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Rinitis alérgica

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La rhinite allergique locale revisitée

By Sélection d'articles

Vardouniotis A, Doulaptsi M, Aoi N, Karatzanis A, Kawauchi H, Prokopakis E.

Curr Allergy Asthma Rep. 2020 May 19;20(7):22. doi: 10.1007/s11882-020-00925-5.

La rhinite chronique peut être classée soit comme rhinite allergique soit comme rhinite non allergique (RNA). La rhinite allergique est une maladie inflammatoire de la muqueuse nasale dont les symptômes sont l’écoulement nasal, les éternuements, la congestion et les démangeaisons nasales. Elle se caractérise par une inflammation éosinophile résultant d’une sensibilisation IgE provoquée par les aéroallergènes saisonniers ou pérennes. La RNA est un groupe très hétérogène qui comprend des troubles caractérisés par une inflammation immunologique ou neurogène (rhinite hormonale, rhinite des personnes âgées, rhinite gustative, rhinite d’origine médicamenteuse et rhinite professionnelle).

La rhinite allergique locale (RAL) n’est ni une rhinite allergique classique ni une RNA. Ses symptômes, sa durée, sa gravité et ses complications sont similaires à ceux de la rhinite allergique et peuvent affecter les adultes et les enfants. Elle se caractérise par une réponse allergique nasale localisée et l’absence d’atopie systémique en raison de la production locale d’anticorps IgE spécifiques. Un modèle Th2 d’infiltration des muqueuses lors d’une exposition naturelle aux aéroallergènes et une réponse positive au test de provocation nasale (TPN), avec libération de médiateurs inflammatoires tels que les mastocytes, les éosinophiles, les IgE, les cellules B et les cellules T, sont détectés.

La RAL est une entité sous-diagnostiquée qui affecte un nombre important de personnes atteintes de rhinite chronique, principalement dans les pays méditerranéens. Il s’agit d’une affection chronique qui a tendance à s’aggraver et s’accompagne d’une conjonctivite ainsi que de symptômes bronchiques. Son diagnostic est difficile et repose sur des antécédents cliniques détaillés, la démonstration d’une réponse allergique nasale aux aéroallergènes par TPN chez les patients ne répondant pas au test cutané et ne présentant pas d’IgE sérique, ainsi que l’exclusion de la rhinosinusite chronique avec/sans polypes nasaux.

Les antihistaminiques oraux et les corticostéroïdes intranasaux, seuls ou dans une formulation intranasale de fluticasone + azélastine dans les cas graves, sont les deux traitements de base traditionnels de la rhinite allergique. L’expérience clinique indique que ces médicaments sont tout aussi efficaces chez les patients souffrant d’une RAL. De plus, l’immunothérapie sous-cutanée s’est avérée efficace et bien tolérée dans le traitement de la RAL. Un diagnostic précoce correct par provocation allergénique nasale permet la mise en place d’un traitement étiologique améliorant la qualité de vie et prévenant le développement d’une maladie des voies respiratoires inférieures.

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serum ige eosinofilos

Traitements des maladies respiratoires allergiques en période d’épidémie de COVID-19 : Déclaration de l’EUFOREA

By Sélection d'articles

Glenis K S, Peter W H, Claus B, et al.

World Allergy Organ J. 2020 May 16;100124. doi: 10.1016/j.waojou.2020.100124. Publication en ligne avant impression.

L’infection aiguë à la COVID-19 et l’apparition de la rhinite allergique saisonnière partagent certaines caractéristiques qui peuvent prêter à confusion, en particulier chez les personnes peu coutumières de ce type de symptômes. La toux et la fièvre sont les principaux symptômes de la COVID-19, tandis que la conjonctivite et les démangeaisons sont les symptômes de la rhinite allergique. Une anosmie soudaine et totale peut être le signe précoce d’une infection à la COVID-19, un facteur différenciant de la rhinite allergique. Les équipes d’experts de l’EUFOREA donnent un aperçu des recommandations à l’attention des personnes souffrant de rhinite allergique saisonnière.

44 % des personnes transmettant la COVID-19 étant asymptomatiques, il est important de maîtriser au maximum la rhinite allergique saisonnière afin de diminuer les symptômes, tels que les éternuements, la rhinorrhée et la toux, qui peuvent être responsables de la propagation des particules virales sous forme d’aérosol chez les personnes qui ignorent être également porteuses de la COVID-19.

Les experts recommandent de commencer de manière précoce le traitement de la rhinite allergique saisonnière et de le poursuivre de manière régulière au long cours pendant la période pollinique. Les corticostéroïdes systémiques doivent être évités, car ils peuvent supprimer le système immunitaire. Il n’y a aucune contre-indications à l’utilisation de corticostéroïdes intranasaux, car ceux-ci ne réduisent pas l’immunité et ne normalisent ni la structure ni la fonction de la muqueuse nasale. L’utilisation des inhalateurs pour l’asthme doit être poursuivie de manière régulière afin de garder le contrôle sur l’état de santé du patient pendant la saison pollinique. Les corticostéroïdes inhalés et la combinaison de corticostéroïdes inhalés avec des bronchodilatateurs, des bêta-agonistes à action prolongée, protègent de l’exacerbation de l’asthme viral et peuvent être bénéfiques en période d’épidémie de COVID-19. En outre, chez les personnes souffrant d’asthme sous une forme plus grave et de rhino-sinusite chronique sévère s’accompagnant de polypes nasaux, le traitement par biomédicaments doit être poursuivi pour éviter toute aggravation de ces pathologies. L’immunothérapie allergénique spécifique (ITA) en cours doit être poursuivie au sein du système de santé, si cela est possible, tant qu’aucune infection à la COVID-19 n’a été diagnostiquée. Les nouveaux traitements ITA ne sont pas conseillés, sauf pour l’immunothérapie sublinguale, qui ne nécessite qu’une seule prise sous surveillance.

En cas d’infection à la COVID-19, des corticostéroïdes oraux peuvent être nécessaires chez les patients asthmatiques en cas d’exacerbation grave provoquée par le virus. Les AINS qu’il a été déconseillé de prescrire aux patients, sont essentiels en cas d’asthme sensible aux AINS.

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Consensus international d’experts concernant la prise en charge de la rhinite allergique (RA) aggravée par les polluants atmosphériques : Impact de la pollution atmosphérique sur les patients souffrant de RA : Connaissances actuelles et stratégies futures.

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Naclerio R, Ansotegui IJ, Bousquet J, Canonica GW, D’Amato G, Rosario N, Pawankar R, Peden D, Bergmann KC, Bielory L, Caraballo L, Cecchi L, Cepeda SAM, Chong Neto HJ, Galán C, Gonzalez Diaz SN, Idriss S, Popov T, Ramon GD, Ridolo E, Rottem M, Songnuan W, Rouadi P.

World Allergy Organ J. 2020 Apr 3;13(3):100106. doi: 10.1016/j.waojou.2020.100106. eCollection 2020 Mar.

L’exposition à la pollution et au changement climatique aggrave les symptômes chez les personnes souffrant de rhinite allergique. Cette étude visait à résumer les conclusions d’un consensus international d’experts concernant la prise en charge de la rhinite allergique aggravée par la pollution atmosphérique.

Des études épidémiologiques et cliniques ont montré que l’exposition conjointe aux aéroallergènes et aux polluants a un effet immunologique induisant des réponses inflammatoires impliquant le recrutement des cellules inflammatoires, des cytokines et des interleukines. En outre, les symptômes de la rhinite allergique peuvent être liés à un composant neurogène au contact d’irritants environnementaux. D’autres études ayant inclus l’exposition spécifique aux polluants et la provocation allergénique suggèrent que la pollution peut exacerber les allergies au niveau des voies respiratoires et accroître la sensibilité.

Malgré les progrès réalisés en matière de compréhension des voies mécanistiques de l’inflammation des voies respiratoires, il y a un manque de preuves concernant les avantages de la prise en charge de la rhinite allergique aggravée par la pollution. La fexofénadine, un antihistaminique oral non sédatif s’est révélé capable d’améliorer les symptômes de la rhinite allergique aggravée par la pollution. Cependant, il est nécessaire de réaliser de nouvelles études sur d’autres antihistaminiques connexes afin d’évaluer leur capacité à atténuer les symptômes résultant de l’exposition conjointe à la pollution et aux allergènes.

Néanmoins, une approche individuelle et prudente avec des mesures d’évitement et la pharmacothérapie conventionnelle peuvent améliorer les symptômes causés par la rhinite allergique et la pollution atmosphérique.

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vitamina modulador rinitis

Définition de biomarqueurs pour la prédiction des symptômes chez les sujets présentant ou non des réactions allergiques en cas d’exposition naturelle au pollen

By Sélection d'articles

Gökkaya M, Damialis A, Nussbaumer T, Beck I, Bounas-Pyrros N, Bezold S, Amisi MM, Kolek F, Todorova A, Chaker A, Aglas L, Ferreira F, Redegeld FA, Brunner JO, Neumann AU, Traidl-Hoffmann C, Gilles S.

J Allergy Clin Immunol. 2020 Apr 6. pii: S0091-6749(20)30419-X. doi: 10.1016/j.jaci.2020.02.037. [Epub avant impression]

L’exposition au pollen en suspension dans l’air est la principale cause de rhinite allergique saisonnière. Cette exposition induit des réponses immunitaires allergiques locales et systémiques chez les personnes sensibilisées et non sensibilisées. Les mécanismes d’action de l’expression des symptômes lors de l’exposition naturelle au pollen n’ont pas encore été pleinement élucidés. Cette étude visait à surveiller la réponse immunitaire humorale lors de l’exposition naturelle au pollen afin de catégoriser et comprendre les biomarqueurs du nez quant à la gravité des symptômes saisonniers et d’identifier des facteurs de protection.

50 participants souffrant de rhinite allergique saisonnière et de rhinite non allergique ont pris part à l’étude entre novembre 2015 et octobre 2016. Toutes les 4 semaines hors saison pollinique et deux fois par semaine lors de la haute saison pollinique, la réponse immunitaire a été surveillée afin de comparer la cinétique de la réponse immunitaire humorale ainsi que les différences transversales et inter-saisonnières en termes de niveau de sérum et d’isotypes d’immunoglobuline nasaux, totaux et Bet v 1, de chaînes légères libres d’immunoglobuline, de cytokines et de chémokines. Les variables immunitaires nasales ont été enregistrées via l’analyse en composantes principales non supervisée et les variables immunitaires uniques ont été corrélées avec la sévérité en saison pollinique par le test de Spearman.

Les participants souffrant de rhinite allergique saisonnière ont présenté des symptômes dans les 0 à 13 jours suivant l’exposition au pollen en suspension dans l’air, selon le type de pollen. Parmi les 7 participants non allergiques, 4 ont présenté des symptômes saisonniers. Les symptômes des participants non allergiques étaient des symptômes cumulatifs plus faibles que ceux des participants souffrant de rhinite allergique saisonnière, mais corroboraient l’exposition au pollen pour une cinétique similaire. Chez les participants souffrant de rhinite allergique saisonnière, des taux plus élevés d’éotaxine-2, de MDC et de MCP-1 ont été relevés au niveau du nez. Les participants non allergiques, quant à eux, présentaient des taux plus élevés d’IL-7. L’analyse en composantes principales non supervisée et les corrélations Spearman ont identifié dans le nez l’IL-8, l’IL-33, l’IgG4 spécifique à Bet v 1 et les anticorps sIgE comme des indicateurs de la sévérité des symptômes saisonniers.

L’IL-8, l’IL-33, les sIgG3 et les sIgE présents dans le nez pourraient être des biomarqueurs prédictifs pour l’expression des symptômes spécifiques au pollen, indépendamment de l’atopie, tandis que les isotypes IgG et IgA spécifiques au pollen inhalé semblent être potentiellement protecteurs dans le compartiment humoral.

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Observation par les patients atteints de rhinite allergique saisonnière de la consignation dans un journal électronique sur prescription : Étude d’observation

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Di Fraia M, Tripodi S, Arasi S, Dramburg S, Castelli S, Villalta D, Buzzulini F, Sfika I, Villella V, Potapova E, Perna S, Brighetti MA, Travaglini A, Verardo P, Pelosi S, Zicari AM, Matricardi PM.

J Med Internet Res. 2020 Mar 16;22(3):e16642. doi: 10.2196/16642.

La rhinite allergique saisonnière affecte les patients exposés aux pollens auxquels ils montrent une sensibilité. Le diagnostic étiologique et le traitement de la rhinite allergique requièrent la preuve que l’exposition au pollen sensibilisant déclenche des symptômes allergiques. Les journaux cliniques électroniques peuvent démontrer cette association, car les patients peuvent y enregistrer les scores de sévérité de la maladie et l’exposition au pollen. Cependant, on constate que les patients qui ont spontanément téléchargé une application permettant de tenir un journal électronique l’utilisent irrégulièrement.

L’objectif du projet study @IT-2020 était d’évaluer l’intérêt des patients atteints de rhinite allergique saisonnière pour la consignation des symptômes via un journal électronique clairement prescrit par un spécialiste dans une approche de soins mixtes. Les enfants et les adultes italiens atteints de rhinite allergique saisonnière ont été inclus et chargés de consigner quotidiennement leurs symptômes, la prise de médicaments et les conditions générales via une application mobile (Allergy.Monitor) pendant la saison pollinique.

Au total, 101 enfants et 93 adultes atteints de rhinite allergique saisonnière ont été inclus. On a constaté une baisse lente de l’utilisation du dispositif pendant la surveillance : de 90 % à la fin de la première semaine, les chiffres tombent à une utilisation de 70 à 80 % à partir de la septième semaine. Au niveau individuel, la pratique évaluée au cours des deuxième et troisième semaines a prédit avec un niveau de confiance suffisamment élevé le respect global de la consignation par les participants.

Si elle est prescrite et motivée par un allergologue dans un environnement de soins mixtes, la consignation quotidienne dans un journal électronique est très bien suivie, ce qui vient appuyer le recours à la consignation prescrite en complément des visites en face à face pour le diagnostic et le traitement de la rhinite allergique saisonnière. La bonne utilisation des technologies de santé mobiles dans la surveillance de la rhinite allergique saisonnière renforce l’approche des soins mixtes.

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interacciones contaminacion rinitis

Symptômes cliniques et biomarqueurs de la rhinite allergique induite par l’herbe des Bermudes à l’aide du modèle de provocation allergénique nasale

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Rawls M, Thiele J, Adams DE, Steacy LM, Ellis AK.

Ann Allergy Asthma Immunol. 2020 Mar 12. pii: S1081-1206(20)30147-2. doi: 10.1016/j.anai.2020.03.003. [Epub avant impression]

La rhinite allergique est un trouble inflammatoire du nez induit par les immunoglobulines E (IgE). Sa prévalence varie de 10 à 30 % en Amérique du Nord. Les pollens de graminées sont des allergènes courants qui peuvent provoquer des symptômes de rhinite allergique, tels que des éternuements, des démangeaisons nasales, de la congestion et un écoulement post nasal. Les symptômes incontrôlés de la rhinite allergique peuvent avoir un impact négatif sur la qualité du sommeil, la productivité au travail, la capacité de conduire et les résultats scolaires. Les antihistaminiques et les corticoïdes nasaux sont les traitements habituellement prescrits pour réduire la sévérité des symptômes. L’objectif de cette étude était d’évaluer si les allergènes de l’herbe des Bermudes peuvent provoquer des symptômes de rhinite allergique chez les participants sensibilisés et de déterminer si le modèle de provocation allergénique nasale est approprié pour étudier ce type de rhinite allergique.

L’étude incluait 22 participants sensibilisés à l’herbe des Bermudes et 12 participants non allergiques, ayant été soumis à une provocation allergénique nasale titrée avec une augmentation des concentrations d’allergènes lors d’une visite de dépistage. Le score total des symptômes nasaux (STSN) et le débit inspiratoire nasal de pointe ont été enregistrés avant l’exposition aux allergènes et 10 minutes après chaque concentration.

Lors de la provocation allergénique nasale titrée, 19 des 22 participants sensibilisés répondaient aux critères de réponse allergique positive à la provocation. Au cours d’une provocation allergénique nasale à dose unique, les participants sensibilisés présentaient un STSN significativement plus élevé entre 15 minutes et 3 heures après la provocation allergénique nasale que les participants non allergiques. De même, les participants allergiques avaient un nombre significativement accru d’éosinophiles de lavage nasal à la fois 1 et 6 heures après la provocation allergénique nasale. De plus, l’IgE spécifique de l’herbe des Bermudes a été significativement augmentée chez les participants allergiques à l’herbe des Bermudes lors d’une provocation allergénique nasale par rapport à la visite de dépistage.

En conclusion, l’herbe des Bermudes induit des symptômes de rhinite allergique chez les participants sensibilisés et le modèle de provocation allergénique nasale convient pour l’étude de ce type de rhinite allergique.

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enfoque rinitis alergica

Immunothérapie allergénique : quelle est la valeur ajoutée des données concrètes issues d’études réalisées à partir de bases de données de demandes rétrospectives?

By Sélection d'articles

Devillier P, Demoly P, Molimard M.

Expert Rev Respir Med. 2020 Mar 4:1-8. doi: 10.1080/17476348.2020.1733417. [Epub avant impression]

L’immunothérapie allergénique (ITA) est le seul traitement modificateur de la maladie disponible pour la rhinite allergique. Il agit en induisant une tolérance immunitaire spécifique aux allergènes et en empêchant le développement d’une nouvelle sensibilisation aux allergènes. Des études ont montré que l’ITA a prouvé son efficacité à long terme chez les personnes souffrant de rhinite allergique, toutefois peu d’études se sont intéressées aux données concrètes.

Cette analyse a mis en évidence que des études rétrospectives menées en France et en Allemagne ont confirmé les avantages durables de l’ITA dans le traitement de l’allergie au pollen et aux graminées. Par rapport au traitement standard, l’ITA a amélioré le contrôle des symptômes de la rhinite allergique après l’arrêt du traitement (réduction de l’utilisation des médicaments pour le traitement symptomatique de la rhinite allergique), ainsi que le contrôle de l’asthme et a diminué le risque de développer de l’asthme.

Les études de données concrètes présentent des avantages par rapport aux essais cliniques randomisés, comme l’évaluation d’une population de patients plus large qui reflète la pratique clinique, une plus grande généralisabilité et la possibilité d’évaluer la sécurité et l’efficacité à long terme. Les données concrètes de l’ITA chez les personnes souffrant de rhinite allergique et d’asthme confirment et s’appuient sur les conclusions en matière d’efficacité des études régulières. Leurs résultats peuvent être utilisés pour guider la prise en charge clinique et faciliter l’émission de conseils aux patients, tant et si bien que des directives récentes soutiennent l’inclusion de données concrètes dans des directives actualisées.

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temporada polen sintomas

Pollen season is reflected on symptom load for grass and birch pollen-induced allergic rhinitis in different geographic areas – an EAACI Task Force Report

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Pfaar O, Karatzas K, Bastl K, Berger U, Buters J, Darsow U, Demoly P, Durham SR, Galán C, Gehrig R, Gerth van Wijk R, Jacobsen L, Katsifarakis N, Klimek L, Saarto A, Sofiev M, Thibaudon M, Werchan B, Bergmann KC.

Allergy. 2019 Nov 13. doi: 10.1111/all.14111. [Epub ahead of print]

La rhinite allergique est une affection qui nuit à la qualité de vie et représente une charge économique. L’immunothérapie allergénique (AIT, Allergen Immunotherapy) peut s’avérer efficace contre la rhinite allergique saisonnière et perannuelle, selon l’intensité et la durée de l’exposition au pollen. Un groupe de travail de l’Académie européenne d’allergologie et d’immunologie clinique (EAACI, European Academy of Allergy and Clinical Immunology) a analysé les données relatives au pollen et aux symptômes provenant d’Allemagne dans le but de les extrapoler à d’autres régions européennes telles que l’Autriche, la Finlande et la France et d’évaluer leur pertinence pour l’AIT et l’assistance clinique.

Les chercheurs ont utilisé les valeurs issues de 23 stations de surveillance des pollens en Autriche, en Finlande et en France de 2014 à 2016. Ils ont ensuite étudié la corrélation entre les concentrations des pollens de bouleau et de graminées pendant les saisons polliniques correspondantes, telles que définies par les critères de l’EAACI ainsi que par le score total des symptômes nasaux et le score médicamenteux déclarés par les patients atteints de rhinite allergique.

Les analyses ont révélé qu’il existe une corrélation entre le début et la fin de la période pollinique la plus intense et l’acuité des symptômes provoqués par le pollen renseignée par les patients durant les saisons polliniques du bouleau et des graminées. Le groupe de travail est arrivé à la conclusion que les définitions de l’EAACI des saisons polliniques du bouleau et de graminées sont aussi applicables à l’Autriche, à la Finlande et à la France, ce qui peut s’avérer utile pour les essais cliniques portant sur l’AIT et dans le quotidien clinique.

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vitamina modulador rinitis

Vitamin D: A Modulator of Allergic Rhinitis

By Sélection d'articles

Agarwal S, Singh SN, Kumar R, Sehra R.

Indian J Otolaryngol Head Neck Surg. 2019 Nov;71(Suppl 3):2225-2230. doi: 10.1007/s12070-019-01697-9. Epub 2019 Jun 27.

La rhinite allergique est une maladie qui connaît une prévalence et une influence sur la pratique médicale croissantes. Les personnes atteintes voient souvent leur qualité de vie diminuer.

Le traitement de cette affection consiste en une association de médicaments oraux ainsi que de gouttes et sprays nasaux. De nombreux patients ne constatent pas d’amélioration de leurs symptômes avec cette approche courante. Cette étude cas-témoin par observation se penche sur la vitamine D en tant qu’agent thérapeutique pour la rhinite allergique. Un total de 80 personnes ont participé, dont 40 sujets sains et 40 patients atteints de rhinite allergique. Ce second groupe s’est vu administrer de la vitamine D orale (cholécalciférol à 1 000 IU, une fois par jour). Le taux sérique de vitamine D, le score total des symptômes nasaux (TNSS, Total Nasal Symptom Score) et le taux d’éosinophiles total (TEC, Total Eosinophilic Count) sont calculés et comparés au début de l’étude (niveau de référence) ainsi qu’à 1 et 3 mois. Les taux de vitamine D initiaux étaient de 20,15 + 10,26 ng/ml pour les patients allergiques et de 27,94 + 13,38 ng/ml chez les sujets de contrôle sains. Le score TNSS de la rhinite allergique chez les patients était de 7,43 + 1,87 et de 5,00 + 1,52 chez l’autre groupe. Le TEC des personnes allergiques était de 546,15 + 113,39 et de 313,33 + 125,08 chez les sujets sains.

Après la prise de vitamine D, le taux sérique de vitamine D était de 38,05 + 14,62 chez les allergiques et de 27,43 + 12,76 chez les participants sains. Le TNSS des patients atteints de rhinite allergique s’élevait à 3,53 + 0,68 et à 4,43 +1,17 chez les sujets de contrôle. Le TEC du premier groupe était de 68,13 + 38,95 et celui du second atteignait 197,03 + 123,36.

Les chercheurs ont conclu que la vitamine D peut servir à moduler la maladie et que, chez les personnes souffrant de rhinite allergique, un supplément de vitamine D peut soulager les symptômes et diminuer les scores TNSS et TEC.

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Interactions between air pollution and pollen season for rhinitis using mobile technology: a MASK-POLLAR study

By Sélection d'articles

Bédard A, Sofiev M, Arnavielhe S, Antó JM, Garcia-Aymerich J, Thibaudon M, Bergmann KC, Dubakiene R, Bedbrook A, Onorato G, Annesi-Maesano I, Pépin JL, Laune D, Zeng S, Bousquet J, Basagaña X.

J Allergy Clin Immunol Pract. 2019 Nov 28. pii: S2213-2198(19)30962-6. doi: 10.1016/j.jaip.2019.11.022. [Epub ahead of print]

Le projet POLLAR (Impact of Air Pollution in Asthma and Rhinitis, impact de la pollution de l’air sur l’asthme et la rhinite) étudie l’existence de liens entre les polluants atmosphériques principaux et le contrôle de la rhinite allergique. Des recherches précédentes ont suggéré des interactions entre la pollution atmosphérique et l’exposition au pollen avec un effet sur les symptômes.

Cette étude porte sur 3 323 participants issus d’Europe du Nord et centrale. De 2017 à 2018, ils ont enregistré l’impact quotidien de leurs symptômes allergiques dans un outil mobile approuvé pour la gestion de la rhinite à l’aide d’une échelle analogique visuelle. Les taux des polluants ont été évalués à l’aide d’un système de modélisation intégrée de la composition atmosphérique. Quant aux pollens, leur présence a été déterminée par régions au moyen de Google Trends. Les auteurs ont employé des modèles d’équation d’estimation généralisée pour tenir compte des mesures répétées par utilisateur en s’adaptant au sexe, à l’âge, au traitement et au pays. Les analyses ont été stratifiées par saisons polliniques pour examiner les interactions entre les polluants atmosphériques et l’exposition aux pollens.

Les auteurs de l’étude ont constaté des associations plus marquées entre la rhinite incontrôlée et les polluants pendant la saison pollinique des graminées. Par ailleurs, les jours de manifestation de rhinite allergique incontrôlée ont augmenté de 25 % lors d’une hausse de l’écart interquartile des taux de polluants pendant la saison pollinique des graminées.

L’étude MASK-POLLAR a conclu qu’il est probable qu’il existe une relation entre la rhinite allergique incontrôlée et la pollution de l’air. Ce lien varierait lors de la saison pollinique des graminées.

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serum ige eosinofilos

Determination of Serum IgE and Eosinophils as a Diagnostic Indicator in Allergic Rhinitis

By Sélection d'articles

Sharma M, Khaitan T, Raman S, Jain R, Kabiraj A.

Indian J Otolaryngol Head Neck Surg. 2019 Nov;71(Suppl 3):1957-1961. doi: 10.1007/s12070-018-1383-7. Epub 2018 May 2.

La rhinite allergique est la maladie respiratoire allergique dont la progression est la plus forte. Elle touche 10 à 20 % de la population et se caractérise cliniquement par des symptômes tels qu’écoulements nasaux, démangeaisons, éternuements et congestion nasale. Cette étude a pour but de déterminer s’il existe une corrélation entre, d’une part, la rhinite allergique et, d’autre part, les taux d’IgE sériques et d’éosinophiles. Un total de 155 participants (113 patients et 42 sujets sains de contrôle, dont 81 femmes) d’âges différents (de 1 mois à 75 ans) y ont pris part. Les chercheurs ont mesuré les taux d’IgE sériques et d’éosinophiles présents dans des échantillons sanguins de tous les sujets. Ils ont effectué une corrélation de Pearson pour établir un lien entre les niveaux logarithmiques d’IgE sériques et d’éosinophiles. L’analyse statistique des échantillons a démontré que les valeurs sériques moyennes obtenues étaient plus élevées chez les participants atteints de rhinite allergique que chez les sujets sains. En outre, chez les patients souffrant de rhinite allergique, les niveaux logarithmiques moyens d’IgE sériques étaient surtout trouvés chez des hommes, tandis que les taux moyens d’éosinophiles se rencontraient principalement chez des femmes. Une corrélation ténue a été établie entre les niveaux logarithmiques d’IgE sériques et d’éosinophiles.

L’étude a démontré que des taux d’IgE sériques et d’éosinophiles élevés sont constatés chez les personnes atteintes de rhinite allergique, avec une prédominance chez les hommes et les jeunes.

Les IgE sériques et les éosinophiles peuvent servir d’outil de diagnostic simple, non invasif et fiable pour la rhinite allergique.

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enfoque rinitis alergica

Approach to Patients with Allergic Rhinitis: Testing and Treatment

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Cox L.

Med Clin North Am. 2020 Jan;104(1):77-94. doi: 10.1016/j.mcna.2019.09.001. Review.

La rhinite allergique est un trouble extrêmement commun qui touche quelque 113 millions d’Européens et entre 30 et 60 millions d’Américains. En général, les traitements ciblent surtout les symptômes. Toutefois, son poids économique est son impact sur la qualité de vie des patients ne sont pas négligeables.

L’immunothérapie allergénique (AIT, Allergen Immunotherapy) est un traitement contre la rhinite allergique dont la fiabilité et l’efficacité sont prouvées, car elle traite non seulement les symptômes, mais aussi l’origine de celle-ci en stimulant les changements immunologiques qui permettent une tolérance à long terme d’allergènes spécifiques.

L’équipe de chercheurs a effectué une analyse documentaire sur l’AIT et conclu qu’elle diminue les symptômes et améliore la qualité de vie globale des patients souffrant de rhinite allergique. Les deux AIT les plus communément prescrites sont l’immunothérapie par voie sous-cutanée (VSC) et l’immunothérapie sublinguale (ITSL), dont l’efficacité est comparable. Le profil d’innocuité de l’ITSL est meilleur que celui de la VSC, mais les deux méthodes ont démontré une mauvaise observation du traitement dans des études sur le terrain. Il a été prouvé que l’AIT empêche la transformation de la rhinite allergique en asthme et elle pourrait comporter des avantages cliniques à long terme, après l’arrêt du traitement, ce qui se traduirait par des économies en comparaison à d’autres traitements standards. De plus amples recherches sont toutefois nécessaires.

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