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Sélection d’articles

Urticaire : Collegium Internationale Allergologicum (CIA) Mise à jour de 2020.

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Maurer M, Eyerich K, Eyerich S, Ferrer M, Gutermuth J, Hartmann K, Jakob T, Kapp A, Kolkhir P, Larenas-Linnemann D, Park HS, Pejler G, Sánchez-Borges M, Schäkel K, Simon D, Simon HU, Weller K, Zuberbier T, Metz M.

Int Arch Allergy Immunol. 2020 Mar 30:1-13. doi: 10.1159/000507218. [Epub avant impression] Review.

L’urticaire chronique (UC) est une maladie hétérogène persistante, gravement débilitante et souvent mal contrôlée. Des études récentes ont montré que la prévalence de l’UC et de ses sous-formes peut être plus hétérogène qu’on ne le pensait auparavant.

Cette mise à jour sur l’urticaire chronique se concentre sur sa prévalence et sa pathogenèse, le spectre croissant de mesures des résultats déclarés par les patients pour évaluer l’activité, l’impact et le contrôle de la maladie, ainsi que les futures options de traitement.

L’urticaire chronique est une maladie causée par les mastocytes, qui se manifeste par des papules transitoires (urticaire), un œdème de Quincke, ou les deux, sans déclencheurs précis et sans réapparition de signes et symptômes pendant plus de six semaines. Il est fréquent chez les enfants et les adultes. Sa prévalence augmente avec des différences substantielles entre les régions géographiques.

L’objectif du traitement dans l’urticaire chronique réside dans le contrôle complet de la maladie avec absence de signes et symptômes, ainsi que dans la normalisation de la qualité de vie. La surveillance mise en place par les spécialistes peut recourir à des ensembles de mesures des résultats déclarés par les patients. Les antihistaminiques et l’omalizumab sont les seuls traitements actuellement autorisés pour l’urticaire chronique. Certains inhibent les effets des signaux qui conduisent à l’activation et à l’accumulation des mastocytes, d’autres inhibent les voies intracellulaires d’activation et de dégranulation des mastocytes ou font taire les mastocytes en se liant aux récepteurs inhibiteurs.

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Le rôle des éosinophiles dans l’urticaire chronique spontanée

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Altrichter S, Frischbutter S, Fok JS, Kolkhir P, Jiao Q, Skov PS, Metz M, Church MK, Maurer M

J Allergy Clin Immunol. 2020 Mar 26. pii: S0091-6749(20)30406-1. doi: 10.1016/j.jaci.2020.03.005. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée est une maladie cutanée provoquée par les mastocytes, caractérisée par la récurrence de papules transitoires, d’œdèmes de Quincke ou des deux pendant plus de 6 semaines. Des études récentes ont suggéré que les éosinophiles pourraient également jouer un rôle majeur dans la symptomatologie. Dans l’urticaire, on observe généralement une éosinopénie du sang périphérique, opposée à d’autres conditions allergiques et inflammatoires. Des études histologiques ont montré la présence d’éosinophiles et de granules d’éosinophiles dans les lésions d’urticaire. Ils peuvent améliorer l’urticaire de trois manières : premièrement, le facteur des cellules souches (FCS) dérivé des éosinophiles favorise le recrutement et la maturation locale des mastocytes dans les tissus. Deuxièmement, les protéines éosinophiles, telles que la principale protéine basique, la protéine cationique éosinophile et la peroxydase éosinophile peuvent provoquer une dégranulation des mastocytes. Et troisièmement, les éosinophiles activés expriment également le facteur tissulaire, le principal initiateur de la cascade de coagulation conduisant à la formation de thrombine. L’infiltration d’éosinophiles peut contribuer à l’œdème tissulaire de la peau dans l’urticaire, mais peut également préparer la peau pour une meilleure cicatrisation, lorsqu’elle est associée à une augmentation des mastocytes.

Les traitements visant à réduire l’accumulation et l’activation des éosinophiles, tels que les anticorps humanisés anti-IL5, le mépolizumab, le reslizumab et le benralizumab, ont montré qu’ils réduisaient l’urticaire chronique spontanée.

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enfoque rinitis alergica

Immunothérapie allergénique : quelle est la valeur ajoutée des données concrètes issues d’études réalisées à partir de bases de données de demandes rétrospectives?

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Devillier P, Demoly P, Molimard M.

Expert Rev Respir Med. 2020 Mar 4:1-8. doi: 10.1080/17476348.2020.1733417. [Epub avant impression]

L’immunothérapie allergénique (ITA) est le seul traitement modificateur de la maladie disponible pour la rhinite allergique. Il agit en induisant une tolérance immunitaire spécifique aux allergènes et en empêchant le développement d’une nouvelle sensibilisation aux allergènes. Des études ont montré que l’ITA a prouvé son efficacité à long terme chez les personnes souffrant de rhinite allergique, toutefois peu d’études se sont intéressées aux données concrètes.

Cette analyse a mis en évidence que des études rétrospectives menées en France et en Allemagne ont confirmé les avantages durables de l’ITA dans le traitement de l’allergie au pollen et aux graminées. Par rapport au traitement standard, l’ITA a amélioré le contrôle des symptômes de la rhinite allergique après l’arrêt du traitement (réduction de l’utilisation des médicaments pour le traitement symptomatique de la rhinite allergique), ainsi que le contrôle de l’asthme et a diminué le risque de développer de l’asthme.

Les études de données concrètes présentent des avantages par rapport aux essais cliniques randomisés, comme l’évaluation d’une population de patients plus large qui reflète la pratique clinique, une plus grande généralisabilité et la possibilité d’évaluer la sécurité et l’efficacité à long terme. Les données concrètes de l’ITA chez les personnes souffrant de rhinite allergique et d’asthme confirment et s’appuient sur les conclusions en matière d’efficacité des études régulières. Leurs résultats peuvent être utilisés pour guider la prise en charge clinique et faciliter l’émission de conseils aux patients, tant et si bien que des directives récentes soutiennent l’inclusion de données concrètes dans des directives actualisées.

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Co-occurrence des auto-anticorps IgE et IgG chez les patients souffrant d’urticaire chronique spontanée.

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Asero R, Marzano AV, Ferrucci S, Lorini M, Carbonelli V, Cugno M.

Clin Exp Immunol. 2020 Mar 2. doi: 10.1111/cei.13428. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est la manifestation récurrente de papules parfois associées à un œdème de Quincke pendant plus de 6 semaines. Il s’agit d’une maladie fréquente et potentiellement invalidante. Sa pathogenèse montre une connexion complexe et peu claire entre l’immunoglobuline G (IgG) et l’auto-immunité médiée par l’immunoglobuline E (IgE), ce qui conduit à une dégranulation des mastocytes et des basophiles et à la formation de papules.

Le but de cette étude était d’évaluer la réactivité des IgG et IgE aux autoantigènes chez les personnes souffrant d’urticaire chronique spontanée et d’évaluer ses effets sur la réponse à l’anticorps monoclonal anti-IgE (omalizumab).

L’étude portait sur 20 participants qui ont subi un traitement à l’omalizumab (300 g/mois). Un score d’activité de l’urticaire égal à 7 (UAS7) a été enregistré au départ et 1, 3 et 4 mois après le début du traitement pour classer les répondeurs précoces, tardifs ou non répondeurs. Au départ, les sérums des 20 participants et 20 témoins ont été testés pour les auto-anticorps IgE et IgG contre les récepteurs IgE de haute et basse affinité, le facteur tissulaire et la thyroglobuline par ELISA. Les niveaux d’anticorps ont été comparés à ceux des témoins et analysés en fonction de la réponse.

18 répondeurs à l’omalizumab (11 précoces et 7 tardifs) et 2 non répondeurs ont été comptabilisés. Plus de la moitié des participants présentaient des IgE et IgG contemporaines pour au moins l’un des quatre auto-antigènes. Les niveaux d’IgG et d’IgE anti-TF étaient plus élevés chez les répondeurs tardifs. 25 % des participants présentaient des niveaux de récepteurs IgE anti-haute et basse affinité (IgE anti-FcεRI), ce qui laisse penser qu’il pourrait s’agir d’un nouvel auto-allergène dans l’urticaire chronique spontanée.

En conclusion, des réponses auto-immunes soutenues par les classes d’anticorps IgE et IgG ont été détectées chez plus de la moitié des participants atteints d’urticaire chronique spontanée. De telles réponses auto-immunes peuvent coexister et éventuellement influencer la réponse clinique au traitement anti-IgE, en particulier chez les répondeurs tardifs à l’omalizumab.

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Identification d’épitopes antigéniques de la thyroperoxydase, de la thyroglobuline et de l’interleukine 24. Exploration de la réactivité croisée avec les allergènes environnementaux et rôle possible dans l’urticaire et l’hypothyroïdie.

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Sánchez A, Cardona R, Munera M, Sánchez J.

Immunol Lett. 2020 Apr;220:71-78. doi: 10.1016/j.imlet.2020.02.003. Epub du 3 février 2020.

L’urticaire chronique spontanée se caractérise par de l’urticaire et un œdème de Quincke qui affectent considérablement la qualité de vie. Les personnes atteintes d’urticaire disposent d’un plus grand nombre d’auto-anticorps IgE et IgG auto-réactifs que les personnes en bonne santé. D’autres protéines impliquées dans la pathogenèse de l’urticaire comprennent la thyropéroxydase (TPO), l’interleukine 24 (IL-24) et la thyroglobuline (Tg). La raison pour laquelle ces protéines sont reconnues par des auto-anticorps spécifiques chez les personnes atteintes d’urticaire est inconnue.

Le but de cette étude était de comparer les séquences de TPO, de Tg et d’IL-24 avec certains allergènes répandus grâce à l’analyse in silico.

Les séquences d’acides aminés d’IL-24, de TPO et de Tg ont été comparées entre elles ainsi qu’avec 22 allergènes environnementaux. Pour explorer le degré d’identité et de recouvrement des protéines, les chercheurs ont mené des études phylogénétiques et des appariements multiples. Les protéines sans structure 3D consignées dans la base de données ont été modélisées et comparées par homologie. Les résidus conservés et accessibles au solvant ont été localisés dans le modèle 3D pour identifier les zones possibles de réactivité croisée et de liaison à l’antigène.

Cinq épitopes pour TPO, six pour IL-24 et six pour Tg ont été prédits avec le modèle 3D défini. Les séquences d’acides aminés d’allergènes provenant de différentes sources (Dermatophagoides pteronyssinus, Blomia tropicalis, Betula verrucosa, Cynodon dactylon, Aspergillus fumigatus, Canis domesticus, Felis domesticus) ont également été comparées aux protéines humaines. Le recouvrement et les alignements entre les allergènes et les protéines humaines étaient faibles.

En conclusion, il existe des épitopes linéaires et conformationnels possibles de TPo, Tg et IL-24 qui peuvent être la cible de la liaison d’IgE et d’IgG chez les patients atteints d’urticaire. Ces épitopes ne se trouvent pas dans les allergènes courants, ce qui indique que l’auto-réactivité aux protéines humaines ne se fait pas par réactivité croisée.

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Urticaria

Différences cliniquement significatives dans les évaluations des résultats rapportés par les patients souffrant d’urticaire chronique spontanée.

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Baiardini I, Canonica GW, La Grutta S, Braido F.

Curr Opin Allergy Clin Immunol. 2020 Feb 18. doi: 10.1097/ACI.0000000000000636. [Epub avant impression]

L’urticaire chronique spontanée est un trouble cutané courant qui touche jusqu’à 1 % de la population mondiale, majoritairement des femmes. Ses symptômes incluent l’apparition répétée de papules démangeantes, d’œdèmes de Quincke ou des deux, pendant plus de 6 semaines. L’objectif de cette analyse était de mettre en évidence les connaissances conceptuelles et pratiques pour interpréter les changements de score dans les résultats rapportés par les patients (PRO) qui ont été validés pour l’urticaire chronique spontanée.

Les directives recommandent d’évaluer les PRO en termes de qualité de vie liée à la santé, d’activité de la maladie et de contrôle de la maladie afin d’évaluer l’impact de l’urticaire et l’effet global du traitement. Pour ce faire, il est fondamental de déterminer la différence minimale importante (DMI) pour évaluer si les changements dans les scores du questionnaire représentent une amélioration ou une détérioration perçue par les patients. Les DMI sont regroupés en deux catégories, l’une basée sur la distribution, l’autre sur les points d’ancrage.

Pour la plupart des questionnaires portant sur l’urticaire chronique spontanée, une DMI a été définie en fonction des résultats de différentes approches. La majorité des études prises en compte lors de cette analyse ont utilisé des méthodes d’ancrage. Les informations disponibles dans les outils validés concernant les DIM pour les personnes souffrant d’urticaire chronique spontanée aident à interpréter les scores de mesure et permettent la mise en œuvre des PRO dans les pratiques courantes.

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optimizacion evaluacion urticaria

Optimizing Value in the Evaluation of Chronic Spontaneous Urticaria: A Cost-effectiveness Analysis

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Shaker M, Oppenheimer J, Wallace D, Lang DM, Rambasek T, Dykewicz M, Greenhawt M.

J Allergy Clin Immunol Pract. 2019 Nov 18. pii: S2213-2198(19)30938-9. doi: 10.1016/j.jaip.2019.11.004. [Epub ahead of print]

L’urticaire chronique spontanée peut apparaître tant chez l’enfant que chez l’adulte. Cependant, elle est plus courante chez les adultes et touche environ 1 % de la population. Elle a généralement des conséquences sur la qualité de vie, le sommeil et l’anxiété.

Cette étude a pour objectif d’évaluer le rapport coûts-efficacité des tests de routine en laboratoire pour identifier les causes secondaires de l’urticaire chronique spontanée. Elle s’appuie sur des patients âgés de plus de 20 ans, sur une période de 10 ans, qui ont été randomisés pour être soumis à des tests laboratoires de dépistage ou une approche sans test. Les résultats des laboratoires ont été dérivés d’études rétrospectives publiées précédemment et portant sur des patients souffrant de la même maladie. Le rapport coûts-efficacité a été évalué à un seuil de propension à payer (PAP) de USD 100 000 par année de vie pondérée par la qualité (QALY, Quality-Adjusted Life Year) en utilisant le rapport coût-efficacité différentiel (ICER, Incremental Cost-Effectiveness Ratio) chez les personnes souffrant d’urticaire non traitées et chez celles traitées avec des antihistaminiques, de la cyclosporine ou de l’omalizumab.

Les coûts de laboratoire moyens par patient stimulé se sont élevés à USD 572.97 et seul 0,16 % (SD, 3,99 %) des tests ont débouché sur de meilleurs résultats cliniques. Les coûts des tests par issue favorable attribuée au laboratoire étaient de USD 358 052 (sans traitement), USD 357 576 (antihistaminiques), USD 354 115 (cyclosporine) et USD 262 121 (omalizumab). Les tests de dépistages ont généré un mauvais rapport coûts-efficacité, avec des ICER de USD 856 905 (sans traitement), USD 855 764 (antihistaminiques), USD 847 483 (cyclosporine) et USD 627 318 (omalizumab). Dans le sous-groupe traité avec par omalizumab, les tests pourraient présenter un bon rapport coûts-efficacité en dessous de USD 220 ou s’ils débouchent sur un taux de 0,73 % de traitement de l’urticaire chronique spontanée. Pour une simulation démographique américaine, à l’échelle du pays, les coûts de dépistage pourraient atteindre entre USD 941 750 741 et USD 1 833 501 483.

Cette étude conclut que la probabilité d’une amélioration clinique découlant de tests en laboratoire est très faible et que les tests ne sont pas rentables en termes d’efficacité chez les personnes atteintes d’urticaire. Par conséquent, il n’est pas recommandé d’effectuer des tests de routine en laboratoire pour prendre en charge les patients souffrant d’urticaire qui présentent des évaluations clinique et physique normales.

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temporada polen sintomas

Pollen season is reflected on symptom load for grass and birch pollen-induced allergic rhinitis in different geographic areas – an EAACI Task Force Report

By Sélection d'articles

Pfaar O, Karatzas K, Bastl K, Berger U, Buters J, Darsow U, Demoly P, Durham SR, Galán C, Gehrig R, Gerth van Wijk R, Jacobsen L, Katsifarakis N, Klimek L, Saarto A, Sofiev M, Thibaudon M, Werchan B, Bergmann KC.

Allergy. 2019 Nov 13. doi: 10.1111/all.14111. [Epub ahead of print]

La rhinite allergique est une affection qui nuit à la qualité de vie et représente une charge économique. L’immunothérapie allergénique (AIT, Allergen Immunotherapy) peut s’avérer efficace contre la rhinite allergique saisonnière et perannuelle, selon l’intensité et la durée de l’exposition au pollen. Un groupe de travail de l’Académie européenne d’allergologie et d’immunologie clinique (EAACI, European Academy of Allergy and Clinical Immunology) a analysé les données relatives au pollen et aux symptômes provenant d’Allemagne dans le but de les extrapoler à d’autres régions européennes telles que l’Autriche, la Finlande et la France et d’évaluer leur pertinence pour l’AIT et l’assistance clinique.

Les chercheurs ont utilisé les valeurs issues de 23 stations de surveillance des pollens en Autriche, en Finlande et en France de 2014 à 2016. Ils ont ensuite étudié la corrélation entre les concentrations des pollens de bouleau et de graminées pendant les saisons polliniques correspondantes, telles que définies par les critères de l’EAACI ainsi que par le score total des symptômes nasaux et le score médicamenteux déclarés par les patients atteints de rhinite allergique.

Les analyses ont révélé qu’il existe une corrélation entre le début et la fin de la période pollinique la plus intense et l’acuité des symptômes provoqués par le pollen renseignée par les patients durant les saisons polliniques du bouleau et des graminées. Le groupe de travail est arrivé à la conclusion que les définitions de l’EAACI des saisons polliniques du bouleau et de graminées sont aussi applicables à l’Autriche, à la Finlande et à la France, ce qui peut s’avérer utile pour les essais cliniques portant sur l’AIT et dans le quotidien clinique.

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vitamina modulador rinitis

Vitamin D: A Modulator of Allergic Rhinitis

By Sélection d'articles

Agarwal S, Singh SN, Kumar R, Sehra R.

Indian J Otolaryngol Head Neck Surg. 2019 Nov;71(Suppl 3):2225-2230. doi: 10.1007/s12070-019-01697-9. Epub 2019 Jun 27.

La rhinite allergique est une maladie qui connaît une prévalence et une influence sur la pratique médicale croissantes. Les personnes atteintes voient souvent leur qualité de vie diminuer.

Le traitement de cette affection consiste en une association de médicaments oraux ainsi que de gouttes et sprays nasaux. De nombreux patients ne constatent pas d’amélioration de leurs symptômes avec cette approche courante. Cette étude cas-témoin par observation se penche sur la vitamine D en tant qu’agent thérapeutique pour la rhinite allergique. Un total de 80 personnes ont participé, dont 40 sujets sains et 40 patients atteints de rhinite allergique. Ce second groupe s’est vu administrer de la vitamine D orale (cholécalciférol à 1 000 IU, une fois par jour). Le taux sérique de vitamine D, le score total des symptômes nasaux (TNSS, Total Nasal Symptom Score) et le taux d’éosinophiles total (TEC, Total Eosinophilic Count) sont calculés et comparés au début de l’étude (niveau de référence) ainsi qu’à 1 et 3 mois. Les taux de vitamine D initiaux étaient de 20,15 + 10,26 ng/ml pour les patients allergiques et de 27,94 + 13,38 ng/ml chez les sujets de contrôle sains. Le score TNSS de la rhinite allergique chez les patients était de 7,43 + 1,87 et de 5,00 + 1,52 chez l’autre groupe. Le TEC des personnes allergiques était de 546,15 + 113,39 et de 313,33 + 125,08 chez les sujets sains.

Après la prise de vitamine D, le taux sérique de vitamine D était de 38,05 + 14,62 chez les allergiques et de 27,43 + 12,76 chez les participants sains. Le TNSS des patients atteints de rhinite allergique s’élevait à 3,53 + 0,68 et à 4,43 +1,17 chez les sujets de contrôle. Le TEC du premier groupe était de 68,13 + 38,95 et celui du second atteignait 197,03 + 123,36.

Les chercheurs ont conclu que la vitamine D peut servir à moduler la maladie et que, chez les personnes souffrant de rhinite allergique, un supplément de vitamine D peut soulager les symptômes et diminuer les scores TNSS et TEC.

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interacciones contaminacion rinitis

Interactions between air pollution and pollen season for rhinitis using mobile technology: a MASK-POLLAR study

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Bédard A, Sofiev M, Arnavielhe S, Antó JM, Garcia-Aymerich J, Thibaudon M, Bergmann KC, Dubakiene R, Bedbrook A, Onorato G, Annesi-Maesano I, Pépin JL, Laune D, Zeng S, Bousquet J, Basagaña X.

J Allergy Clin Immunol Pract. 2019 Nov 28. pii: S2213-2198(19)30962-6. doi: 10.1016/j.jaip.2019.11.022. [Epub ahead of print]

Le projet POLLAR (Impact of Air Pollution in Asthma and Rhinitis, impact de la pollution de l’air sur l’asthme et la rhinite) étudie l’existence de liens entre les polluants atmosphériques principaux et le contrôle de la rhinite allergique. Des recherches précédentes ont suggéré des interactions entre la pollution atmosphérique et l’exposition au pollen avec un effet sur les symptômes.

Cette étude porte sur 3 323 participants issus d’Europe du Nord et centrale. De 2017 à 2018, ils ont enregistré l’impact quotidien de leurs symptômes allergiques dans un outil mobile approuvé pour la gestion de la rhinite à l’aide d’une échelle analogique visuelle. Les taux des polluants ont été évalués à l’aide d’un système de modélisation intégrée de la composition atmosphérique. Quant aux pollens, leur présence a été déterminée par régions au moyen de Google Trends. Les auteurs ont employé des modèles d’équation d’estimation généralisée pour tenir compte des mesures répétées par utilisateur en s’adaptant au sexe, à l’âge, au traitement et au pays. Les analyses ont été stratifiées par saisons polliniques pour examiner les interactions entre les polluants atmosphériques et l’exposition aux pollens.

Les auteurs de l’étude ont constaté des associations plus marquées entre la rhinite incontrôlée et les polluants pendant la saison pollinique des graminées. Par ailleurs, les jours de manifestation de rhinite allergique incontrôlée ont augmenté de 25 % lors d’une hausse de l’écart interquartile des taux de polluants pendant la saison pollinique des graminées.

L’étude MASK-POLLAR a conclu qu’il est probable qu’il existe une relation entre la rhinite allergique incontrôlée et la pollution de l’air. Ce lien varierait lors de la saison pollinique des graminées.

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serum ige eosinofilos

Determination of Serum IgE and Eosinophils as a Diagnostic Indicator in Allergic Rhinitis

By Sélection d'articles

Sharma M, Khaitan T, Raman S, Jain R, Kabiraj A.

Indian J Otolaryngol Head Neck Surg. 2019 Nov;71(Suppl 3):1957-1961. doi: 10.1007/s12070-018-1383-7. Epub 2018 May 2.

La rhinite allergique est la maladie respiratoire allergique dont la progression est la plus forte. Elle touche 10 à 20 % de la population et se caractérise cliniquement par des symptômes tels qu’écoulements nasaux, démangeaisons, éternuements et congestion nasale. Cette étude a pour but de déterminer s’il existe une corrélation entre, d’une part, la rhinite allergique et, d’autre part, les taux d’IgE sériques et d’éosinophiles. Un total de 155 participants (113 patients et 42 sujets sains de contrôle, dont 81 femmes) d’âges différents (de 1 mois à 75 ans) y ont pris part. Les chercheurs ont mesuré les taux d’IgE sériques et d’éosinophiles présents dans des échantillons sanguins de tous les sujets. Ils ont effectué une corrélation de Pearson pour établir un lien entre les niveaux logarithmiques d’IgE sériques et d’éosinophiles. L’analyse statistique des échantillons a démontré que les valeurs sériques moyennes obtenues étaient plus élevées chez les participants atteints de rhinite allergique que chez les sujets sains. En outre, chez les patients souffrant de rhinite allergique, les niveaux logarithmiques moyens d’IgE sériques étaient surtout trouvés chez des hommes, tandis que les taux moyens d’éosinophiles se rencontraient principalement chez des femmes. Une corrélation ténue a été établie entre les niveaux logarithmiques d’IgE sériques et d’éosinophiles.

L’étude a démontré que des taux d’IgE sériques et d’éosinophiles élevés sont constatés chez les personnes atteintes de rhinite allergique, avec une prédominance chez les hommes et les jeunes.

Les IgE sériques et les éosinophiles peuvent servir d’outil de diagnostic simple, non invasif et fiable pour la rhinite allergique.

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enfoque rinitis alergica

Approach to Patients with Allergic Rhinitis: Testing and Treatment

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Cox L.

Med Clin North Am. 2020 Jan;104(1):77-94. doi: 10.1016/j.mcna.2019.09.001. Review.

La rhinite allergique est un trouble extrêmement commun qui touche quelque 113 millions d’Européens et entre 30 et 60 millions d’Américains. En général, les traitements ciblent surtout les symptômes. Toutefois, son poids économique est son impact sur la qualité de vie des patients ne sont pas négligeables.

L’immunothérapie allergénique (AIT, Allergen Immunotherapy) est un traitement contre la rhinite allergique dont la fiabilité et l’efficacité sont prouvées, car elle traite non seulement les symptômes, mais aussi l’origine de celle-ci en stimulant les changements immunologiques qui permettent une tolérance à long terme d’allergènes spécifiques.

L’équipe de chercheurs a effectué une analyse documentaire sur l’AIT et conclu qu’elle diminue les symptômes et améliore la qualité de vie globale des patients souffrant de rhinite allergique. Les deux AIT les plus communément prescrites sont l’immunothérapie par voie sous-cutanée (VSC) et l’immunothérapie sublinguale (ITSL), dont l’efficacité est comparable. Le profil d’innocuité de l’ITSL est meilleur que celui de la VSC, mais les deux méthodes ont démontré une mauvaise observation du traitement dans des études sur le terrain. Il a été prouvé que l’AIT empêche la transformation de la rhinite allergique en asthme et elle pourrait comporter des avantages cliniques à long terme, après l’arrêt du traitement, ce qui se traduirait par des économies en comparaison à d’autres traitements standards. De plus amples recherches sont toutefois nécessaires.

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urticaria cronica grave

Severe CSU and activation of the coagulation/fibrinolysis system: clinical aspects

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Asero R.

Eur Ann Allergy Clin Immunol. 2019 Oct 8. doi: 10.23822/EurAnnACI.1764-1489.109. [Epub ahead of print]

L’apparition fréquente d’une production intense de thrombine chez les patients atteints d’urticaire chronique spontanée (UCS) est clairement associée à la gravité de la maladie et semble se produire par le biais de l’activation de la voie extrinsèque de la cascade de coagulation. Environ 50 % des patients souffrant d’UCS montrent des signes d’activation du système de coagulation / fibrinolyse. L’importance clinique de ce constat est encore floue.

Cette étude a pour but de comparer les patients atteints d’urticaire sévère n’ayant pas un niveau élevé de D-dimères dans le plasma. Un total de 132 adultes souffrant d’urticaire ont participé à cette étude transversale en situation réelle. Le groupe a été divisé selon les taux de référence de D-dimères dans le plasma, puis l’âge, le genre, la durée de la maladie, l’activité de la maladie, les CRP, l’autoimunité thyroïdienne, les IgE totales et l’état atopique ont été comparés.

Les résultats montrent des nombres identiques de patients présentant des taux normaux et élevés de D-dimères dans le plasma. Des différences apparaissent chez les femmes plus âgées, qui affichent des niveaux de D-dimères supérieurs. Chez ces patients, la maladie dure aussi depuis plus longtemps et la probabilité de CRP élevés est significativement plus haute.

En conclusion, seuls 50 % des patients atteints d’urticaire ont un taux élevé de D-dimères dans le plasma. Les malades affichant un taux de D-dimères élevé ne réagissent souvent pas aux antihistaminiques, mais il semblerait que ce soit aussi le cas des personnes ne montrant aucun signe d’inflammation systémique. L’activation du système de coagulation / fibrinolyse est associée à un milieu systémique inflammatoire, ce qui suggère l’existence d’un phénotype spécifique. Reste à déterminer si ce phénomène reflète l’existence de différents endotypes chez les patients montrant ou ne montrant pas une activation de la cascade de coagulation.

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pautas rinitis alergica

Next-generation Allergic Rhinitis and Its Impact on Asthma (ARIA) guidelines for allergic rhinitis based on Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation (GRADE) and real-world evidence

By Sélection d'articles

Bousquet J, (…)

J Allergy Clin Immunol. 2019 Oct 15. pii: S0091-6749(19)31187-X. doi: 10.1016/j.jaci.2019.06.049. [Epub ahead of print] Review.

La pharmacopée à disposition des patients atteints de rhinite allergique a pour but de contrôler la maladie et dépend de la responsabilisation du patient, de ses préférences, de son âge, de ses symptômes principaux, de la gravité de ceux-ci ainsi que de la multimorbidité, de l’efficacité et de l’innocuité du traitement, de la rapidité d’action du médicament, du traitement actuel, de ses réactions précédentes au traitement, des effets sur le sommeil et la productivité au travail, des stratégies d’autogestion et de l’utilisation des ressources.

Cette équipe a conçu un algorithme pour augmenter ou diminuer le traitement de la rhinite allergique en s’appuyant sur le contrôle, dont l’utilisation dépend de la disponibilité des médicaments et des ressources. Pour évaluer les estimations des effets, la méthodologie GRADE a pris en compte tous les types d’études et de données relatives au pronostic, au diagnostic, aux valeurs et préférences, à l’acceptabilité ainsi qu’à la viabilité ou à la nature directe des résultats et des preuves concrètes.

Différents documents ont été pris en considération pour développer les orientations thérapeutiques de l’ARIA et l’approche proposée confirme la plupart des recommandations GRADE pour la rhinite allergique et le classement des traitements contre la rhinite allergique proposé par l’ARIA. Certaines preuves conditionnelles ont été confirmées par des preuves concrètes:

  • L’association d’antihistaminiques H1 oraux à des corticostéroïdes inhalés ne s’est pas avérée plus efficace que l’utilisation seule de corticostéroïdes inhalés.
  • L’association d’antihistaminiques H1 inhalés à des corticostéroïdes inhalés s’est avérée plus efficace que l’utilisation seule de corticostéroïdes inhalés.
  • Les médicaments contenant des antihistaminiques H1 inhalés sont efficaces en quelques minutes.

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CSACI position statement: Newer generation H1-antihistamines are safer than first-generation H1-antihistamines and should be the first-line antihistamines for the treatment of allergic rhinitis and urticaria.

By Sélection d'articles

Fein MN, Fischer DA, O’Keefe AW, Sussman GL.

Allergy Asthma Clin Immunol. 2019 Oct 1;15:61. doi: 10.1186/s13223-019-0375-9. eCollection 2019. Review.

Les antihistaminiques H1 sont la sorte de médicaments la plus utilisée pour traiter la rhinite allergique et l’urticaire. La première génération d’antihistaminiques existe depuis 1946, mais ses effets secondaires courants, tels que la somnolence, la diminution des fonctions cognitives, une mauvaise qualité du sommeil, la sécheresse buccale, des vertiges et de l’hypotension orthostatique, ont stimulé le développement d’antihistaminiques moins sédatifs de deuxième et troisième générations, qui sont entrés sur le marché dans les années 1980. Ces antihistaminiques H1 plus récents ont un meilleur profil d’innocuité tout en étant plus puissants et efficaces. Ils sont le traitement de première intention recommandé pour traiter la rhinite allergique modérée ainsi que l’urticaire sévère et chronique.

La Société canadienne d’allergie et d’immunologie clinique (SCAIC) recommande de préférer les antihistaminiques H1 de deuxième et troisième générations à ceux plus anciens pour traiter la rhinite allergique et l’urticaire. La SCAIC préconise également de ne vendre les antihistaminiques de première génération que sur prescription dans les pharmacies et de ne les utiliser qu’en dernier recours en raison de leurs risques.

Pour favoriser l’adoption de cette nouvelle pratique et l’amélioration de la santé et de la sécurité des patients, la SCAIC estime qu’il faut faire des efforts pour diffuser cette information aux fournisseurs de soins de santé et aux patients.

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