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Urticaire

Urticaria (angioedema) and COVID- 19 infection

Urticaire (œdème de Quincke) et infection à la COVID-19

By Sélection d'articles

Mojgan Najafzadeh, Fanila Shahzad, Nader Ghaderi, Kaveh Ansari, Badie Jacob, Andrew Wright

J Eur Acad Dermatol Venereol . 2020 Jun 11;10.1111/jdv.16721. doi:10.1111/jdv.16721. Publication en ligne avant impression.

La relation entre l’urticaire et l’infection à la COVID-19 a rarement été signalée. Cependant, outre des symptômes respiratoires conventionnels, certains patients atteints de la COVID-19 ont rapporté avoir également souffert de manifestations cutanées, telles que des urticaires et des œdèmes de Quincke.

Il s’agit d’une étude de cas concernant un homme âgé qui a présenté pour la première fois une urticaire prurigineuse généralisée de 1,5 à 8,0 cm de diamètre, un malaise général, de la fatigue, de la température et des maux de gorge. Ses tests aux infections parasitaires et bactériennes étaient négatifs, mais le patient présentait toutefois un faible taux de globules blancs et une lymphopénie. Le scanner thoracique a mis en évidence une pneumonie avec des zones d’opacification bilatérales et sous-pleurales d’aspect verre dépoli, une consolidation affectant les lobes inférieurs, confirmant ainsi le diagnostic de COVID-19.

Bien que la relation entre l’urticaire et l’infection ait rarement été rapportée, la littérature suggère que l’urticaire et l’œdème de Quincke peuvent être induits par des infections virales et bactériennes. L’urticaire a déjà été associée au cytomégalovirus, au virus herpétique et au virus d’Epstein-Barr. Il a également été constaté qu’une fois l’infection virale maîtrisée, les manifestations de l’urticaire disparaissaient.

Une étude portant sur 88 patients atteints de la COVID-19 ayant analysé l’atteinte cutanée a révélé que 20,4 % présentaient une manifestation cutanée, 8 d’entre eux l’ont développée au début de la maladie, tandis que 10 l’ont développée après l’hospitalisation. Les manifestations cutanées étaient une éruption érythémateuse, une urticaire généralisée et des vésicules de type varicelle.

Les manifestations cutanées urticariennes peuvent être utilisées comme éventuel indicateur diagnostique aux premiers stades de développement de la COVID-19.

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urticaria angioedema hipersensibilidad

Les IgM et IgA associés aux auto-anticorps IgG contre FcεRIα sont fréquents et associés aux marqueurs de maladie de l’urticaire chronique spontanée

By Sélection d'articles

Altrichter S, Zampeli V, Ellrich A, Zhang K, Church MK, Maurer M.

Allergy. 2020 May 23. doi: 10.1111/all.14412. Publication en ligne avant impression.

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une maladie de la peau provoquée par les mastocytes qui se caractérise par la récurrence de papules transitoires, d’œdèmes de Quincke ou des deux pendant plus de 6 semaines. Les auto-anticorps IgG contre le récepteur IgE de haute affinité, FcεRIα, contribuent à la pathogenèse de l’urticaire chronique spontanée auto-immune.

L’objectif de cette étude était de développer un test ELISA pour évaluer les taux sérologiques des auto-anticorps IgG, IgM et IgA contre FcεRIα et d’explorer si leur présence est liée aux caractéristiques cliniques de l’UCS, y compris la réponse aux tests cutanés au sérum autologue (TCSA).

Les échantillons sériques de 35 personnes souffrant d’une UCS et de 52 personnes en bonne santé ont été testés à l’aide d’un test ELISA pour les auto-anticorps IgG, IgM et IgA contre FcεRIα. 24 % des personnes souffrant d’une UCS présentaient des taux sérologiques élevés d’IgG-anti-FcεRIα contre 6 % pour les personnes en bonne santé. Les niveaux d’IgM et d’IgA étaient positifs pour plus de la moitié des personnes atteintes d’une UCS, contre 5 % pour les personnes en bonne santé. La présence d’auto-anticorps IgM élevée, hors IgG et IgA, était significativement plus fréquente chez les personnes souffrant d’une UCS et positives aux TCSA (72 %) que chez les personnes négatives aux TCSA (33 %). De plus, il apparaît que les niveaux élevés d’IgM-anti-FcεRIα, hors IgG ou IgA contre FcεRIα, sont liés à une faible numération des basophiles et des éosinophiles dans le sang.

En conclusion, les personnes atteintes d’une UCS présentent des taux sérologiques importants d’IgM-anti-FcεRIα qui peuvent être symptomatiques d’une UCS auto-immune.

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Efficacité et innocuité de la supplémentation active en vitamine D chez les patients souffrant d’urticaire chronique spontanée

By Sélection d'articles

Ahmed Mohamed A, Hussein MS, Salah EM, Eldemery A, Darwish MM, Ghaith DM, Attala RA, El Borolossy R.

J Dermatolog Treat. 2020 Apr 29:1-22. doi: 10.1080/09546634.2020.1762838. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée est l’une des maladies cutanées les plus courantes qui se caractérise par la récurrence de papules transitoires, d’œdèmes de Quincke ou des deux pendant plus de 6 semaines. La vitamine D joue un rôle majeur dans l’homéostasie des os. Elle a également une action immunomodulatrice sur l’immunité innée et adaptative. Certaines études ont montré que la vitamine D joue également un rôle dans l’amélioration des symptômes cliniques de l’urticaire chronique.

Cette étude visait à évaluer la corrélation entre les taux sériques de vitamine D et l’urticaire chronique spontanée ainsi que son efficacité et son innocuité.

L’étude incluait 77 participants souffrant d’urticaire chronique spontanée et 67 participants en bonne santé. Pendant 12 semaines, ils ont reçu par jour, de manière aléatoire 0,25 ug d’alfacalcidol ou un placebo.

Le taux sérique de vitamine D des participants souffrant d’urticaire chronique spontanée était sensiblement inférieur à celui relevé chez les participants en bonne santé au début de l’étude. 12 semaines après l’administration de l’alfacalcidol, le taux sérique de vitamine D des participants souffrant d’urticaire chronique spontanée était sensiblement plus élevé que celui relevé chez les participants ayant reçu un placebo. En outre, le taux sérique moyen d’IL6, de CRP et de TNFa a également diminué de manière significative chez ces participants.

Bien que la carence en vitamine D soit plus fréquente chez les personnes souffrant d’urticaire chronique spontanée, la supplémentation en alfacalcidol peut avoir un rôle bénéfique dans le traitement d’appoint de l’urticaire chronique spontanée sans engendrer d’effets secondaires pertinents.

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L’urticaire chronique dans le contexte de pratique clinique réelle au Royaume-Uni : résultats de l’étude multicentrique et non interventionnelle AWARE.

By Sélection d'articles

Savic S, Leeman L, El-Shanawany T, Ellis R, Gach JE, Marinho S, Wahie S, Sargur R, Bewley AP, Nakonechna A, Randall R, Fragkas N, Somenzi O, Marsland A.

Clin Exp Dermatol. 2020 Apr 4. doi: 10.1111/ced.14230. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique désigne un ensemble d’affections cutanées qui incluent l’urticaire chronique spontanée et l’urticaire chronique inductible. Parmi les symptômes, on peut citer des papules démangeantes et/ou un œdème de Quincke pendant une période de plus de 6 semaines. L’objectif de cette étude était de fournir des informations démontrant le fardeau réel de l’urticaire chronique au Royaume-Uni.

L’étude non interventionnelle AWARE (A World-wide Antihistamine-Refractory chronic urticaria patient Evaluation) a recueilli des données auprès d’un échantillon représentatif de patients atteints d’urticaire chronique dans le monde entier. Un sous-ensemble de patients britanniques âgés de 18 à 75 ans souffrant d’urticaire chronique spontanée résistante aux antihistaminiques H1 a été analysé.

L’analyse de base portait sur 252 patients britanniques, dont 77,8 % de femmes, chez qui la maladie présentait une activité modérée à grave et constituait une composante spontanée de leur urticaire chronique. Les comorbidités comprenaient la dépression/l’anxiété (24,6 %), l’asthme (23,8 %) et la rhinite allergique (12,7 %). 57,9 % des patients avaient bénéficié d’un traitement. Ils ont également rapporté une baisse de l’activité et de la productivité au travail tandis que leur indice moyen dermatologique de la qualité de vie était de 9,5. Ces patients ont mentionné un besoin élevé de recourir à des soins de santé. La sévérité de l’urticaire chronique spontanée était liée au genre, à l’obésité, à l’anxiété et au diagnostic.

Seuls 28,5 % des patients britanniques ont effectué les neuf visites prévues dans le cadre de l’étude, ce qui limite l’analyse des méthodes de traitement à long terme et de l’impact de la maladie. Les patients souffrant d’urticaire chronique ont mentionné un taux de recours élevé à des soins de santé et une diminution de la qualité de vie, de la productivité au travail et de l’activité en règle générale, autant de points qui soulignent la nécessité de mettre en œuvre une prise en charge appropriée afin d’optimiser la qualité de vie des patients et de réduire le fardeau socio-économique que représente l’urticaire chronique au Royaume-Uni.

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Urticaire et œdème de Quincke à travers les siècles

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Saini S, Shams M, Bernstein JA, Maurer M.

J Allergy Clin Immunol Pract. 2020 Apr 13. pii: S2213-2198(20)30329-9. doi: 10.1016/j.jaip.2020.03.030. [Epub avant impression]

Les symptômes de l’urticaire chronique incluent l’apparition de papules démangeantes, d’œdèmes de Quincke ou des deux, provoquée par la libération d’histamine, de métabolites de prostaglandine, de leucotriènes, du facteur d’activation plaquettaire et d’autres médiateurs pro-inflammatoires, qui conduisent à la vasodilatation et à l’extravasation, à l’activation du nerf sensitif et à l’infiltration cellulaire.

L’urticaire chronique est un état clinique courant qui altère la qualité de vie des personnes et représente un lourd fardeau pour la santé. Les directives du consensus international qui ont été publiées recommandent l’utilisation de la terminologie et des définitions standard pour différents types d’urticaire chronique, tels que l’urticaire chronique spontanée et l’urticaire chronique inductible. Cependant, on constate un manque de compréhension des voies mécanistiques et du traitement chez certaines populations plus vulnérables, telles que les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes ou allaitantes.

De 40 à 50 % des patients sont traités efficacement par monothérapie avec un antihistaminique H1 non sédatif ou avec 2 à 4 fois la dose recommandée d’un antihistaminique H1 non sédatif. Les produits biologiques comme l’omalizumab ou les immunosuppresseurs tels que la cyclosporine sont utilisés lorsque les patients ne répondent pas à des traitements plus simples. Il existe des données prouvant que l’omalizumab peut être utilisé en toute sécurité chez les populations vulnérables. En revanche, la cyclosporine ne convient pas à ces populations en raison de sa plus grande toxicité.

Les patients vulnérables atteints d’urticaire chronique doivent recevoir des traitements supplémentaires.

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Urticaire : Collegium Internationale Allergologicum (CIA) Mise à jour de 2020.

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Maurer M, Eyerich K, Eyerich S, Ferrer M, Gutermuth J, Hartmann K, Jakob T, Kapp A, Kolkhir P, Larenas-Linnemann D, Park HS, Pejler G, Sánchez-Borges M, Schäkel K, Simon D, Simon HU, Weller K, Zuberbier T, Metz M.

Int Arch Allergy Immunol. 2020 Mar 30:1-13. doi: 10.1159/000507218. [Epub avant impression] Review.

L’urticaire chronique (UC) est une maladie hétérogène persistante, gravement débilitante et souvent mal contrôlée. Des études récentes ont montré que la prévalence de l’UC et de ses sous-formes peut être plus hétérogène qu’on ne le pensait auparavant.

Cette mise à jour sur l’urticaire chronique se concentre sur sa prévalence et sa pathogenèse, le spectre croissant de mesures des résultats déclarés par les patients pour évaluer l’activité, l’impact et le contrôle de la maladie, ainsi que les futures options de traitement.

L’urticaire chronique est une maladie causée par les mastocytes, qui se manifeste par des papules transitoires (urticaire), un œdème de Quincke, ou les deux, sans déclencheurs précis et sans réapparition de signes et symptômes pendant plus de six semaines. Il est fréquent chez les enfants et les adultes. Sa prévalence augmente avec des différences substantielles entre les régions géographiques.

L’objectif du traitement dans l’urticaire chronique réside dans le contrôle complet de la maladie avec absence de signes et symptômes, ainsi que dans la normalisation de la qualité de vie. La surveillance mise en place par les spécialistes peut recourir à des ensembles de mesures des résultats déclarés par les patients. Les antihistaminiques et l’omalizumab sont les seuls traitements actuellement autorisés pour l’urticaire chronique. Certains inhibent les effets des signaux qui conduisent à l’activation et à l’accumulation des mastocytes, d’autres inhibent les voies intracellulaires d’activation et de dégranulation des mastocytes ou font taire les mastocytes en se liant aux récepteurs inhibiteurs.

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Le rôle des éosinophiles dans l’urticaire chronique spontanée

By Sélection d'articles

Altrichter S, Frischbutter S, Fok JS, Kolkhir P, Jiao Q, Skov PS, Metz M, Church MK, Maurer M

J Allergy Clin Immunol. 2020 Mar 26. pii: S0091-6749(20)30406-1. doi: 10.1016/j.jaci.2020.03.005. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée est une maladie cutanée provoquée par les mastocytes, caractérisée par la récurrence de papules transitoires, d’œdèmes de Quincke ou des deux pendant plus de 6 semaines. Des études récentes ont suggéré que les éosinophiles pourraient également jouer un rôle majeur dans la symptomatologie. Dans l’urticaire, on observe généralement une éosinopénie du sang périphérique, opposée à d’autres conditions allergiques et inflammatoires. Des études histologiques ont montré la présence d’éosinophiles et de granules d’éosinophiles dans les lésions d’urticaire. Ils peuvent améliorer l’urticaire de trois manières : premièrement, le facteur des cellules souches (FCS) dérivé des éosinophiles favorise le recrutement et la maturation locale des mastocytes dans les tissus. Deuxièmement, les protéines éosinophiles, telles que la principale protéine basique, la protéine cationique éosinophile et la peroxydase éosinophile peuvent provoquer une dégranulation des mastocytes. Et troisièmement, les éosinophiles activés expriment également le facteur tissulaire, le principal initiateur de la cascade de coagulation conduisant à la formation de thrombine. L’infiltration d’éosinophiles peut contribuer à l’œdème tissulaire de la peau dans l’urticaire, mais peut également préparer la peau pour une meilleure cicatrisation, lorsqu’elle est associée à une augmentation des mastocytes.

Les traitements visant à réduire l’accumulation et l’activation des éosinophiles, tels que les anticorps humanisés anti-IL5, le mépolizumab, le reslizumab et le benralizumab, ont montré qu’ils réduisaient l’urticaire chronique spontanée.

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Co-occurrence des auto-anticorps IgE et IgG chez les patients souffrant d’urticaire chronique spontanée.

By Sélection d'articles

Asero R, Marzano AV, Ferrucci S, Lorini M, Carbonelli V, Cugno M.

Clin Exp Immunol. 2020 Mar 2. doi: 10.1111/cei.13428. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est la manifestation récurrente de papules parfois associées à un œdème de Quincke pendant plus de 6 semaines. Il s’agit d’une maladie fréquente et potentiellement invalidante. Sa pathogenèse montre une connexion complexe et peu claire entre l’immunoglobuline G (IgG) et l’auto-immunité médiée par l’immunoglobuline E (IgE), ce qui conduit à une dégranulation des mastocytes et des basophiles et à la formation de papules.

Le but de cette étude était d’évaluer la réactivité des IgG et IgE aux autoantigènes chez les personnes souffrant d’urticaire chronique spontanée et d’évaluer ses effets sur la réponse à l’anticorps monoclonal anti-IgE (omalizumab).

L’étude portait sur 20 participants qui ont subi un traitement à l’omalizumab (300 g/mois). Un score d’activité de l’urticaire égal à 7 (UAS7) a été enregistré au départ et 1, 3 et 4 mois après le début du traitement pour classer les répondeurs précoces, tardifs ou non répondeurs. Au départ, les sérums des 20 participants et 20 témoins ont été testés pour les auto-anticorps IgE et IgG contre les récepteurs IgE de haute et basse affinité, le facteur tissulaire et la thyroglobuline par ELISA. Les niveaux d’anticorps ont été comparés à ceux des témoins et analysés en fonction de la réponse.

18 répondeurs à l’omalizumab (11 précoces et 7 tardifs) et 2 non répondeurs ont été comptabilisés. Plus de la moitié des participants présentaient des IgE et IgG contemporaines pour au moins l’un des quatre auto-antigènes. Les niveaux d’IgG et d’IgE anti-TF étaient plus élevés chez les répondeurs tardifs. 25 % des participants présentaient des niveaux de récepteurs IgE anti-haute et basse affinité (IgE anti-FcεRI), ce qui laisse penser qu’il pourrait s’agir d’un nouvel auto-allergène dans l’urticaire chronique spontanée.

En conclusion, des réponses auto-immunes soutenues par les classes d’anticorps IgE et IgG ont été détectées chez plus de la moitié des participants atteints d’urticaire chronique spontanée. De telles réponses auto-immunes peuvent coexister et éventuellement influencer la réponse clinique au traitement anti-IgE, en particulier chez les répondeurs tardifs à l’omalizumab.

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Identification d’épitopes antigéniques de la thyroperoxydase, de la thyroglobuline et de l’interleukine 24. Exploration de la réactivité croisée avec les allergènes environnementaux et rôle possible dans l’urticaire et l’hypothyroïdie.

By Sélection d'articles

Sánchez A, Cardona R, Munera M, Sánchez J.

Immunol Lett. 2020 Apr;220:71-78. doi: 10.1016/j.imlet.2020.02.003. Epub du 3 février 2020.

L’urticaire chronique spontanée se caractérise par de l’urticaire et un œdème de Quincke qui affectent considérablement la qualité de vie. Les personnes atteintes d’urticaire disposent d’un plus grand nombre d’auto-anticorps IgE et IgG auto-réactifs que les personnes en bonne santé. D’autres protéines impliquées dans la pathogenèse de l’urticaire comprennent la thyropéroxydase (TPO), l’interleukine 24 (IL-24) et la thyroglobuline (Tg). La raison pour laquelle ces protéines sont reconnues par des auto-anticorps spécifiques chez les personnes atteintes d’urticaire est inconnue.

Le but de cette étude était de comparer les séquences de TPO, de Tg et d’IL-24 avec certains allergènes répandus grâce à l’analyse in silico.

Les séquences d’acides aminés d’IL-24, de TPO et de Tg ont été comparées entre elles ainsi qu’avec 22 allergènes environnementaux. Pour explorer le degré d’identité et de recouvrement des protéines, les chercheurs ont mené des études phylogénétiques et des appariements multiples. Les protéines sans structure 3D consignées dans la base de données ont été modélisées et comparées par homologie. Les résidus conservés et accessibles au solvant ont été localisés dans le modèle 3D pour identifier les zones possibles de réactivité croisée et de liaison à l’antigène.

Cinq épitopes pour TPO, six pour IL-24 et six pour Tg ont été prédits avec le modèle 3D défini. Les séquences d’acides aminés d’allergènes provenant de différentes sources (Dermatophagoides pteronyssinus, Blomia tropicalis, Betula verrucosa, Cynodon dactylon, Aspergillus fumigatus, Canis domesticus, Felis domesticus) ont également été comparées aux protéines humaines. Le recouvrement et les alignements entre les allergènes et les protéines humaines étaient faibles.

En conclusion, il existe des épitopes linéaires et conformationnels possibles de TPo, Tg et IL-24 qui peuvent être la cible de la liaison d’IgE et d’IgG chez les patients atteints d’urticaire. Ces épitopes ne se trouvent pas dans les allergènes courants, ce qui indique que l’auto-réactivité aux protéines humaines ne se fait pas par réactivité croisée.

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Urticaria

Différences cliniquement significatives dans les évaluations des résultats rapportés par les patients souffrant d’urticaire chronique spontanée.

By Sélection d'articles

Baiardini I, Canonica GW, La Grutta S, Braido F.

Curr Opin Allergy Clin Immunol. 2020 Feb 18. doi: 10.1097/ACI.0000000000000636. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée est un trouble cutané courant qui touche jusqu’à 1 % de la population mondiale, majoritairement des femmes. Ses symptômes incluent l’apparition répétée de papules démangeantes, d’œdèmes de Quincke ou des deux, pendant plus de 6 semaines. L’objectif de cette analyse était de mettre en évidence les connaissances conceptuelles et pratiques pour interpréter les changements de score dans les résultats rapportés par les patients (PRO) qui ont été validés pour l’urticaire chronique spontanée.

Les directives recommandent d’évaluer les PRO en termes de qualité de vie liée à la santé, d’activité de la maladie et de contrôle de la maladie afin d’évaluer l’impact de l’urticaire et l’effet global du traitement. Pour ce faire, il est fondamental de déterminer la différence minimale importante (DMI) pour évaluer si les changements dans les scores du questionnaire représentent une amélioration ou une détérioration perçue par les patients. Les DMI sont regroupés en deux catégories, l’une basée sur la distribution, l’autre sur les points d’ancrage.

Pour la plupart des questionnaires portant sur l’urticaire chronique spontanée, une DMI a été définie en fonction des résultats de différentes approches. La majorité des études prises en compte lors de cette analyse ont utilisé des méthodes d’ancrage. Les informations disponibles dans les outils validés concernant les DIM pour les personnes souffrant d’urticaire chronique spontanée aident à interpréter les scores de mesure et permettent la mise en œuvre des PRO dans les pratiques courantes.

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optimizacion evaluacion urticaria

Optimizing Value in the Evaluation of Chronic Spontaneous Urticaria: A Cost-effectiveness Analysis

By Sélection d'articles

Shaker M, Oppenheimer J, Wallace D, Lang DM, Rambasek T, Dykewicz M, Greenhawt M.

J Allergy Clin Immunol Pract. 2019 Nov 18. pii: S2213-2198(19)30938-9. doi: 10.1016/j.jaip.2019.11.004. [Epub ahead of print]

L’urticaire chronique spontanée peut apparaître tant chez l’enfant que chez l’adulte. Cependant, elle est plus courante chez les adultes et touche environ 1 % de la population. Elle a généralement des conséquences sur la qualité de vie, le sommeil et l’anxiété.

Cette étude a pour objectif d’évaluer le rapport coûts-efficacité des tests de routine en laboratoire pour identifier les causes secondaires de l’urticaire chronique spontanée. Elle s’appuie sur des patients âgés de plus de 20 ans, sur une période de 10 ans, qui ont été randomisés pour être soumis à des tests laboratoires de dépistage ou une approche sans test. Les résultats des laboratoires ont été dérivés d’études rétrospectives publiées précédemment et portant sur des patients souffrant de la même maladie. Le rapport coûts-efficacité a été évalué à un seuil de propension à payer (PAP) de USD 100 000 par année de vie pondérée par la qualité (QALY, Quality-Adjusted Life Year) en utilisant le rapport coût-efficacité différentiel (ICER, Incremental Cost-Effectiveness Ratio) chez les personnes souffrant d’urticaire non traitées et chez celles traitées avec des antihistaminiques, de la cyclosporine ou de l’omalizumab.

Les coûts de laboratoire moyens par patient stimulé se sont élevés à USD 572.97 et seul 0,16 % (SD, 3,99 %) des tests ont débouché sur de meilleurs résultats cliniques. Les coûts des tests par issue favorable attribuée au laboratoire étaient de USD 358 052 (sans traitement), USD 357 576 (antihistaminiques), USD 354 115 (cyclosporine) et USD 262 121 (omalizumab). Les tests de dépistages ont généré un mauvais rapport coûts-efficacité, avec des ICER de USD 856 905 (sans traitement), USD 855 764 (antihistaminiques), USD 847 483 (cyclosporine) et USD 627 318 (omalizumab). Dans le sous-groupe traité avec par omalizumab, les tests pourraient présenter un bon rapport coûts-efficacité en dessous de USD 220 ou s’ils débouchent sur un taux de 0,73 % de traitement de l’urticaire chronique spontanée. Pour une simulation démographique américaine, à l’échelle du pays, les coûts de dépistage pourraient atteindre entre USD 941 750 741 et USD 1 833 501 483.

Cette étude conclut que la probabilité d’une amélioration clinique découlant de tests en laboratoire est très faible et que les tests ne sont pas rentables en termes d’efficacité chez les personnes atteintes d’urticaire. Par conséquent, il n’est pas recommandé d’effectuer des tests de routine en laboratoire pour prendre en charge les patients souffrant d’urticaire qui présentent des évaluations clinique et physique normales.

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urticaria cronica grave

Severe CSU and activation of the coagulation/fibrinolysis system: clinical aspects

By Sélection d'articles

Asero R.

Eur Ann Allergy Clin Immunol. 2019 Oct 8. doi: 10.23822/EurAnnACI.1764-1489.109. [Epub ahead of print]

L’apparition fréquente d’une production intense de thrombine chez les patients atteints d’urticaire chronique spontanée (UCS) est clairement associée à la gravité de la maladie et semble se produire par le biais de l’activation de la voie extrinsèque de la cascade de coagulation. Environ 50 % des patients souffrant d’UCS montrent des signes d’activation du système de coagulation / fibrinolyse. L’importance clinique de ce constat est encore floue.

Cette étude a pour but de comparer les patients atteints d’urticaire sévère n’ayant pas un niveau élevé de D-dimères dans le plasma. Un total de 132 adultes souffrant d’urticaire ont participé à cette étude transversale en situation réelle. Le groupe a été divisé selon les taux de référence de D-dimères dans le plasma, puis l’âge, le genre, la durée de la maladie, l’activité de la maladie, les CRP, l’autoimunité thyroïdienne, les IgE totales et l’état atopique ont été comparés.

Les résultats montrent des nombres identiques de patients présentant des taux normaux et élevés de D-dimères dans le plasma. Des différences apparaissent chez les femmes plus âgées, qui affichent des niveaux de D-dimères supérieurs. Chez ces patients, la maladie dure aussi depuis plus longtemps et la probabilité de CRP élevés est significativement plus haute.

En conclusion, seuls 50 % des patients atteints d’urticaire ont un taux élevé de D-dimères dans le plasma. Les malades affichant un taux de D-dimères élevé ne réagissent souvent pas aux antihistaminiques, mais il semblerait que ce soit aussi le cas des personnes ne montrant aucun signe d’inflammation systémique. L’activation du système de coagulation / fibrinolyse est associée à un milieu systémique inflammatoire, ce qui suggère l’existence d’un phénotype spécifique. Reste à déterminer si ce phénomène reflète l’existence de différents endotypes chez les patients montrant ou ne montrant pas une activation de la cascade de coagulation.

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seguridad tolerabilidad bilastina

The safety and tolerability profile of bilastine for chronic urticaria in children

By Publications relatives à la bilastine

Papadopoulos NG, Zuberbier T.

Clin Transl Allergy. 2019 Oct 23;9:55. doi: 10.1186/s13601-019-0294-3. eCollection 2019. Review.

L’urticaire se caractérise par l’apparition de papules prurigineuses, d’angio-œdème ou des deux à la fois. Des directives datant de début 2018 recommandent de classer l’urticaire selon sa durée en tant que sévère (< 6 semaines) ou chronique (> 6 semaines). En outre, il s’agit aussi de déterminer si l’urticaire chronique est spontanée ou inductible. L’urticaire chronique est moins fréquente que sa version sévère chez les enfants, mais c’est une maladie qui nécessite un traitement, car elle affecte leurs activités quotidiennes, trouble leur sommeil, provoque une détresse psychologique et nuit aux capacités cognitives et d’apprentissage.

La bilastine est un antihistaminique H1 qui a été étudié chez les enfants à raison de 10 mg par jour. Elle est autorisée pour soulager les symptômes de l’urticaire chez les enfants de 6 à 11 ans.

Des études chez la population pédiatrique se sont penchées sur la bilastine et la rupatadine parmi les antihistaminiques de deuxième génération. Un essai clinique de phase III à double-insu, randomisé, contrôlé contre placébo et avec groupes parallèles a été mené dans le but d’évaluer l’innocuité et la tolérabilité de 10 mg de bilastine administrés une fois par jour pendant 12 semaines chez 509 enfants âgés de 2 à 11 ans et souffrant de rhinite allergique ou d’urticaire chronique. Le paramètre d’évaluation principal était la proportion d’enfants dans chaque groupe de traitement ne démontrant aucun événement indésirable survenu au cours du traitement (EICT). Les critères secondaires incluaient une évaluation de la somnolence et de la sédation à l’aide d’un questionnaire du sommeil pédiatrique (Pediatric Sleep Questionnaire, PSQ). Aucune différence statistiquement pertinente n’a été trouvée entre les groupes de traitement en termes de nombre d’EICT ou en lien avec les EICT chez la population en générale ou par sous-catégorie d’âge. La plupart des EICT étaient d’intensité légère à moyenne. Les résultats du PSQ pour la somnolence / sédation ont légèrement baissé à la 12e semaine chez le groupe prenant 10 mg de bilastine et chez celui prenant le placebo.

En conclusion, la bilastine convient au traitement de l’urticaire chez les enfants en raison de son efficacité et de son bon profil de tolérabilité, tous deux vérifiés lors d’études adéquatement contrôlées. Son avantage principal est l’absence d’effet sédatif, qui permet de l’administrer sur une longue durée sans nuire aux performances ou aux capacités d’apprentissage.

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Cardiac safety of second-generation H1-antihistamines when updosed in chronic spontaneous urticaria

By Sélection d'articles

Mauro Cataldi, Marcus Maurer, Maurizio Taglialatela, Martin K. Church2.

(2019) Clin Exp Allergy. 2019 Sep 13. doi: 10.1111/cea.13500. [Epub ahead of print]

Cette publication examine les mécanismes et l’évaluation de la cardiotoxicité potentielle des antihistaminiques H1 lorsque la dose administrée est quatre fois supérieure à celle autorisée. Les antihistaminiques H1 de deuxième génération sont le traitement de première intention pour l’urticaire chronique. Cependant, certains patients ne répondent pas aux doses standards. Les directives EAACI / GA2LEN / EDF /WAO actuelles en matière d’urticaire suggèrent une augmentation de la dose d’antihistaminiques H1 pouvant aller jusqu’à sa multiplication par quatre. Cet usage n’étant pas prévu par la notice d’utilisation, il est important d’en vérifier l’innocuité. Un aspect clé de cette question est la cardiotoxicité potentielle de ce médicament. Cette publication se penche en détail sur plusieurs antihistaminiques H1, notamment la bilastine, la cétirizine, la lévocétirizine, l’ébastine, la mizolastine et la rupatadine. Les médecins ayant émis les prescriptions ont soigneusement considéré et écarté les facteurs de risque potentiels associés à la cardiotoxicité, tels que la présence d’un syndrome du QT long héréditaire, l’âge avancé, les troubles cardiovasculaires, l’hypokaliémie et l’hypomagnésémie. Ils en ont fait de même avec la prise de médicaments pouvant allonger directement le QT ou bloquer l’action des antihistaminiques H1. Dans ces conditions, les auteurs ont été en mesure de conclure que, à un dosage allant jusqu’à quatre fois la dose standard, les antihistaminiques H1 présentent un profil d’innocuité cardiaque excellent.

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Efficacy and safety of bilastine in reducing pruritus in patients with chronic spontaneous urticaria and other skin diseases: an exploratory study

By Publications relatives à la bilastine

Esther Serra, Cristina Campo, Zoltan Novák, Bernardetta Majorek-Olechowska, G Pulka, Aintzane García-Bea & Luis Labeaga (2019)

Journal of Dermatological Treatment

Cette étude a pour but d’évaluer l’efficacité et l’innocuité de la bilastine pour soulager le prurit chez les patients atteints d’urticaire chronique spontanée (UCS) ou d’autres maladies cutanées prurigineuses. Elle conclut que la bilastine réduit le prurit associé à l’urticaire et à d’autres maladies cutanées tout un présentant un excellent profil d’innocuité.

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