l’analyse des méthodes de traitement à long terme et de l’impact de la maladie. Les patients souffrant d’urticaire chronique ont mentionné un taux de recours élevé à des soins de santé et une diminution de la qualité de vie, de la productivité au travail et de l’activité en règle générale, autant de points qui soulignent la nécessité de mettre en œuvre une prise en charge appropriée afin d’optimiser la qualité de vie des patients et de réduire le fardeau socio-économique que représente l’urticaire chronique au Royaume-Uni.

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Urticaire et œdème de Quincke à travers les siècles

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Saini S, Shams M, Bernstein JA, Maurer M.

J Allergy Clin Immunol Pract. 2020 Apr 13. pii: S2213-2198(20)30329-9. doi: 10.1016/j.jaip.2020.03.030. [Epub avant impression]

Les symptômes de l’urticaire chronique incluent l’apparition de papules démangeantes, d’œdèmes de Quincke ou des deux, provoquée par la libération d’histamine, de métabolites de prostaglandine, de leucotriènes, du facteur d’activation plaquettaire et d’autres médiateurs pro-inflammatoires, qui conduisent à la vasodilatation et à l’extravasation, à l’activation du nerf sensitif et à l’infiltration cellulaire.

L’urticaire chronique est un état clinique courant qui altère la qualité de vie des personnes et représente un lourd fardeau pour la santé. Les directives du consensus international qui ont été publiées recommandent l’utilisation de la terminologie et des définitions standard pour différents types d’urticaire chronique, tels que l’urticaire chronique spontanée et l’urticaire chronique inductible. Cependant, on constate un manque de compréhension des voies mécanistiques et du traitement chez certaines populations plus vulnérables, telles que les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes ou allaitantes.

De 40 à 50 % des patients sont traités efficacement par monothérapie avec un antihistaminique H1 non sédatif ou avec 2 à 4 fois la dose recommandée d’un antihistaminique H1 non sédatif. Les produits biologiques comme l’omalizumab ou les immunosuppresseurs tels que la cyclosporine sont utilisés lorsque les patients ne répondent pas à des traitements plus simples. Il existe des données prouvant que l’omalizumab peut être utilisé en toute sécurité chez les populations vulnérables. En revanche, la cyclosporine ne convient pas à ces populations en raison de sa plus grande toxicité.

Les patients vulnérables atteints d’urticaire chronique doivent recevoir des traitements supplémentaires.

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Observation par les patients atteints de rhinite allergique saisonnière de la consignation dans un journal électronique sur prescription : Étude d’observation

By Sélection d'articles

Di Fraia M, Tripodi S, Arasi S, Dramburg S, Castelli S, Villalta D, Buzzulini F, Sfika I, Villella V, Potapova E, Perna S, Brighetti MA, Travaglini A, Verardo P, Pelosi S, Zicari AM, Matricardi PM.

J Med Internet Res. 2020 Mar 16;22(3):e16642. doi: 10.2196/16642.

La rhinite allergique saisonnière affecte les patients exposés aux pollens auxquels ils montrent une sensibilité. Le diagnostic étiologique et le traitement de la rhinite allergique requièrent la preuve que l’exposition au pollen sensibilisant déclenche des symptômes allergiques. Les journaux cliniques électroniques peuvent démontrer cette association, car les patients peuvent y enregistrer les scores de sévérité de la maladie et l’exposition au pollen. Cependant, on constate que les patients qui ont spontanément téléchargé une application permettant de tenir un journal électronique l’utilisent irrégulièrement.

L’objectif du projet study @IT-2020 était d’évaluer l’intérêt des patients atteints de rhinite allergique saisonnière pour la consignation des symptômes via un journal électronique clairement prescrit par un spécialiste dans une approche de soins mixtes. Les enfants et les adultes italiens atteints de rhinite allergique saisonnière ont été inclus et chargés de consigner quotidiennement leurs symptômes, la prise de médicaments et les conditions générales via une application mobile (Allergy.Monitor) pendant la saison pollinique.

Au total, 101 enfants et 93 adultes atteints de rhinite allergique saisonnière ont été inclus. On a constaté une baisse lente de l’utilisation du dispositif pendant la surveillance : de 90 % à la fin de la première semaine, les chiffres tombent à une utilisation de 70 à 80 % à partir de la septième semaine. Au niveau individuel, la pratique évaluée au cours des deuxième et troisième semaines a prédit avec un niveau de confiance suffisamment élevé le respect global de la consignation par les participants.

Si elle est prescrite et motivée par un allergologue dans un environnement de soins mixtes, la consignation quotidienne dans un journal électronique est très bien suivie, ce qui vient appuyer le recours à la consignation prescrite en complément des visites en face à face pour le diagnostic et le traitement de la rhinite allergique saisonnière. La bonne utilisation des technologies de santé mobiles dans la surveillance de la rhinite allergique saisonnière renforce l’approche des soins mixtes.

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interacciones contaminacion rinitis

Symptômes cliniques et biomarqueurs de la rhinite allergique induite par l’herbe des Bermudes à l’aide du modèle de provocation allergénique nasale

By Sélection d'articles

Rawls M, Thiele J, Adams DE, Steacy LM, Ellis AK.

Ann Allergy Asthma Immunol. 2020 Mar 12. pii: S1081-1206(20)30147-2. doi: 10.1016/j.anai.2020.03.003. [Epub avant impression]

La rhinite allergique est un trouble inflammatoire du nez induit par les immunoglobulines E (IgE). Sa prévalence varie de 10 à 30 % en Amérique du Nord. Les pollens de graminées sont des allergènes courants qui peuvent provoquer des symptômes de rhinite allergique, tels que des éternuements, des démangeaisons nasales, de la congestion et un écoulement post nasal. Les symptômes incontrôlés de la rhinite allergique peuvent avoir un impact négatif sur la qualité du sommeil, la productivité au travail, la capacité de conduire et les résultats scolaires. Les antihistaminiques et les corticoïdes nasaux sont les traitements habituellement prescrits pour réduire la sévérité des symptômes. L’objectif de cette étude était d’évaluer si les allergènes de l’herbe des Bermudes peuvent provoquer des symptômes de rhinite allergique chez les participants sensibilisés et de déterminer si le modèle de provocation allergénique nasale est approprié pour étudier ce type de rhinite allergique.

L’étude incluait 22 participants sensibilisés à l’herbe des Bermudes et 12 participants non allergiques, ayant été soumis à une provocation allergénique nasale titrée avec une augmentation des concentrations d’allergènes lors d’une visite de dépistage. Le score total des symptômes nasaux (STSN) et le débit inspiratoire nasal de pointe ont été enregistrés avant l’exposition aux allergènes et 10 minutes après chaque concentration.

Lors de la provocation allergénique nasale titrée, 19 des 22 participants sensibilisés répondaient aux critères de réponse allergique positive à la provocation. Au cours d’une provocation allergénique nasale à dose unique, les participants sensibilisés présentaient un STSN significativement plus élevé entre 15 minutes et 3 heures après la provocation allergénique nasale que les participants non allergiques. De même, les participants allergiques avaient un nombre significativement accru d’éosinophiles de lavage nasal à la fois 1 et 6 heures après la provocation allergénique nasale. De plus, l’IgE spécifique de l’herbe des Bermudes a été significativement augmentée chez les participants allergiques à l’herbe des Bermudes lors d’une provocation allergénique nasale par rapport à la visite de dépistage.

En conclusion, l’herbe des Bermudes induit des symptômes de rhinite allergique chez les participants sensibilisés et le modèle de provocation allergénique nasale convient pour l’étude de ce type de rhinite allergique.

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Urticaire : Collegium Internationale Allergologicum (CIA) Mise à jour de 2020.

By Sélection d'articles

Maurer M, Eyerich K, Eyerich S, Ferrer M, Gutermuth J, Hartmann K, Jakob T, Kapp A, Kolkhir P, Larenas-Linnemann D, Park HS, Pejler G, Sánchez-Borges M, Schäkel K, Simon D, Simon HU, Weller K, Zuberbier T, Metz M.

Int Arch Allergy Immunol. 2020 Mar 30:1-13. doi: 10.1159/000507218. [Epub avant impression] Review.

L’urticaire chronique (UC) est une maladie hétérogène persistante, gravement débilitante et souvent mal contrôlée. Des études récentes ont montré que la prévalence de l’UC et de ses sous-formes peut être plus hétérogène qu’on ne le pensait auparavant.

Cette mise à jour sur l’urticaire chronique se concentre sur sa prévalence et sa pathogenèse, le spectre croissant de mesures des résultats déclarés par les patients pour évaluer l’activité, l’impact et le contrôle de la maladie, ainsi que les futures options de traitement.

L’urticaire chronique est une maladie causée par les mastocytes, qui se manifeste par des papules transitoires (urticaire), un œdème de Quincke, ou les deux, sans déclencheurs précis et sans réapparition de signes et symptômes pendant plus de six semaines. Il est fréquent chez les enfants et les adultes. Sa prévalence augmente avec des différences substantielles entre les régions géographiques.

L’objectif du traitement dans l’urticaire chronique réside dans le contrôle complet de la maladie avec absence de signes et symptômes, ainsi que dans la normalisation de la qualité de vie. La surveillance mise en place par les spécialistes peut recourir à des ensembles de mesures des résultats déclarés par les patients. Les antihistaminiques et l’omalizumab sont les seuls traitements actuellement autorisés pour l’urticaire chronique. Certains inhibent les effets des signaux qui conduisent à l’activation et à l’accumulation des mastocytes, d’autres inhibent les voies intracellulaires d’activation et de dégranulation des mastocytes ou font taire les mastocytes en se liant aux récepteurs inhibiteurs.

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Le rôle des éosinophiles dans l’urticaire chronique spontanée

By Sélection d'articles

Altrichter S, Frischbutter S, Fok JS, Kolkhir P, Jiao Q, Skov PS, Metz M, Church MK, Maurer M

J Allergy Clin Immunol. 2020 Mar 26. pii: S0091-6749(20)30406-1. doi: 10.1016/j.jaci.2020.03.005. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée est une maladie cutanée provoquée par les mastocytes, caractérisée par la récurrence de papules transitoires, d’œdèmes de Quincke ou des deux pendant plus de 6 semaines. Des études récentes ont suggéré que les éosinophiles pourraient également jouer un rôle majeur dans la symptomatologie. Dans l’urticaire, on observe généralement une éosinopénie du sang périphérique, opposée à d’autres conditions allergiques et inflammatoires. Des études histologiques ont montré la présence d’éosinophiles et de granules d’éosinophiles dans les lésions d’urticaire. Ils peuvent améliorer l’urticaire de trois manières : premièrement, le facteur des cellules souches (FCS) dérivé des éosinophiles favorise le recrutement et la maturation locale des mastocytes dans les tissus. Deuxièmement, les protéines éosinophiles, telles que la principale protéine basique, la protéine cationique éosinophile et la peroxydase éosinophile peuvent provoquer une dégranulation des mastocytes. Et troisièmement, les éosinophiles activés expriment également le facteur tissulaire, le principal initiateur de la cascade de coagulation conduisant à la formation de thrombine. L’infiltration d’éosinophiles peut contribuer à l’œdème tissulaire de la peau dans l’urticaire, mais peut également préparer la peau pour une meilleure cicatrisation, lorsqu’elle est associée à une augmentation des mastocytes.

Les traitements visant à réduire l’accumulation et l’activation des éosinophiles, tels que les anticorps humanisés anti-IL5, le mépolizumab, le reslizumab et le benralizumab, ont montré qu’ils réduisaient l’urticaire chronique spontanée.

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enfoque rinitis alergica

Immunothérapie allergénique : quelle est la valeur ajoutée des données concrètes issues d’études réalisées à partir de bases de données de demandes rétrospectives?

By Sélection d'articles

Devillier P, Demoly P, Molimard M.

Expert Rev Respir Med. 2020 Mar 4:1-8. doi: 10.1080/17476348.2020.1733417. [Epub avant impression]

L’immunothérapie allergénique (ITA) est le seul traitement modificateur de la maladie disponible pour la rhinite allergique. Il agit en induisant une tolérance immunitaire spécifique aux allergènes et en empêchant le développement d’une nouvelle sensibilisation aux allergènes. Des études ont montré que l’ITA a prouvé son efficacité à long terme chez les personnes souffrant de rhinite allergique, toutefois peu d’études se sont intéressées aux données concrètes.

Cette analyse a mis en évidence que des études rétrospectives menées en France et en Allemagne ont confirmé les avantages durables de l’ITA dans le traitement de l’allergie au pollen et aux graminées. Par rapport au traitement standard, l’ITA a amélioré le contrôle des symptômes de la rhinite allergique après l’arrêt du traitement (réduction de l’utilisation des médicaments pour le traitement symptomatique de la rhinite allergique), ainsi que le contrôle de l’asthme et a diminué le risque de développer de l’asthme.

Les études de données concrètes présentent des avantages par rapport aux essais cliniques randomisés, comme l’évaluation d’une population de patients plus large qui reflète la pratique clinique, une plus grande généralisabilité et la possibilité d’évaluer la sécurité et l’efficacité à long terme. Les données concrètes de l’ITA chez les personnes souffrant de rhinite allergique et d’asthme confirment et s’appuient sur les conclusions en matière d’efficacité des études régulières. Leurs résultats peuvent être utilisés pour guider la prise en charge clinique et faciliter l’émission de conseils aux patients, tant et si bien que des directives récentes soutiennent l’inclusion de données concrètes dans des directives actualisées.

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Co-occurrence des auto-anticorps IgE et IgG chez les patients souffrant d’urticaire chronique spontanée.

By Sélection d'articles

Asero R, Marzano AV, Ferrucci S, Lorini M, Carbonelli V, Cugno M.

Clin Exp Immunol. 2020 Mar 2. doi: 10.1111/cei.13428. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est la manifestation récurrente de papules parfois associées à un œdème de Quincke pendant plus de 6 semaines. Il s’agit d’une maladie fréquente et potentiellement invalidante. Sa pathogenèse montre une connexion complexe et peu claire entre l’immunoglobuline G (IgG) et l’auto-immunité médiée par l’immunoglobuline E (IgE), ce qui conduit à une dégranulation des mastocytes et des basophiles et à la formation de papules.

Le but de cette étude était d’évaluer la réactivité des IgG et IgE aux autoantigènes chez les personnes souffrant d’urticaire chronique spontanée et d’évaluer ses effets sur la réponse à l’anticorps monoclonal anti-IgE (omalizumab).

L’étude portait sur 20 participants qui ont subi un traitement à l’omalizumab (300 g/mois). Un score d’activité de l’urticaire égal à 7 (UAS7) a été enregistré au départ et 1, 3 et 4 mois après le début du traitement pour classer les répondeurs précoces, tardifs ou non répondeurs. Au départ, les sérums des 20 participants et 20 témoins ont été testés pour les auto-anticorps IgE et IgG contre les récepteurs IgE de haute et basse affinité, le facteur tissulaire et la thyroglobuline par ELISA. Les niveaux d’anticorps ont été comparés à ceux des témoins et analysés en fonction de la réponse.

18 répondeurs à l’omalizumab (11 précoces et 7 tardifs) et 2 non répondeurs ont été comptabilisés. Plus de la moitié des participants présentaient des IgE et IgG contemporaines pour au moins l’un des quatre auto-antigènes. Les niveaux d’IgG et d’IgE anti-TF étaient plus élevés chez les répondeurs tardifs. 25 % des participants présentaient des niveaux de récepteurs IgE anti-haute et basse affinité (IgE anti-FcεRI), ce qui laisse penser qu’il pourrait s’agir d’un nouvel auto-allergène dans l’urticaire chronique spontanée.

En conclusion, des réponses auto-immunes soutenues par les classes d’anticorps IgE et IgG ont été détectées chez plus de la moitié des participants atteints d’urticaire chronique spontanée. De telles réponses auto-immunes peuvent coexister et éventuellement influencer la réponse clinique au traitement anti-IgE, en particulier chez les répondeurs tardifs à l’omalizumab.

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Identification d’épitopes antigéniques de la thyroperoxydase, de la thyroglobuline et de l’interleukine 24. Exploration de la réactivité croisée avec les allergènes environnementaux et rôle possible dans l’urticaire et l’hypothyroïdie.

By Sélection d'articles

Sánchez A, Cardona R, Munera M, Sánchez J.

Immunol Lett. 2020 Apr;220:71-78. doi: 10.1016/j.imlet.2020.02.003. Epub du 3 février 2020.

L’urticaire chronique spontanée se caractérise par de l’urticaire et un œdème de Quincke qui affectent considérablement la qualité de vie. Les personnes atteintes d’urticaire disposent d’un plus grand nombre d’auto-anticorps IgE et IgG auto-réactifs que les personnes en bonne santé. D’autres protéines impliquées dans la pathogenèse de l’urticaire comprennent la thyropéroxydase (TPO), l’interleukine 24 (IL-24) et la thyroglobuline (Tg). La raison pour laquelle ces protéines sont reconnues par des auto-anticorps spécifiques chez les personnes atteintes d’urticaire est inconnue.

Le but de cette étude était de comparer les séquences de TPO, de Tg et d’IL-24 avec certains allergènes répandus grâce à l’analyse in silico.

Les séquences d’acides aminés d’IL-24, de TPO et de Tg ont été comparées entre elles ainsi qu’avec 22 allergènes environnementaux. Pour explorer le degré d’identité et de recouvrement des protéines, les chercheurs ont mené des études phylogénétiques et des appariements multiples. Les protéines sans structure 3D consignées dans la base de données ont été modélisées et comparées par homologie. Les résidus conservés et accessibles au solvant ont été localisés dans le modèle 3D pour identifier les zones possibles de réactivité croisée et de liaison à l’antigène.

Cinq épitopes pour TPO, six pour IL-24 et six pour Tg ont été prédits avec le modèle 3D défini. Les séquences d’acides aminés d’allergènes provenant de différentes sources (Dermatophagoides pteronyssinus, Blomia tropicalis, Betula verrucosa, Cynodon dactylon, Aspergillus fumigatus, Canis domesticus, Felis domesticus) ont également été comparées aux protéines humaines. Le recouvrement et les alignements entre les allergènes et les protéines humaines étaient faibles.

En conclusion, il existe des épitopes linéaires et conformationnels possibles de TPo, Tg et IL-24 qui peuvent être la cible de la liaison d’IgE et d’IgG chez les patients atteints d’urticaire. Ces épitopes ne se trouvent pas dans les allergènes courants, ce qui indique que l’auto-réactivité aux protéines humaines ne se fait pas par réactivité croisée.

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Urticaria

Différences cliniquement significatives dans les évaluations des résultats rapportés par les patients souffrant d’urticaire chronique spontanée.

By Sélection d'articles

Baiardini I, Canonica GW, La Grutta S, Braido F.

Curr Opin Allergy Clin Immunol. 2020 Feb 18. doi: 10.1097/ACI.0000000000000636. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée est un trouble cutané courant qui touche jusqu’à 1 % de la population mondiale, majoritairement des femmes. Ses symptômes incluent l’apparition répétée de papules démangeantes, d’œdèmes de Quincke ou des deux, pendant plus de 6 semaines. L’objectif de cette analyse était de mettre en évidence les connaissances conceptuelles et pratiques pour interpréter les changements de score dans les résultats rapportés par les patients (PRO) qui ont été validés pour l’urticaire chronique spontanée.

Les directives recommandent d’évaluer les PRO en termes de qualité de vie liée à la santé, d’activité de la maladie et de contrôle de la maladie afin d’évaluer l’impact de l’urticaire et l’effet global du traitement. Pour ce faire, il est fondamental de déterminer la différence minimale importante (DMI) pour évaluer si les changements dans les scores du questionnaire représentent une amélioration ou une détérioration perçue par les patients. Les DMI sont regroupés en deux catégories, l’une basée sur la distribution, l’autre sur les points d’ancrage.

Pour la plupart des questionnaires portant sur l’urticaire chronique spontanée, une DMI a été définie en fonction des résultats de différentes approches. La majorité des études prises en compte lors de cette analyse ont utilisé des méthodes d’ancrage. Les informations disponibles dans les outils validés concernant les DIM pour les personnes souffrant d’urticaire chronique spontanée aident à interpréter les scores de mesure et permettent la mise en œuvre des PRO dans les pratiques courantes.

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rinitis alérgica

Étude de cas concrets multidisciplinaire avec la bilastine, un antihistaminique de deuxième génération

By Publications relatives à la bilastine

Lynde CW, Sussman G, Dion PL, Guenther L, Hébert J, Rao J, Leek TV, Waserman S.

 

J Drugs Dermatol. 2020 Feb 1;19(2):145-154. doi: 10.36849/JDD.2020.4835.

Les affections allergiques, telles que la rhinite allergique saisonnière, la rhinite allergique pérenne (RAP) et l’urticaire (aiguë et chronique) sont fréquemment traitées avec des antihistaminiques H1. Cependant, les antihistaminiques H1 de première génération provoquent des troubles et peuvent interférer avec un sommeil réparateur, provoquer des xylostomiases (effet « gueule de bois »), altérer l’apprentissage et la mémoire et réduire l’efficacité au travail. Les antihistaminiques de deuxième génération, tels que la bilastine, ont montré qu’ils réduisaient efficacement les symptômes d’allergies sans provoquer de troubles du sommeil la nuit ni d’événements indésirables associés.

La bilastine est un médicament délivré sur ordonnance. Il n’est pas dérivé ni n’est un métabolite d’un autre antihistaminique. Il a un délai d’action rapide d’une heure et offre une efficacité durable. La bilastine ne pénètre pas dans le cerveau, est à peine métabolisée et n’interagit pas avec le cytochrome P450. Pour le traitement des affections allergiques chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans, une dose orale quotidienne de bilastine 20 mg est recommandée.

Cette étude de cas concrets a été développée pour aider à optimiser les soins aux patients et s’appuie sur des preuves provenant de la documentation. Elle portait sur des patients âgés de 9 à 76 ans atteints de rhinite allergique saisonnière, de rhinite allergique pérenne et d’urticaire chronique et aiguë ainsi que de vascularite urticarienne et de prurit associés à des affections cutanées inflammatoires.

Les cas présentés sous bilastine ont montré des résultats positifs pour les patients, soulageant les symptômes avec un bon profil d’innocuité et une bonne tolérance.

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