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Urticaire

Urticaria.

By Nouveau, Sélection d'articles

Pavel Kolkhir

Nat Rev Dis Primers. 2022 Sep 15;8(1):61. doi: 10.1038/s41572-022-00389-z

L’urticaire est une affection cutanée inflammatoire hétérogène courante qui affecte près de 20 % de la population mondiale. Les symptômes qui comprennent des papules, un angiœdème ou les deux sont dus à la stimulation et à la dégranulation de mastocytes au niveau de la peau et à la libération d’histamine et d’autres médiateurs. L’urticaire aigu présent dans la majorité des cas peut durer jusqu’à 6 semaines et être lié à des infections, à la prise de médicaments ou à l’ingestion de certains aliments. L’urticaire chronique peut être spontané ou inductible, peut durer plus de 6 semaines et persiste pendant plus d’un an chez la plupart des patients. Les patients atteints d’urticaire chronique sont très affectés dans leurs activités quotidiennes et peuvent souffrir de comorbidités psychiatriques. L’urticaire chronique inductible comprend plusieurs sous-types et implique des déclencheurs qui génèrent différents symptômes.

Le mécanisme de l’urticaire chronique spontané implique des anticorps et les cascades du complément et de la coagulation. Son diagnostic inclut des tests différentiels permettant d’identifier les causes sous-jacentes et les déclencheurs.

Le traitement de l’urticaire est à base d’antihistaminiques H1 de deuxième génération en première intention puis d’omalizumab et de cyclosporine en deuxième intention. De nouvelles approches sont basées sur le ciblage des médiateurs, des voies de signalisation et des récepteurs de mastocytes et autres cellules immunitaires.

D’autres études sont nécessaires pour définir les endotypes de la maladie et leurs biomarqueurs, identifier de nouvelles cibles de traitement et développer de meilleurs traitements.

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Évaluation des taux de rémission après des traitements de première et deuxième intentions et indicateurs de réfractarité aux antihistaminiques dans l’urticaire chronique

By Nouveau, Sélection d'articles

Sinem Ayse Ornek

Int Immunopharmacol. 2022 Sep 15;112:109198. doi: 10.1016/j.intimp.2022.109198. En ligne avant impression.

L’urticaire chronique est une affection courante caractérisée par la récurrence de papules avec prurit et/ou angiœdème pendant plus de 6 semaines. Les directives recommandent des doses standard d’antihistaminiques en première intention et une augmentation de la dose d’antihistaminiques en deuxième intention. Il manque des études sur le taux de rémission après les traitements de première et deuxième intentions ainsi que des indicateurs de réponse aux antihistaminiques. Le but de cette étude était d’évaluer le taux de réponse des traitements de première et deuxième intentions dans l’urticaire chronique et d’identifier les caractéristiques des patients permettant d’estimer le résultat du traitement.

Différents types de résultats pour l’urticaire ont été analysés rétrospectivement : 556 cas d’urticaire chronique spontané et 101 cas d’urticaire chronique inductible avec des données de suivi d’au moins 3 mois.

Les résultats ont montré que la dose standard d’antihistaminiques de 2e génération présentait une efficacité chez 43 % des patients. Et 28,8 % de patients supplémentaires étaient en rémission suite aux traitements de 2e intention. Augmenter la dose d’antihistaminiques, associer deux antihistaminiques de 2e génération, associer des antihistaminiques de 1re et 2e génération ou associer un antagoniste du récepteur des leucotriènes a permis une rémission chez 38,3 %, 35,8 %, 37,5% et 25 % de patients ayant reçu ces traitements, respectivement.

En conclusion, il est important de procéder par étape dans la prise en charge de l’urticaire chronique parce que le nombre de patients qui répondent au traitement augmente à chaque étape.

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Urticaire aigu et anaphylaxie : différences et similitudes de prise en charge clinique

By Sélection d'articles

Ensina LF, Min TK, Félix MMR, et al.

Front Allergy. 2022 Apr 15;3:840999. doi: 10.3389/falgy.2022.840999. eCollection 2022.

L’urticaire aigu avec papules et/ou angiœdèmes est courant. Ces symptômes sont également fréquents dans l’anaphylaxie, une réaction qui menace le pronostic vital et doit être immédiatement traitée. Dans les deux cas, les mastocytes jouent un rôle central dans le mode d’action de l’affection. Malgré ces similitudes, l’approche diagnostique est généralement différente car elle dépend des déclencheurs suspectés, de l’âge du patient et de la région dans laquelle il se trouve.

L’anaphylaxie doit être traitée en première ligne par de l’adrénaline alors que le traitement privilégié pour les poussées d’urticaire est à base d’antihistaminiques H1.

La meilleure approche pour prévenir l’anaphylaxie ou des épisodes d’urticaire aigu est d’éviter le déclencheur responsable de la réaction, sachant qu’une des solutions est de désensibiliser les patients aux médicaments et aux aliments impliqués afin d‘améliorer leur qualité de vie.

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Essai clinique comparatif randomisé à trois bras visant à évaluer l’efficacité et la tolérance de la bilastine vs la féxofénadine vs la lévocétirizine

By Publications relatives à la bilastine

Shah B, Dhoot D, Choudhary A, Jangid N, Mistry D, Shah S, Kamat S, Barkate H

Clin Cosmet Investig Dermatol. 2022 Feb 18;15:261-270. doi: 10.2147/CCID.S350122.

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une affection cutanée courante associée à un angiœdème, à des papules ou aux deux. Bien que les antihistaminiques de deuxième génération (AHdg) soient des médicaments de première intention dans l’UCS, la moitié des patients n’y répondent pas. Pour ces patients, les directives recommandent d’augmenter la dose d’AHdg ou de combiner différents antihistaminiques. L’objectif de cette étude était d’examiner l’efficacité et la tolérance d’augmenter la dose de bilastine et de fexofénadine jusqu’à deux fois, et la combinaison d’un antihistaminique de deuxième génération non sédatif tel que la lévocétirizine, et un antihistaminique de première génération tel que l’hydroxyzine chez des patients souffrant d’UCS.

Cette étude comparative à trois bras a randomisé les participants atteints d’UCS pour recevoir la dose standard de bilastine, de féxofénadine ou de lévocétirizine pendant 2 semaines. Au bout de 2 semaines de traitement, les non-répondeurs ont reçu une double dose de bilastine ou de féxofénadine, et de l’hydroxyzine 25 mg une fois par jour a été ajoutée au groupe de lévocétirizine. Les participants ont été évalués en termes d’amélioration de leur UCS, de leur qualité de vie et de leur somnolence.

L’étude comprenait 110 participants atteints d’UCS. Au bout de 4 semaines, 33/39, 26/35 et 22/36 patients dans les groupes de bilastine, de féxofénadine et de lévocétirizine ont montré une amélioration des symptômes d’urticaire. A la semaine 2, l’amélioration du score d’activité de l’urticaire n’a montré aucune différence statistique entre les groupes ; en revanche, à la semaine 4, une différence statistique a été observée entre les groupes de bilastine et de lévocétirizine (p<0,05). La somnolence avait diminué de manière significative dans le groupe de bilastine (p<0,05). L’amélioration de la qualité de vie sous bilastine était statistiquement significative (p<0,05) comparée aux deux groupes. Aucun évènement indésirable majeur n’a été rapporté durant la période de l’étude ; cependant, la bilastine était liée à des taux d’évènements indésirables significativement plus bas qu’avec la lévocétirizine (p<0,05).

En conclusion, une dose deux fois plus élevée de bilastine améliore les symptômes d’UCS sans en modifier la sécurité par rapport à une dose deux fois plus élevée de féxofénadine et à une combinaison d’antihistaminiques de première et deuxième génération.

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Expérience de la bilastine dans la prise en charge de l’urticaire : cas originels de traitement par bilastine en situation réelle (ORBIT) en Asie

By Publications relatives à la bilastine

Cheong WK, Chan AWM, Ch’ng CC, Chung WH, Gabriel MT, Godse K, Mitthamsiri W, Nguyen HT, Tiongco-Recto M, Nagrale D

Drugs Context. 2022 Mar 15;11:2021-12-2. doi: 10.7573/dic.2021-12-2. PMID: 35371270; PMCID: PMC8932249

L’urticaire affecte la qualité de vie, le sommeil et la vie à l’école et au travail des personnes qui en souffrent. L’urticaire est une éruption cutanée présentant rougeur et démangeaisons avec papules caractéristiques et/ou angiœdème. Les directives actuelles pour l’urticaire recommandent un traitement de première intention par antihistaminiques H1 de deuxième génération. La bilastine est un antihistaminique H1 de deuxième génération indiqué chez l’adulte et l’enfant à partir de 6 ans (Europe) pour le traitement symptomatique de l’urticaire et de la rhinoconjonctivite allergique. Son efficacité et son profil de sécurité, avec une action rapide et prolongée et un faible potentiel sédatif, sont bien documentés.

L’objectif de l’étude ORBIT (Original Real-world cases of Bilastine In Treatment) était d’évaluer les cas publiés de traitement par bilastine en situation réelle pour la prise en charge à long terme de l’urticaire chez des adultes et des enfants de la région Asie-Pacifique.

Huit cas diagnostiqués et classés selon les directives internationales comme souffrant d’urticaire chronique spontanée ou d’urticaire inductible ont été présentés :

  • Cas 1 : un homme de 35 ans se plaignant d’une éruption cutanée avec démangeaisons depuis 6 mois
  • Cas 2 : un garçon de 10 ans présentant urticaire récurrent depuis 3-4 ans
  • Cas 3 : une femme de 54 ans présentant une urticaire chronique mal maîtrisée et une intolérance aux antihistaminiques sédatifs
  • Cas 4 : une femme de 33 ans présentant une urticaire cholinergique
  • Cas 5 : une femme de 20 ans présentant une éruption cutanée avec démangeaisons intenses
  • Cas 6 : une femme de 61 ans présentant une rhinite allergique atopique nouvellement atteinte d’urticaire
  • Cas 7 : un homme âgé présentant une UCS non répondeur aux antihistaminiques de deuxième génération
  • Cas 8 : une éruption cutanée chronique chez un homme présentant de multiples comorbidités

Bien qu’il s’agisse d’un petit groupe de patients divers présentant une urticaire difficile à traiter, l’administration de bilastine selon l’indication approuvée pour la prise en charge de l’urticaire a été bien tolérée et efficace à long terme.

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Caractéristiques cliniques et histologiques au cours de l’urticaire chronique avec infiltrat dermique neutrophile: Proposition de score diagnostique

By Sélection d'articles

A Brehon, P Moguelet, V Seta, E Amsler, A Fajac, A Barbaud, A Soria, JB Monfort

J Eur Acad Dermatol Venereol. 2021 Nov 6. doi: 10.1111/jdv.17788. En ligne avant impression.

Il existe des arguments soutenant que l’urticaire neutrophilique (UN) est distincte de l’urticaire chronique spontanée (UCS), bien qu’il n’y ait pas de consensus. Cette étude visait à comparer l’UN et l’UCS quant aux caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques, et aux réponses thérapeutiques.

Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle, incluant des adultes atteints d’éruptions urticariennes chroniques et ayant subi une biopsie cutanée.
Un dermatologue et un cytopathologiste ont revu en aveugle et de manière indépendante les biopsies [technique de comptage cytologique pour une proportion précise de cellules polynucléaires neutrophiles/éosinophiles (PNN/PNEo)].
L’UN était définie par un infiltrat dermique inflammatoire composé d’au moins 60 % de PNN, sans leucocytoclasie/vasculite.

Quarante-quatre patients ont été inclus et leurs biopsies ont été classées en deux groupes : UN (n = 28) et UCS (n = 16). D’après la bibliographie, il n’y a pas de caractéristiques histologiques liées aux PNN, mais on voit une élévation de la vitesse de sédimentation érythrocytaire dans le groupe UN (p = 0,03). La colchicine s’est également montrée plus efficace en cas d’infiltrat neutrophilique important :
42,85 % d’efficacité dans le groupe UN contre 6,25  % dans le groupe UCS.

Deux autres constatations étaient statistiquement associées à une veinolite neutrophilique (p = 0,04) (correspondant à une agrégation intrapariétale de PNN sans vascularite) et à un aspect basophile flammé (correspondant à une dégranulation du cytoplasme des PNN), exclusivement associé à l’UN (p = 0,04).

Un score diagnostique a été établi sur la base de critères histologiques quantitatifs stricts (intensité de l’infiltrat neutrophilique, présence de veinolite neutrophilique, aspect basophile flammé et leucocytoclasie intense), permettant de classer les éruptions urticariennes en UN ou UCS.

Ce score permettra le diagnostic et l’homogénéisation des patients UN (il a correctement classé 40 des 44 patients de l’étude).

En conclusion, l’UN est une entité indépendante car certaines images histologiques étaient significativement (veinolite neutrophilique) ou exclusivement (aspect basophile flammé) associées à un infiltrat neutrophile intense. Une étude prospective est nécessaire pour valider ce nouveau score.

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Ce que les tests des basophiles nous disent sur les patients UCS – Résultats de l’étude CORSA

By Sélection d'articles

João Marcelino, et al.

Front Immunol. 2021 Sep 28;12:742470. doi: 10.3389/fimmu.2021.742470. eCollection 2021

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une affection fréquente chez l’adulte et l’enfant, affectant leur qualité de vie. Des études récentes ont caractérisé l’urticaire chronique spontanée comme une maladie provoquée par des auto-anticorps, les mastocytes et les basophiles étant activés par deux voies distinctes : les UCS auto-immunes de type I, où les auto-anticorps IgE sont réticulés par des auto-antigènes ; et les UCS auto-immunes de type IIb, où les auto-anticorps IgG et IgM sont dirigés contre les récepteurs de l’IgE à la surface des mastocytes et des basophiles. Le testing des basophiles est le moyen le plus efficace de diagnostiquer les UCS auto-immunes de type IIb : un testing des basophiles positif est corrélé avec une maladie de longue durée et d’activité plus élevée, avec une mauvaise réponse aux antihistaminiques et à l’omalizumab, et avec une meilleure réponse à la ciclosporine et au fénébrutinib.

L’objectif de cette étude était d’identifier les caractéristiques des patients positifs au testing des basophiles.

Il s’agissait d’une étude transversale incluant 85 participants atteints d’UCS. Ils ont été testés pour les basophiles avec le test d’activation des basophiles (BAT), le test de libération d’histamine des basophiles (BHRA), et les données ont fait l’objet d’une analyse statistique.

De tous les participants, 44 % ont été testés positifs au BAST et 28 % étaient positifs au BHRA. Ces participants présentaient une activité de maladie et un impact plus élevés, un moindre contrôle de la maladie, et des IgE sériques totales plus basses. Par contre, ils présentaient un taux plus élevé de tests cutanés sériques autologues positifs (ASST), d’œdèmes de Quincke, de symptômes nocturnes, de symptômes de plus de cinq jours/semaine, et d’auto-anticorps thyroïdiens. L’ASST était un bon prédicteur d’un test basophile positif lorsqu’il était associé à un œdème de Quincke, des auto-anticorps thyroïdiens et un faible taux d’IgE.

Cette étude a montré qu’un test basophile positif est lié aux caractéristiques connues de l’UCS auto-immune de type II, permettant une meilleure gestion de l’affection.

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Prévalence, prise en charge et risque d’anaphylaxie dans l’urticaire au froid : Revue systématique et méta-analyse

By Sélection d'articles

Connor Prosty, Sofianne Gabrielli, Michelle Le, Luis F. Ensina, Xun Zhang, Elena Netchiporouk et Moshe Ben-Shoshan

J Allergy Clin Immunol Pract . 2021 Oct 18;S2213-2198(21)01129-6. doi: 10.1016/j.jaip.2021.10.012. En ligne avant impression.

L’urticaire chronique spontanée peut être causée par des déclencheurs spécifiques, notamment le froid, l’exercice ou la chaleur. L’urticaire chronique inductible peut coexister avec l’urticaire chronique spontanée et elle se définit par un déclencheur particulier provoquant les symptômes. L’urticaire inductible par le froid est un exemple d’urticaire physique causée par l’exposition à de l’air froid, des liquides froids ou des objets froids, et elle est associée à une grande morbidité et un  important risque d’anaphylaxie.

L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence de l’urticaire au froid parmi les cas d’urticaire chronique et d’urticaire chronique inductible, d’évaluer sa prise en charge et de déterminer le taux d’anaphylaxie associée.

Les investigateurs ont effectué des recherches bibliographiques dans PubMed et EMBASE concernant des articles des dix dernières années sur l’urticaire au froid et/ou l’urticaire chronique inductible. Une analyse a été effectuée pour déterminer la prévalence de l’urticaire au froid parmi les cas d’urticaire chronique inductible et d’urticaire chronique, sa prise en charge par les antihistaminiques H1 et l’omalizumab, et le taux d’anaphylaxie associée.

La recherche a identifié 22 études, dont 14 ont été incluses dans la méta-analyse. La prévalence combinée de l’urticaire au froid chez les patients atteints d’urticaire chronique et d’urticaire chronique inductible était, respectivement, de 7,62 % [IC à 95 % : 3,45-15,99 % ; I= 98 %] et 26,10 % [IC à 95 % : 14,17-43,05 % ; I= 97 %]. L’urticaire au froid a été géré dans 95,67 % des cas par des antihistaminiques H1 [IC à 95 % : 92,47-97,54 % ; I2 = 38 %] et par l’omalizumab dans 5,85 % des cas [IC à 95 % : 2,55-13,22 % ; I= 83 %]. La prévalence globale de l’anaphylaxie était de 21,49 % [IC à 95 % : 15,79-28,54 % ; I2 = 69 %].

En conclusion, l’urticaire au froid est fréquente parmi les cas d’urticaire chronique et d’urticaire chronique inductible et elle déclenche fréquemment une anaphylaxie.
Les antihistaminiques H1 sont couramment utilisés pour sa gestion, suivis de l’omalizumab.

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Lachnospira, une signature de l’efficacité antihistaminique dans l’urticaire chronique spontanée

By Sélection d'articles

Liu, R., Peng, C., Jing, D., Xiao, Y., Zhu, W., Zhao, S., Zhang, J., Chen, X., & Li, J.

Exp Dermatol. 2021 Sep 24. doi: 10.1111/exd.14460. En ligne avant impression.

L’urticaire chronique est une affection induite par les mastocytes, avec une prévalence moyenne de 1,4% sur la vie entière. L’urticaire chronique spontanée est un type courant d’urticaire chronique, avec un impact sur la qualité de vie et un fardeau économique et social élevé. L’urticaire chronique spontanée est traitée avec des antihistaminiques oraux de deuxième génération, mais seulement la moitié des patients répondent à des doses jusqu’à quadruples de ces antihistaminiques. Il est bien connu que le microbiote intestinal peut affecter leur efficacité. L’objectif de cette étude était d’explorer la relation entre le microbiote intestinal et l’efficacité des antihistaminiques chez des personnes atteintes d’urticaire chronique spontanée.

Le microbiote intestinal des échantillons fécaux de 15 répondeurs à la monothérapie antihistaminique et de 15 non-répondeurs a été évalué par séquençage d’ADNr 16S, et les espèces bactériennes différentielles ont été confirmées par réaction en chaîne par polymérase quantitative (qPCR). Des échantillons de 30 répondeurs et de 30 non-répondeurs ont été utilisés pour confirmer les espèces bactériennes différentielles par qPCR.

La principale différence entre les répondeurs et les non-répondeurs était la présence de Lachnospiracées et de leurs taxons subordonnés. La quantité de Lachnospira était plus élevée chez les répondeurs que chez les non-répondeurs.

En conclusion, la présence de Lachnospira a montré une valeur diagnostique modérée dans l’évaluation de l’efficacité des antihistaminiques dans l’urticaire chronique.

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La directive internationale EAACI/GA²LEN/EuroGuiDerm/APAAACI pour la définition, la classification, le diagnostic et la gestion de l’urticaire

By Sélection d'articles

Zuberbier T, Abdul Latiff AH, Abuzakouk M, et al.

Allergy . 2021 Sep 18. doi: 10.1111/all.15090. En ligne avant impression.

L’urticaire est une affection provoquée par les mastocytes, avec des symptômes tels que papules, œdème de Quincke, ou les deux. L’urticaire chronique spontanée et l’urticaire chronique inductible réduisent la qualité de vie, affectant les performances scolaires et professionnelles.

Ce document est une mise à jour et une révision de la directive internationale pour l’urticaire, issue d’une conférence de consensus tenue le 3 décembre 2020. Il couvre la définition et la classification de l’urticaire et décrit les approches diagnostiques et thérapeutiques guidées par des experts et fondées sur des preuves, pour les différents sous-types d’urticaire.

L’objectif de cette directive est de faciliter une définition et une classification de l’urticaire, en aidant à l’interprétation de données provenant de différents centres et régions du monde.

Le tableau ci-dessous résume la ligne directrice.

Comment classer l’urticaire ?
Nous recommandons que l’urticaire soit classée en fonction de sa durée, comme aiguë (≤6 semaines) ou chronique (>6 semaines). ­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Nous recommandons que l’urticaire soit classée comme spontanée (pas de facteur déclenchant défini impliqué) ou inductible (facteur spécifique défini impliqué). ­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Faut-il maintenir la classification actuelle des lignes directrices de l’urticaire chronique ?
Nous recommandons que la classification actuelle des lignes directrices de l’urticaire chronique soit maintenue. ­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Des mesures diagnostiques de routine doivent-elles être effectuées dans l’urticaire aiguë ?
Nous déconseillons toute mesure diagnostique de routine dans l’urticaire aiguë spontanée. ¯¯ Consensus fort*

Consensus d’experts

Faut-il envisager des diagnostics différentiels chez les patients atteints d’urticaire chronique spontanée ?
Nous recommandons que des diagnostics différentiels soient envisagés chez tous les patients présentant des signes ou des symptômes évocateurs d’urticaire chronique, sur la base de l’algorithme des lignes directrices. ­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Quelles mesures diagnostiques de routine devraient-elles être effectuées dans l’urticaire chronique spontanée ?
Nous recommandons des investigations limitées. Les tests de base comprennent la formule sanguine différentielle, la CRP et/ou la VS, et, en soins spécialisés, les IgE et IgG anti-TPO totales, voire plus de biomarqueurs le cas échéant.

Nous recommandons d’effectuer d’autres mesures diagnostiques sur la base des antécédents et de l’examen du patient, en particulier chez les patients atteints d’une maladie de longue date et/ou mal contrôlée.

­­ Consensus**

Consensus d’experts

Des mesures diagnostiques de routine doivent-elles être effectuées dans l’urticaire induite ?
Nous recommandons d’utiliser des tests de provocation pour diagnostiquer l’urticaire chronique induite.

Nous recommandons d’utiliser des mesures du seuil de provocation et l’UCT pour mesurer l’activité et le contrôle de la maladie chez les patients atteints d’urticaire chronique induite, respectivement.

­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Les patients atteints d’urticaire chronique devraient-ils être évalués pour l’activité, l’impact et le contrôle de la maladie ?
Nous recommandons que les patients atteints d’UC soient évalués pour l’activité, l’impact et le contrôle de la maladie, à chaque consultation. ­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Quels instruments utiliser pour évaluer et surveiller l’activité de la maladie chez les patients atteints d’urticaire chronique spontanée ?
Nous recommandons l’utilisation du score d’activité de l’urticaire (UAS7) et/ou du score d’activité de l’angio-œdème (AAS) pour évaluer l’activité de la maladie chez les patients atteints d’urticaire chronique spontanée. ­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Quels instruments utiliser pour évaluer et surveiller la qualité de vie chez les patients atteints d’urticaire chronique spontanée ?
Nous recommandons l’utilisation du questionnaire sur la qualité de vie des patients atteints d’urticaire chronique (CU-Q2oL) et du questionnaire sur la qualité de vie des patients atteints d’angio-œdème (AE-QoL) pour évaluer l’altération de la qualité de vie chez les patients atteints d’urticaire chronique spontanée. ­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Quels instruments utiliser pour évaluer et surveiller le contrôle de la maladie chez les patients atteints d’urticaire chronique spontanée ?
Nous recommandons l’utilisation du test de contrôle de l’urticaire (UCT) et/ou du test de contrôle de l’œdème de Quincke (AECT) pour évaluer le contrôle de la maladie chez les patients atteints d’UCS. ­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Le traitement doit-il viser un contrôle complet des symptômes de l’urticaire ?
Nous recommandons de viser un contrôle complet des symptômes d’urticaire, en tenant compte autant que possible de la sécurité et de la qualité de vie de chaque patient individuel. ­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Faut-il conseiller aux patients atteints d’urticaire chronique spontanée d’arrêter les médicaments suspectés d’aggraver la maladie ?
Nous recommandons de conseiller aux patients atteints d’urticaire chronique spontanée d’arrêter les médicaments suspectés d’aggraver la maladie, tels que les AINS. ­­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Les antihistaminiques H1 modernes de 2e génération doivent-ils être utilisés comme traitement de première intention de l’urticaire ?
Nous recommandons un antihistaminique H1 de 2e génération comme traitement de première intention pour tous les types d’urticaire. ­­ Consensus fort*

Données factuelles et consensuelles

Une augmentation jusqu’à quatre fois de la dose d’antihistaminiques H1 modernes de 2e génération est-elle utile et à privilégier par rapport aux autres traitements de l’urticaire ?
Nous recommandons d’augmenter jusqu’à 4 fois le dosage d’un antihistaminique H1 de 2e génération chez les patients atteints d’urticaire chronique ne répondant pas à un antihistaminique H1 de 2e génération à la dose standard, comme traitement de deuxième intention avant d’envisager d’autres traitements. ­­ Consensus fort*

Données factuelles et consensuelles

Les antihistaminiques H1 modernes de 2e génération doivent-ils être pris régulièrement ou à la demande ?
Nous suggérons une prise régulière d’antihistaminiques H1 de 2e génération pour le traitement des patients atteints d’urticaire chronique. ­ Consensus fort*

Données factuelles et consensuelles

Faut-il utiliser simultanément différents antihistaminiques H1 de 2e génération ?
Nous déconseillons d’utiliser différents antihistaminiques H1 en même temps. ¯ Consensus***

Données factuelles et consensuelles

En l’absence d’amélioration, faut-il utiliser plus de quatre fois la dose d’antihistaminiques H1 de 2e génération ?
Nous déconseillons d’utiliser plus de 4 fois la dose standard d’antihistaminiques H1 dans l’urticaire chronique ¯¯ Consensus fort*

Données factuelles et consensuelles

L’omalizumab est-il utile en traitement d’appoint chez les patients ne répondant pas aux doses élevées d’antihistaminiques H1 ?
Nous recommandons d’ajouter l’omalizumab* pour le traitement des patients atteints d’UC ne répondant pas aux antihistaminiques H1 de 2e génération à forte dose.

*actuellement autorisé pour l’urticaire chronique spontanée

­­ Consensus fort*

Données factuelles et consensuelles

La ciclosporine est-elle utile comme traitement d’appoint chez les patients ne répondant pas aux doses élevées d’antihistaminiques H1 ?
Nous suggérons d’utiliser la ciclosporine pour le traitement des patients atteints d’UC ne répondant pas aux antihistaminiques H1 de 2e génération à forte dose et à l’omalizumab. ­ Consensus fort*

Données factuelles et consensuelles

Les corticoïdes oraux doivent-ils être utilisés comme traitement d’appoint dans le traitement de l’urticaire ?
Nous déconseillons l’utilisation à long terme de glucocorticoïdes systémiques dans l’UC. ¯¯ Consensus fort*

Données factuelles et consensuelles

Nous suggérons d’envisager une courte cure de glucocorticoïdes systémiques de secours chez les patients présentant une exacerbation aiguë d’UC. ­ Consensus fort*

Données factuelles et consensuelles

Les antihistaminiques H2 sont-ils utiles en traitement d’appoint chez les patients ne répondant pas à des doses faibles ou élevées d’antihistaminiques H1 ?
Nous ne pouvons pas émettre de recommandation pour ou contre l’utilisation combinée d’antihistaminiques H1 et H2 chez les patients atteints d’urticaire chronique. 0 Consensus fort*

Consensus d’experts

D’autres options de traitement pourraient-elles être recommandées pour le traitement de l’urticaire ?
Nous ne pouvons pas faire de recommandation concernant d’autres options de traitement en tant que thérapies standard, mais elles peuvent être envisagées dans des cas particuliers, incluant également les cas où des limitations financières ou juridiques existent pour le traitement par l’algorithme recommandé. 0 Consensus fort*

Consensus d’experts

Le même algorithme de traitement doit-il être utilisé chez l’enfant ?
Nous suggérons d’utiliser le même algorithme de traitement avec prudence (p. ex. dose ajustée en fonction du poids) chez l’enfant atteint d’urticaire chronique ­ Consensus fort*

Consensus d’experts

Faut-il utiliser le même algorithme de traitement chez la femme enceinte et la femme allaitante ?
Nous suggérons d’utiliser le même algorithme de traitement avec prudence chez la femme enceinte et la femme allaitante après évaluation des risques et des bénéfices. Les médicaments contre-indiqués ou non adaptés pendant la grossesse ne doivent pas être utilisés ­ Consensus fort*

Consensus d’experts

* ≥90% d’accord

** ≥75% d’accord

*** ≥70% d’accord

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Caractéristiques prédictives associées à la récidive de l’urticaire chronique spontanée

By Sélection d'articles

Elias Toubi, Zahava Vadasz

J Dermatol . 2021 Sep 14. doi: 10.1111/1346-8138.16119. En ligne avant impression.

L’urticaire chronique spontanée est une maladie auto-immune dans au moins 50% des cas, et elle est parfois associée à d’autres maladies auto-immunes telles que la thyroïdite auto-immune et le lupus érythémateux disséminé. Elle présente une prévalence accrue de réponses autoréactives des lymphocytes T au FceRI et d’anticorps sériques anti-thyroïdiens. Il reste encore beaucoup d’aspects peu clairs à déterminer, notamment le temps que durera l’UCS. La plupart des patients atteints d’urticaire chronique spontanée s’inquiètent de la probabilité d’une récurrence et souhaitent l’existence de marqueurs cliniques ou biologiques. Le but de cette étude était de comprendre la prévalence et les caractéristiques de la récurrence de l’urticaire chronique spontanée, pour prévenir des comorbidités stressantes.

L’étude a inclus 180 patients réguliers du registre local. L’urticaire chronique spontanée durait depuis plus de 5 ans chez 47 patients (26%) et a été résolue au cours de la première année chez 23 patients (13%). 21% des patients ont rapporté une récurrence de l’urticaire chronique spontanée après une rémission complète de 1 à 10 ans (moyenne 2,9 ans).

Dans la recherche de marqueurs prédictifs cliniques ou biologiques, les principales différences trouvées sont consignées dans le tableau ci-dessous.

Urticaire récurrente

Urticaire générale

Valeur de p

Asthme bronchique

10/25 (40%) 45/180 (25%)

p=0,049

Immunoglobulines E totales

10/25 (40%)

34/150 (23%)

p=0,04

Anticorps anti-thyroperoxydase

11/25 (44%)

32/160 (20%) p=0,003

En conclusion, la prévalence de l’urticaire chronique spontanée après une rémission complète est significativement plus élevée chez les patients souffrant d’asthme bronchique, d’augmentation des taux d’IgE totales et d’auto-immunité. D’autres études sont nécessaires pour étayer ces résultats.

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Détection de l’urticaire chronique auto-immune spontanée par les IgG anti-TPO et les IgE totales

By Sélection d'articles

Pavel Kolkhir, Elena Kovalkova, Anton Chernov, Inna Danilycheva, Karoline Krause, Merle Sauer, Andrey Shulzhenko, Daria Fomina, Marcus Maurer

J Allergy Clin Immunol Pract. 2021 Aug 4;S2213-2198(21)00884-9. doi : 10.1016/j.jaip.2021.07.043. En ligne avant impression.

L’urticaire commune spontanée (UCS) est une affection cutanée courante, provoquée par les mastocytes et caractérisée par le développement de papules, d’œdème de Quincke ou des deux, durant plus de six semaines. Récemment, des études ont démontré l’existence de deux endotypes pour la pathogenèse des UCS: les UCS de type I (auto-allergiques) et de type IIb (auto-immunes).

Le type IIb d’UCS auto-immune (UCSai) est lié aux auto-anticorps IgG, IgM et IgA contre le récepteur IgE de haute affinité, FcɛRIα, activant les mastocytes cutanés. Au moins 8 % des cas d’UCS sont des UCSai, représentant une charge de morbidité élevée (activité élevée de maladie, taux élevés de comorbidité auto-immune et réponse inadéquate au traitement). L’UCSai peut être difficile à diagnostiquer car les tests existants (test cutané sérique autologue [ASST], dosages immunologiques d’auto-anticorps et tests de basophiles) ne sont généralement pas disponibles et ont des limites. En outre, l’UCSai répond mal au traitement.

Cette étude visait à évaluer la relation entre un taux élevé de peroxydase antithyroïdienne (POaT), un faible taux d’IgE et la réponse au traitement.

Un total de 1 120 dossiers de patients ont été analysés pour les paramètres démographiques, cliniques, de laboratoire, et les réponses au traitement. Les IgE totales et la POaT ont été mesurées et quatre marqueurs ont été analysés (ASST, test d’activation des basophiles [TAB], numération des éosinophiles et des basophiles).

Un patient sur dix (n=123) présentait à la fois un taux élevé de POaT et un faible taux d’IgE, ce qui était lié à un âge plus avancé au moment de l’apparition de l’UCS, au sexe féminin, à un œdème de Quincke, et à une durée d’UCS plus courte. C’était également lié à la positivité aux marqueurs d’UCSai. Un TAB positif était présent chez 44 % des patients, avec un taux élevé de POaT et un faible taux d’IgE. Ces patients ont eu de faibles taux de réponse au traitement antihistaminique par rapport aux autres patients.

En conclusion, un taux élevé de POaT et un faible taux d’IgE peuvent constituer un biomarqueur précieux pour le diagnostic de l’UCSai en pratique clinique quotidienne.

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Les défis de l’urticaire chronique partie 2 : Traitement pharmacologique, urticaire chronique inductible, urticaire dans des situations particulières

By Nouveau, Sélection d'articles

Mario Sanchez-Borges, Ignacio J. Ansotegui, Ilaria Baiardini, Jonathan Bernstein, Giorgio Walter Canonica, Motohiro Ebisawa, Maximiliano Gomez, Sandra Nora Gonzalez-Diaz, Bryan Martin, Mario Morais-Almeida and Jose Antonio Ortega Martell

World Allergy Organ J . 2021 Jun 3;14(6):100546. doi: 10.1016/j.waojou.2021.100546. eCollection 2021 Jun.

L’urticaire chronique spontanée consiste en l’apparition de papules, d’œdème de Quincke ou des deux, pendant plus de 6 semaines, et elle affecte 1 à 2 % de la population. Elle est plus fréquente chez la femme, compromet fréquemment la qualité de vie, et les coûts pour les systèmes de santé nationaux peuvent être considérables.

L’Organisation mondiale de l’allergie (OMA) a examiné un document de position publié en 2012 concernant le diagnostic et le traitement de l’urticaire et de l’œdème de Quincke. Depuis lors, il y a eu des progrès dans la connaissance du mécanisme d’action de l’urticaire, et de nouveaux traitements (biologiques) sont disponibles pour les maladies réfractaires sévères.

Il s’agit ici de la deuxième partie d’une mise à jour de l’OMA, dont l’intention est de fournir une orientation mise à jour pour l’urticaire, en particulier dans des situations particulières telles que l’enfance et la grossesse.

Les antihistaminiques H1 de deuxième génération sont recommandés dans les principales lignes directrices comme traitement de première intention de l’urticaire, car ils sont efficaces et sûrs. Certaines lignes directrices incluent des antihistaminiques de première génération pour les non-répondeurs. La dose peut également être augmentée jusqu’à 4 fois pour améliorer l’efficacité (et sans compromettre la sécurité). L’association d’antihistaminiques ne semble pas induire de meilleurs effets, et les patients réfractaires aux antihistaminiques sont des candidats à l’omalizumab ou à la ciclosporine-A. L’omalizumab est le seul produit biologique approuvé pour le traitement des patients atteints d’urticaire modérée à sévère et réfractaires aux antihistaminiques. La ciclosporine-A est un médicament immunosuppresseur qui inhibe les cellules T auxiliaires en bloquant la production des cytokines inflammatoires.

Les affections particulières associées à l’urticaire comprennent les syndromes auto-inflammatoires et plusieurs formes de vascularite urticarienne, qui sont traités avec des antihistaminiques de deuxième génération et des glucocorticoïdes systémiques, ou alternativement des immunomodulateurs et des immunosuppresseurs.

Il est recommandé aux spécialistes de suivre les directives, d’utiliser des instruments PRO (résultats rapportés par les patients) validés et d’utiliser des médicaments efficaces et sûrs.

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Les défis de l’urticaire chronique partie 1 : Épidémiologie, immunopathogenèse, comorbidités, qualité de vie et prise en charge

By Sélection d'articles

Mario Sanchez-Borges, Ignacio J. Ansotegui, Ilaria Baiardini, Jonathan Bernstein, Giorgio Walter Canonica, Motohiro Ebisawa, Maximiliano Gomez, Sandra Nora Gonzalez-Diaz, Bryan Martin, Mario Morais-Almeida and Jose Antonio Ortega Martell World Allergy Organ J. 2021 Jun 1;14(6):100533. doi: 10.1016/j.waojou.2021.100533. eCollection 2021 Jun.

L’urticaire chronique spontanée consiste en l’apparition de papules, d’œdème de Quincke ou des deux, pendant plus de 6 semaines, et elle affecte 1 à 2 % de la population. Elle est plus fréquente chez la femme, elle compromet fréquemment la qualité de vie, et les coûts pour les systèmes de santé nationaux peuvent être considérables.

L’Organisation mondiale de l’allergie (OMA) a examiné un document de position publié en 2012 concernant le diagnostic et le traitement de l’urticaire et de l’œdème de Quincke. Depuis lors, il y a eu des progrès dans la connaissance du mécanisme d’action de l’urticaire, et de nouveaux traitements (biologiques) sont disponibles pour les maladies réfractaires sévères. Les mécanismes pathologiques de l’urticaire incluent différents types cellulaires, principalement les mastocytes, les basophiles, les éosinophiles, les lymphocytes T et B, et les cellules épithéliales et endothéliales. Le dérèglement des voies de signalisation intracellulaire et les mécanismes auto-immuns jouent un rôle important dans l’activation des mastocytes/basophiles, conduisant à la libération de médiateurs inflammatoires à l’origine des papules et de l’œdème de Quincke.

Ceci est la première partie d’une mise à jour de l’OMA, dont l’intention est de fournir une orientation actualisée pour l’urticaire.

Des biomarqueurs ont été identifiés pour le pronostic de l’urticaire chronique (IgE totales, CRP, ASST, Anti-TPO, IL-17, IL-31, IL-33) et l’évaluation de la réponse à différentes thérapies. Il est recommandé aux spécialistes de suivre les directives, d’utiliser des instruments PRO (résultats rapportés par les patients) validés et d’utiliser des médicaments efficaces et sûrs.

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Expérience concrète de l’efficacité et de la sécurité de la bilastine dans les cas réfractaires d’urticaire chronique spontanée, et de son effet sur la qualité de vie des patients

By Publications relatives à la bilastine

Abhishek De, Kiran Godse, Dhiraj Dhoot, and Aarti Sarda

Indian J Dermatol . Mar-Apr 2021;66(2):159-164. doi: 10.4103/ijd.IJD_771_20.

L’urticaire chronique spontanée est une affection cutanée présentant des papules et un œdème de Quincke, durant plus de six semaines. Les antihistaminiques H1 de deuxième génération sont le traitement de première intention de ces affections allergiques, notamment la bilastine. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité et la tolérabilité à long terme de la bilastine chez des patients atteints d’urticaire chronique spontanée, en Inde.

Il s’agit d’une analyse rétrospective, identifiant les patients atteints d’urticaire et ayant reçu de la bilastine entre le 1er mai 2019 et le 20 mars 2020, à partir de l’analyse des dossiers médicaux électroniques. Les patients avec une réponse insatisfaisante à un traitement antérieur ont également été inclus. Un traitement insatisfaisant était évalué selon le score d’activité urticarienne 7 (SAU7). L’efficacité du traitement a été évaluée en révisant le score SAU7 aux semaines 4, 8, 12, 16, 20. Le score DLQI a également été évalué et comparé au départ et à la semaine 24.

L’étude a inclus 49 patients. À 24 semaines, 51 % d’entre eux avaient obtenu une réponse au traitement (SAU = 0) et les 49 % restants avaient une urticaire bien contrôlée (SAU < 6). À 24 semaines, le score SAU7 moyen était statistiquement significatif par rapport aux valeurs initiales (1,35 ± 1,61 contre 20,2 ± 5,73), et le score DLQI moyen a également diminué à 1,63 ± 1,18, contre 8,39 ± 2,49 au départ.

En conclusion, cette étude a démontré que les patients qui avaient habituellement une réponse inadéquate aux antihistaminiques couramment utilisés ont vu leur qualité de vie et leurs symptômes s’améliorer lorsqu’ils sont passés à la bilastine.

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